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Corpus sur le thème des genres et formes de l'argumentation, XVII° et XVIII°siècles

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Par   •  12 Juin 2015  •  1 458 Mots (6 Pages)  •  1 510 Vues

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Objet d'étude: genres et formes de l'argumentation, XVII° et XVIII°siècles.

Questions sur le corpus (8 points):

1.

2. 1 La cible commune aux deux textes est la Cour. La Bruyère et La Fontaine décrivent et ridiculisent surtout les comportements et les habitudes des courtisans mais du monarque aussi. Dans “Les obsèques de la lionne”, La Fontaine critique le fait que les courtisans ont tous la même attitude, comme s’ils étaient une seule et même personne : « Peuple caméléon, peuple singe du maître, On dirait qu’un esprit anime mille corps: » (l.21-22). Il les assimile à des machines :  « C’est bien là que les gens sont de simples ressorts » (l.23). Ils font ce qu’on attend d’eux ou font semblant de le faire : « Sont ce qu’il plaît au Prince, ou, s’ils ne peuvent l’être, Tâchent au moins de le paraître, » (l.19-20). La Fontaine critique donc surtout leur conformisme et leur hypocrisie. Il critique aussi l’attitude du roi (Lion) qui ne tolère pas qu’on se comporte autrement : « Tu ris, tu ne suis pas ces gémissantes voix! » (l.34) et ordonne aux loups de tuer le cerf : « venez, Loups, Vengez la Reine, immolez tous Ce traître à ses augustes mânes. » (l.36-38). De plus, dans la morale, La Fontaine critique la bêtise du roi qu’il suffit de flatter pour se tirer d’affaire : « « Amusez les Rois par des songes, Flattez-les, payez-les d’agréables mensonges : Quelque indignation dont leur coeur soit rempli, Ils goberont l’appât, vous serez leur ami » (l.52-55). La Bruyère critique plutôt l’importance que se donne deux hommes de la cour : « Ne croirait-on pas de Cimon et de Clitandre qu’ils sont seuls chargés des détails de tout l’état, et que seuls aussi ils en doivent répondre ? » (l.1-2) et même leur arrogance : « Le dirai-je ? ils portent au vent, attelés tous deux au char de la Fortune » (l.16-17) et pourtant ils sont en réalité loin d’être aussi important qu’ils le pensent ou veulent le faire croire : « et tous deux fort éloignés de s’y voir assis. » (l.17) Comme les courtisans des « Obsèques à la lionne », les hommes de la cour des « Caractères » font semblant. Ils ne font pas semblant d’être tristes mais semblants d’être tout le temps occupés, pressés : « Qui pourrait les représenter exprimerait l’empressement, l’inquiétude, la curiosité, l’activité… (l. 3). Mais en réalité, toute cette activité est fausse : « Ils ne viennent d’aucun endroit, ils ne vont nulle part : ils passent et ils repassent. »

3. 2 Dans sa fable, La Fontaine, se sert des animaux: “Le roi Lion (l.31); Le Cerf (l.25); les Lions (l.14), les Loups (l.36)”, pour rendre le texte plus amusant, pour plaire (placere). Mais il a aussi recours aux émotions (movere) pour persuader le lecteur que le cerf n’est pas un mauvais bougre mais plutôt une victime : « Le Cerf ne pleura point, comment eût-il pu faire ? Cette mort le vengeait; la Reine avait jadis Étranglé sa femme et son fils » (l.25-27). Le lecteur va donc naturellement ressentir de la compassion pour le cerf et se ranger de son côté, ce que La Fontaine recherche certainement. La Fontaine utilise principalement le discours narratif avec des verbes d’action au passé simple : « mourut (l.1), accourut (l.2), s’y trouva (l.11), s’abandonna (l.12), résonna (l.14), etc ». et un schéma narratif bien détaillé : l’annonce de la mort de la lionne, ses funérailles, la dénonciation du manque de tristesse du cerf, sa condamnation à mort et la façon dont il se tire d’affaire. Dans « Caractères », La Bruyère utilise un discours descriptif centré sur les deux personnages dont il fait le portrait critique. Il utilise le présent qui décrit ces personnages comme ayant toujours la même attitude : « On les voit courir… » (l. 5), « Ils ne sont pas les Satellites de Jupiter… mais l’annoncent et le précèdent, ils se lancent impétueusement… » (l.9-10). Le champ lexical du mouvement est comme un fil conducteur qui nous donne une impression d’agitation incessante : « empressement… activité (l.3), mouvement… jamais assis, jamais fixes et arrêtés (l.4), on les voit courir, parler en courant…sans attendre (l.5), course précipitée (l.6) ». Il utilise aussi la métaphore : « Ils ne sont pas les Satellites de Jupiter », métaphore d’une giga planète du système solaire qui nous rappelle le surnom de Roi-Soleil donné à Louis XIV.

4. 3 Les deux textes appartiennent au registre de la satire. La Bruyère utilise la caricature pour rendre le

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