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Ecriture d'invention

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Par   •  13 Mai 2018  •  Cours  •  1 327 Mots (6 Pages)  •  459 Vues

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                                        Tant que nous serons deux,

        Jamal, mon frère. J'ai réussi. On a réussit, ensemble. L'épreuve de l'eldorado. La confiance que je ressentais, lorsque que nous avons partagé, ce dernier mélange de plantes chaudes; ce thé que nous avons lentement dégusté, est resté au plus profond de moi. Tu te souviens Jamal, à quelle point cela été dur de se donner le courage,  de dire silencieusement adieu à nos amis, à notre enfance et à nos racines.  Simuler, ne rien dévoiler, car personne ne devait savoir notre départ vers l'Europe. Un secret de liberté,  au fardeau oppressant nous dévorant par nos propres simagrées. Affirmer « à demain », le sourire plaqué sur notre  visage, brûlants nos lèvres asséché par nos sanglots. Cette cohue de klaxons,  la poussière des embouteillages encore chaude par ce soleil méridionale caressant nos joues déjà transpirante, survolés de ces hirondelles volant haut dans le ciel, que jamais nous allons revoir. Tout serait pareil demain, ces mêmes éclats de rires, ces mêmes disputes,  ce même chat maigre longeant les murs, touts, sans nous. Dû moins tu le savais, Jamal, que ,toi, tu les reverrais dès demain; Que tu siroterait comme on le fait tous les jours ce même thé, si bon, si sucrée d'ailleurs, mais te laissant cette fois un désagréable goût amer dans la bouche. Le lendemain, tu vas l'avaler sans lamper, une descente solitaire, que tu vas exécuter afin de respecter notre tradition, car tu as laissés la liberté à ton petit frère. Seulement, je ne me doutais de rien. Nous avons simplement roulé à toute vitesse, dans un silence non pas étouffant mais au contraire apaisant pour sentir une dernière fois le vent nous étriller notre visage de gamins. Je ne ressentais aucune peur me consumant l'esprit, car tu étais là Jamal. Tu te montrait impassible, affichant la même mélancolie que moi, mais ce que j'ignorais c'est que ce n'était pas pour les mêmes raisons. Ce déracinement me rendait comme fou, mais toi, c'est la fin de la responsabilité de grand frère qui te paralysait, ton petit frère s'en allait, et en tant que dernière tâche tu devais me pousser à partir vers la liberté de cette Eldorado.  Si tu avais laissé paraître ce mal être, je serais sans doute rester à tes côtés, j'aurais refuser cette séparation,  ce trop bon altruisme me protégeant contre la fermeté et la férocité des mentalités des hommes. Je m'en veux d'avoir été aveugle, quand nous avons longuement discuté, sur notre avenir ainsi que sur celle de notre descendance, ce qu'elle allait pâtir, en ayant pour seul crime d'être nés entre deux pays. Un exil, dont on endura l'épreuve de la traversé, et eux qui éprouveront la difficulté de l'intégration. Le repos, et le réel bonheur ne sera véritablement connu que par nos petits enfants. Nous aurons alors un rôle d'un précepteur et nous nous devrons transmettre leurs origines, la beauté de leurs culture, de leurs pays, de notre berceau. Cette exotisme, qui grandira loin d'eux, dans leurs esprit, leurs rêves et peut -être même dans leurs cauchemars. Nous détesterons t-ils? La génération maudite sans doute. Tu sais Jamal à ce moment là que tu ne connaîtra pas toutes ces choses, tu sais désormais que le temps t'es compté, qu'il t-a été injustement pris. Tu te rappelle de cette nuit, tu t'en veux, mais tu ne regrette pas. Tu étais souffrant du Sida et tu ne m'a rien dit, tu voulais que j'espère pour nous deux un avenir radieux. Tu soupirais que mon optimisme et la confiance que tu me donnait te décroche vainement un sourire de réussite et de satisfaction.  