Dialogue Argumentatif
Mémoire : Dialogue Argumentatif. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar sosojtm • 24 Avril 2014 • 350 Mots (2 Pages) • 1 065 Vues
En 1905 un groupe de révolutionnaires russes a décidé de jeter une bombe sur la calèche
du Grand Duc, principal représentant du régime despotique du tsar, mais en apercevant dans
cette voiture deux enfants - les neveux du Grand Duc - le poète Yanek Kaliayev, qui devait lancer
la bombe, vient d’y renoncer, ce qui déclenche un débat parmi ses compagnons, dont Stépan et
Dora : fallait-il ou non sacrifier ces deux enfants ?
Stépan
Des enfants ! Vous n’avez que ce mot à la bouche. Ne comprenez- vous donc rien ? Parce
que Yanek n’a pas tué ces deux-là, des milliers d’enfants russes mourront de faim pendant des
années encore. Avez-vous vu des enfants mourir de faim ? Moi, oui. Et la mort par la bombe est un
enchantement, à coté de cette mort-là. Mais Yanek ne les a pas vus, il n’a vu que les deux chiens
savants du grand-duc. N’êtes-vous pas des hommes ? Vivez vous dans le seul instant ? Alors
choisissez la charité et guérissez seulement le mal de chaque jour, non la révolution qui va guérir
de tous les maux, présents et à venir.
Dora
Yanek a accepté de tuer le grand-duc, puisque sa mort peut avancer le temps où les enfants
russes ne mourront plus de faim. Cela déjà n’est pas facile. Mais la mort des neveux du grand-duc
n’empêchera aucun enfant de mourir de faim. Même dans la destruction, il y a un ordre, il y a des
limites.
Stépan, (violemment)
Il n’y a pas de limites. La vérité est que vous ne croyez pas à la révolution. (Tous se lèvent,
sauf Yanek). Vous n’y croyez pas. Si vous y croyiez totalement, complètement, si vous étiez sûrs
que par nos sacrifices et nos victoires, nous arriverons à bâtir une Russie libérée du despotisme,
une terre de liberté qui finira par recouvrir le monde entier, si vous ne doutiez pas qu’alors,
l’homme, libéré de ses maîtres et de ses préjugés, lèvera vers le ciel la face des vrais dieux, que
pèserait la mort de deux enfants ? Vous vous reconnaîtriez tous les droits, tous, vous m’entendez,
et si cette mort vous arrête, c’est que vous n’êtes pas sûrs d’être dans votre droit, vous ne croyez
pas à la révolution.
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