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Dépendance féminine envers les hommes dans la littérature

Fiche de lecture : Dépendance féminine envers les hommes dans la littérature. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Novembre 2014  •  Fiche de lecture  •  603 Mots (3 Pages)  •  634 Vues

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QUESTIONS SUR UN CORPUS

1. Louis-Sébastien Mercier, George Sand et Simone de Beauvoir tendent à remettre en cause une vision stéréotypée de la femme. S’ils s’accordent à dénoncer une représentation dévalorisante de la condition féminine, ces trois auteurs demeurent plus circonspects sur l’identité même de la femme.

1) Un être méprisé et déconsidéré

Les auteurs insistent sur les restrictions subies par les femmes. La dévalorisation de la femme s’exprime par une série de limites qui l’amènent à éprouver un complexe d’infériorité. Plusieurs exemples peuvent être introduits pour justifier cette idée :

– L.-S. Mercier : insistance sur l’interdiction de lire (« Pourquoi leur interdirait-on la littérature ? » l. 2).

– George Sand : analyse du complexe d’infériorité intellectuel (« infériorité morale attribuée à la femme » l. 3-4).

– Simone de Beauvoir : la femme est considérée comme un être « divisé » et « mutilé ».

2) Un être façonné par l’homme

L’inégalité entre homme et femme trouve son explication dans la relation établie entre l’homme et la femme. Les trois extraits mettent l’accent sur la dépendance de la femme vis-à-vis de l’homme. Au lieu d’être un sujet libre et autonome, la femme apparaît trop souvent sous les traits d’un objet façonné par l’homme.

– L.-S. Mercier : la femme est dépendante du rôle que lui assigne l’homme. Elle n’existe qu’à travers le regard de l’homme, qui s’attache à limiter l’expansion intellectuelle et morale de la femme : « [l’homme] craint [l]es succès [de la femme] » ; « il ne lui permet une célébrité particulière que quand c’est lui qui l’annonce et qui la confirme » (l. 21-24).

– George Sand : l’auteur remet en question l’idée d’une nature de la femme. « L’infériorité morale » de la femme est due à la mauvaise éducation dispensée par les hommes. Elle n’est

pas innée mais acquise, construite comme une seconde nature.

– Simone de Beauvoir : difficulté de la femme à accéder au rang de sujet complet à la différence des hommes. « La femme n’est un individu complet, et l’égale du mâle, que si elle est aussi un être humain sexué » (l. 10-12).

3) Une identité difficile à définir ?

Les trois auteurs envisagent une possibilité d’émancipation de la femme. Toutefois, la remise en question des stéréotypes n’aboutit pas toujours à une nouvelle condition de la femme.

– L.-S. Mercier : éloge de la perfection féminine. Image valorisante de la femme en opposition au caractère vil de l’homme.

– George Sand : ambiguïté de la condition féminine : hésitation entre deux postures contradictoires, d’un côté la vision traditionnelle (« la femme plus artiste et plus poète » que l’homme), de l’autre le désir d’égalité.

– Simone de Beauvoir : dualité de la femme (il est demandé à la femme de se faire « objet et proie »).

2. Une réponse en deux paragraphes peut être envisagée. Les textes de Mercier

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