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Ecriture D'invention D'une Pièce De Théâtre

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Par   •  24 Avril 2014  •  796 Mots (4 Pages)  •  861 Vues

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« Bon allez on y va, Charlotte, tu joues le rôle de Winny. Alors installe-toi dans le trou de ce mamelon à mi-hauteur. N’oublie pas qu’il représente un désert au propre comme au figuré. La prochaine je te veux avec un corsage avec un décolleté qui fait ressortir ta poitrine. Tu te feras un chignon de grand-mère avec quelques mèches qui se détachent. Tu vas t’enfoncer petit à petit dans ce trou jusqu’à ce que le public ne voie plus que ta tête. Raphael, toi tu seras Willie, tu es allongé derrière le mamelon. Tu dois rester le plus possible immobile. Tu n’as qu’une réplique dans cette scène. Georges, à l’éclairage, je veux une lumière puissante jaune sur Charlotte pour que les spectateurs puissent voir toutes ses mimiques et que le côté désertique soit accentué. Le plus important c’est Winny et son comportement. Tout doit être mis en œuvre pour que ce personnage soit le centre de cette scène.

Alors Winny pour le texte : récite-le moi. (Elle récite : « Ah oui ,…..à toi ? »). Mais tu n’as rien compris au texte. Tu dois parler lentement, chaque mot est important. Tu établis un dialogue avec Willy et ses silences sont tes réponses. Donc laisse du temps entre les phrases. Imagine que tu es en pleine conversation téléphonique avec ton ami et laisse lui le temps de te répondre. A partir de « ce qui me permet » jusqu’à «vieux style » tu dois avoir un ton ironique. Puis tu reprends le ton nonchalant et résigné jusqu’à « glace ». Je veux ensuite que ta réplique «ou bref…chapelet de rire des fois que d’aventure je la trouverai encore bonne » soit pleine d’humour. Tu utilises un ton moqueur comme si tu avais volé les chocolats de Noël à ton petit frère et que tu en étais fière. Après, imagine- toi dans une autre scène, devant ta glace un matin où tu t’es mal levée et tu es un peu dépressive. Tu utilises ce ton pour toutes les répliques concernant tes cheveux. Par contre les répliques « mais…vieux style »tu vas te moquer de toi. Puis tu repars dans ta conversation avec Willy et là ton texte est toujours lent mais le ton doit être de plus en plus insistant comme si tu exigeais absolument une réponse.

Maintenant le travail de la gestuelle. N’oublie pas que tu es la plus importante et que c’est dans tes yeux, tes mimiques, tes gestes que le message sera passé auprès des spectateurs. Chaque signe sera important et va accentuer ton texte. Au début je veux que tu sois le plus naturelle possible, face au public, immobile le visage le plus neutre. Tu dois montrer la solitude dans laquelle tu es l’incompréhension de ces non réponses. Ensuite tu vas juste sourire quand tu évoqueras la mort. C’est un petit sourire pas une rigolade ! Puis tu retombes dans tes pensées, tu peux baisser les yeux cela ne fera qu’amplifier ta solitude. Sur la phrase « Ou un bref….chapelet de rires, des fois que d’aventure je la trouverais bonne ». Alors là ! C’est la réplique où tu as le plus de choses à montrer : tu vas passer du sourire au rire, mais bref, pour couper par une expression d’inquiétude. Je dois voir sur ton visage toutes ces expressions défiler. Tu dois même aller jusqu’à l’exagération. Imagine toi faire une gaffe monumentale auprès d’un personne atteinte d’une grave maladie. A la fin de la réplique je veux que tu baisses la tête comme si la honte te submergeait. Pour la partie sur les cheveux, tu vas

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