Emile ou de l'Education, Rousseau

Le corpus proposé se compose de deux extraits de textes qui ont pour but de sensibiliser le lecteur aux attitudes néfastes des hommes qui mènent à la destruction et à la modification injustifiée de la nature. Le premier extrait est un texte issu d’un ouvrage philosophique s’intitulant Emile ou De l’éducation écrit par Jean-Jacques Rousseau et publié en 1762. Cet auteur qui s’inscrit dans le siècle des Lumières défend sa thèse à travers une énumération des actions maléfiques de l’homme. Le deuxième extrait est un dialogue entre un père et sa fille tiré du livre Le Racisme expliqué à ma fille publié en 1998 par l’auteur franco-marocain Tahar Ben Jelloun. Dans cette conversation, la petite fille interroge son père au sujet du clonage, qui lui répond de manière éducative, en explicitant sont point de vue fort opposé à l’action. Cela nous permet d’étudier quel est le problème commun saisi par les deux textes ainsi qu identifier quels procédés d’écriture les auteurs emploient pour tenter de convaincre le lecteur.

Tout d’abord, nous pouvons relever que les deux textes traitent du problème des actes des hommes et les effets néfastes qu’ils ont sur la nature en s'appuyant sur une thèse que chaque auteur construit et autour de laquelle ils forment des arguments pour attirer l’attention du lecteur. La thèse de Rousseau est que l’homme n’est qu’une créature irraisonnée qui détruit la nature créée par Dieu et ne veut que du mal à la terre et celle de Ben Jelloun est que les modifications que l’homme apporte à la nature ne sont pas acceptables humainement et moralement.

Ensuite, nous remarquons que ces deux thèses qui se rejoignent présentent des rapprochements dans les procédés utilisés. Dans le texte de Rousseau, nous remarquons une répétition du “il”, qui désigne l’homme, accompagné d’un verbe d’action péjoratif “il force”, “il mêle”, “il mutile”, “il bouleverse” et “il défigure”. L’emploie du présent permet d’insister que c’est une action continue et donc que l’homme ne s’arrête pas de détruire. Cette accumulation hyperbolique est une façon d’insister sur le comportement démesuré et sirréfléchie de l’homme, sa destruction fait ressentir une sensation de menace et de peur chez le lecteur. De plus, l’auteur indique que “tout est bien” sous le contrôle de Dieu mais que quand l’homme intervient, “tout dégénère”, cette antithèse permet de dégrader l

‘Image de l’homme dès le début. Dans le texte de Ben Jelloun, le père veut transmettre ses pensées sur le sujet du clonage et le fait de manière très sérieuse car il sait que c’est un phénomène dangereux qui pourrait détruire la richesse de l’humanité. Il insiste sur les conséquences malheureuses du clonage en utilisant de nombreuses proposition subordonnées: “si on pouvait”, “si on autorisait”. Le père parle de manière hyperbolique pour faire réaliser à sa fille que le clonage est un réel problème. Nous retrouvons, comme dans le texte de Rousseau, l’emploi de termes péjoratifs: “éliminer” “écraser” ou bien “c’est horrible” que le père utilise pour que sa fille soit méfiante du concept.

De plus, dans les deux textes, l’homme devient une grande source de mal et un mauvais exemple a prendre. Rousseau et Ben Jelloun utilisent des termes très vagues pour caractériser l’homme. Ce premier utilise “l’homme” sans aucune autre précision; le lecteur comprend qu’il s’agit d'absolument tous les hommes qui sont mals et cela installe encore plus de confiance et de doute. Dans l’autre texte, on parle d’un certain “on” ce qui est encore plus vague et donne peur car le lecteur ne fait pas confiance à cette source inconnue.

Nous constatons que Rousseau utilise la répétition en mentionnent à deux

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