Les épreuves ont été nombreuses si bien physiquement que mentalement, et le jour ou tu m'a annoncé que tu ne viendrais pas car la maladie t'embrasait, l'angoisse m'a enveloppé dans une sorte d'étau vaporeux, m'oppressant, me coupant violemment la respiration. J'allais perdre mon frère, j'allais être orphelin. Des larmes de colère me piquait les yeux, la terreur et la dissonance me gagnait se mêlant abominablement en une cacophonie assourdissante en moi. Je me sentais submergé, Jamal, comme un gamin à qui on lui annonçait qu'il changeait de pays, qu'il devrait recommencer tout le bien qui l'avait fait, tout recommencer de zéro, tout rebâtir depuis des vestiges instables. La tête me tournait, et à travers le collier de perle  que tu m'avais donné c'était toute la richesse spirituelle, le courage et la confiance que tu me transmettait. Les perles étaient lourdes et pesantes. Un souvenirs matériel te remplaçant. Tu as été avec moi au travers de ces pierreries, et malgré la facilité de la traversé de la frontière Libyenne, je me suis rendue compte que les lisières éthique en était plus dur encore, de tout laisser derrière sois, tout abandonner, et d'essayer de garder assidûment son humanité dans cette sauvagerie animale du layon de l'utopie, ou  la loi du plus fort et de la survie régit les cœurs en fleurissant les félonies. Alors je t'ai promis d'aller en occident pour toi, de trimer jusqu'à tomber d'asthénie, et de t'envoyer le plus d'argent possible afin que tu puisse te ménager. C'est ce qui m'as permis de tenir, de ne pas faiblir. J'ai réussis. Je vois désormais l'aubaine de jours meilleurs tant que nous serons deux. Les avanies ont été abrupt, Jamal. Je sentais mon humanité me fuir. Mon frère, les passeurs que tu as payés pour moi au lieu de d’achetés des électuaires, étaient des crapules, des hommes attirer par l'odeur de l'argent, bernant les rêveurs de l'eldorado.  On s'est fait dépouiller, frapper et humilier. Jamal, j'ai pensé à toi à ce moment, mon frère se mourrait, et cela m'a donné l'espoir de me rebeller contre c'est forbans. Je ne voyais plus rien, je ne sentais plus rien, je n'entendais plus rien, seulement des murmure lointains et la mer qui allait venait sur la grève dans un tintement lancinant. Les destinations menant à l'occident, se sont enchaînés dans une épouvantable descente. Je fit la connaissance de Boubakar, un boiteux, qui avait survécus aux aléas de la fuite de la misère. Le périple nous conduisit à Al-zuwarah, ou l'espoir me regagnait. Jamal, je n'ai pas eu le choix. Boubakar me dévisageait  d'un air, terne, triste et de pitié. Mon humanité était perdu, j'avais volé l'argent d'un marchand, mais il le fallait, parce que, toi, mon cher frère, expirait. On avait besoin de cette monnaie pour poursuivre jusqu'à Ghardaïa, aller jusqu'au bout sous la protection et la bénédiction de Massombalo, notre dieu à tous. Jamal, je me souviens de cette nuit lorsque que l'ont c'étaient lancé à l’assaut de la grille, le dernier obstacle avant le Maroc, quand les corps tombaient un à un, et que l'ont devaient courir sans s'arrêter et sans se retourné. J'ai crus perdre mon humanité mais j'ai sauvé Boubakar, mon frère d'arme. Jamal, je suis resté le Soleiman, ton petit frère que tu as laissé à la frontière Lybienne. Les personnes qui nous visait, et qui nous tuait nous apportait désormais réconfort et couverture. J'ai pleuré, Jamal. Pleuré de joie. Pour la première fois de ma vie j'avais hâte et rien ne pourra m'arrêter, tant que nous serons deux. Tu survivra Jamal, et je te promet que l'on trinquera de nouveau un thé, dans cette chaleur étouffante.

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