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Corpus: les genres de l'argumentation du XVIème siècle à nos jours: Pascal, Anouilh, La Fontaine: L'image du roseau transmet-elle dans ces trois textes la même vision de l'homme ?

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Par   •  13 Mai 2013  •  Dissertation  •  603 Mots (3 Pages)  •  890 Vues

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1) Analysez l’évolution de la morale dans les fables du corpus

Dans les quatre fables du corpus, la Fontaine, Anouilh, Pascal et Queneau assimilent tous l’homme à un roseau aux prises avec les éléments de la nature et, pour trois d’entre eux, en compétition avec un semblable plus fort ou plus faible. On verra comment chacun d’eux interprète cette bataille et la leçon qu’il en tire implicitement ou non.

Si La Fontaine préconise pour les faibles de « plier » devant les difficultés de la vie, figurées par les vents, Anouilh prend le verbe « plier » au sens de « se soumettre ». Dans le premier cas, le roseau résiste au vent et le chêne est déraciné malgré sa force et son orgueil. Dans le second cas, il en est de même, mais le chêne a le dernier mot : « Je suis encore un chêne ». La force morale est ici plus forte que la capacité à « plier l’échine », c’est-à-dire à accepter toutes les servitudes et à s’y adapter.

Queneau, lui, déclare le match nul, si match il y a, car le roseau refuse la course que lui propose le peuplier. Au bout du compte, « le roseau attend » et le peuplier « se casse la gueule » et finit transformé en cercueil. Mais le roseau « ne retirera nulle gloire de s’être immobilisé ». A quoi bon entrer en compétition et dépasser les limites de sa condition ? Mais s’y résigner n’est pas plus glorieux !

Quant à Pascal, inutile pour lui d’envisager pour l’homme-roseau un combat contre la nature. Sa faiblesse physique le fera mourir. Sa noblesse et sa dignité résident dans sa pensée dont l’univers est dépourvu. C’est le seul auteur qui donne une morale explicite : « Travaillons donc à bien penser ».

Ainsi la fable de la Fontaine est réécrite par deux auteurs du XXe siècle, Anouilh et Queneau qui en font évoluer la morale. La prudence et la flexibilité du roseau louées par La Fontaine sont contestées. Anouilh privilégie la dignité de celui qui refuse de se courber tandis que Queneau renvoie les deux protagonistes à leur impuissance à changer leur destin. Pascal, définit la supériorité du genre humain par sa capacité à penser.

2) Quelles images de l’homme propose chacun de ces textes ?

Trois auteurs du corpus envisagent des rapports de force entre puissants et faibles, d’où les métaphores arboricoles et végétales. C’est penser l’homme dans ses rapports sociaux. La Fontaine donne l’avantage au faible qui est souple, humble, adaptable et résiste au vent de l’adversité, tandis que le fort est rigide et orgueilleux et il succombe. Anouilh dénonce la servilité du faible et préfère la dignité du fort qui ne renonce pas à ses principes jusqu’à en mourir. Dans les deux cas, on voit une sorte de revanche sociale du faible : « On sentait dans sa voix sa haine satisfaite ».

Queneau montre l’inutilité de se mesurer l’un à l’autre car le destin final de l’homme n’est ni la gloire ni la réussite : le peuplier « servira de cercueil à quelque déshérité ». Pascal se place à un niveau supérieur et montre que le genre humain domine les forces aveugles et inconscientes de la nature par sa capacité à penser.

Pour tous les auteurs il est question de savoir ce qui fait la grandeur de l’homme.

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