Dissertation Français: Analyse de l'adversaire d'Emmanuel Carrer

Dissertation Français

"L'Adversaire" est un récit rédigé par l'écrivain français Emmanuel Carrère et paru en 2000. Ce récit retrace des faits réels datant de 1993. Cette année-là, au mois de janvier, Jean-Claude Romand tue sa femme, ses parents et ses enfants après une vie entière de mensonge. Ce roman appartient au post-modernisme. Ce dernier est difficile à définir ou à dater avec exactitude. Ce courant littéraire se retrouve beaucoup dans la deuxième moitié du 20e siècle. La distinction entre modernisme et post-modernisme ainsi que la relation qu’a l’auteur avec le lecteur seront examinées en premier lieu, puis il sera question de rechercher et d’analyser des caractéristiques propres au courant post-modernisme.

Dans l’Adversaire, Emmanuel Carrère rédige d’une manière différente du modernisme et s’amuse avec le point de vue du narrateur ainsi que son rôle.

La limite entre le post-modernisme et le modernisme est floue. Le deux courants ont des points communs mais ne sont pas tout à fait pareils. Tous les deux font rupture avec le réalisme qui dominait le 19e siècle et dont le récit était raconté avec un point de vue omniscient. Le post-modernisme et le modernisme font preuve de subjectivité. Les auteurs portent un intérêt personnel à ce qu’ils écrivent. Ils partent de faits réels, (« qui ont vraiment eu lieu » = et Oui puisque ce sont des faits réels !! ) puis analysent l’état de conscience du héros. Ici, Carrère tente de se mettre à la place de Romand et de comprendre ses états d’esprit. Le post-modernisme peut être vu comme une continuation du modernisme. Ce qui crée la limite entre les deux et l’apparition de ce nouveau courant littéraire sont la technologie et la consommation de masse, deux points présents dans l’Adversaire. Au point de vue littéraire, Carrère ressent les mêmes émotions que certains écrivains postmodernes qui se posent des questionnements leurs semblant insurmontables. Emmanuel est attiré par cette intrigue et obligé de mener sa propre enquête. Il assiste donc au procès du meurtrier et une force inconnue lui fait rédiger une lettre à l’attention du criminel. Il se sent libéré quand il comprend que Romand ne lui répondra pas et abandonne l’écriture.

Emmanuel Carrère prend le rôle de narrateur dans son récit. Il entretient un contact intime entre son héros principal, lui-même et le lecteur et adopte des comportements propres au post-modernisme. L’alternance de la première et troisième personne du singulier montre que le statut du narrateur change. Il devient à plusieurs reprises personnage principal. De plus, il se met lui même en scène et explique que, malgré son métier d’écrivain, la rédaction de ce roman n’a pas été facile et énumère les étapes d’écriture ainsi que de recherche. Il essaie d’imaginer les pensées du tueur en évoquant ses propres moments de solitude, meilleur moyen de découvrir « ce qui se passait dans sa tête durant ces journées qu’il était supposé passer au bureau » (p28). Il formule ses hypothèses et les problèmes qu’il a rencontrés comme le choix de point de vue. (p156). Comme les postmodernes, il se soucie de seulement reconstruire la vie du criminel et non de créer une nouvelle intrigue. Le récit est donc très commenté par l’auteur

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