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Comédie-Française

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Par   •  15 Avril 2020  •  Résumé  •  2 600 Mots (11 Pages)  •  302 Vues

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Commençons aujourd’hui  un cours sur l’histoire du théâtre  français depuis la Renaissance jusqu’ au XXe siècle. C’est très ambitieux mais évidemment on va faire des choix : certains textes essentiels , certaines époques essentielles. On va s’occuper particulièrement du théâtre du XVIIe siècle (le théâtre classique par excellence) en parlant des auteurs, les plus connus : Corneille, Molière et Racine. Ensuite on va faire des lectures très sélectives sur le théâtre su XVIIIe siècle, sur le théâtre du XIX siècle (romantique, Victor Hugo), et sur le théâtre du XX siècle (de l’absurde).
On ne va pas suivre un ordre chronologique mais on va s’occuper d’abord du théâtre sérieux avec Le Cid, Racine et Victor Hugo. Ensuite on va voir le versant comique avec Molière et Marivaux. On va arriver à la fin du cours, si nous avons le temps, à parler de Ionescu (ou Ionesco, dramaturge) pour lequel la différence
entre tragédie et  comédie n’aura plus de sens, de signification, de pertinence.

D’abord on commence par des remarques/prémisses méthodologiques et théoriques.

Comment faut- il lire un texte de théâtre ?
Lire un texte de théâtre c’est différent   de la lecture d’un roman ou  d’un texte.







[pic 1]

Au XVIIe siècle le théâtre était à la fois un spectacle et une pratique éditoriale ; parce que les textes qu’ étaient mis en scène, qui étaient montés par les troupes de l’époque, étaient ensuite publiés et donc ils étaient aussi destinés à la lecture.    

Quand on lit un texte de théâtre,  il faut se rappeler que le texte n’est qu’une partition musicale.
Le texte n’est qu’une partie du spectacle, une partition qui se réalise au moment de la mise en scène.

Une pièce théâtrale, en général,  c’est un peu plus complexe et composée par autres éléments.
L’un des plus importants c’est le décor, positionné derrière les acteurs. C’est la représentation figurale du lieu où se passe l’action. Il fait partie du spectacle théâtrale.
Chaque époque l’a conçu de façon différente.

Il y a aussi les costumes utilisés par les acteurs, ayant la capacité de transporter le spectateur dans une autre époque  ou lieu ; donnant l’image d’une certaine atmosphère historique.

Les costumes et le décor participent à ce qu’on appelle la couleur locale.

Il y a d’autres éléments, comme, par exemple l’éclairage, qui peut être très significatif.
Parfois les auteurs donnent beaucoup d’espace dans les didascalies pour appliquer l’éclairage et aussi le metteur en scène, qui s’occupe de la représentation de la pièce, donne souvent beaucoup d’importance à l’éclairage.

Il y a aussi, toujours dans le champ des éléments de la scène, le bruit et la musique qui peuvent parfois accompagner l’action et, bien sur, le jeu des acteurs (la récitation qui comprend la gestualité, la mimique etc.)

Il y a d’autres arts qui participent au spectacle : la musique et la danse.

Donc, le spectacle théâtrale c’est quelque chose de très complexe dont le texte n’est qu’une partition ; quelque chose qu’on lit en imaginant ce que le spectacle peut être.

Quand on lit un texte théâtrale, il faut essayer  de mettre en mouvement la partition.

La partition c’est quelque chose de stable, au contraire, le spectacle est en mouvement ; donc  il faut essayer d’imaginer le mouvement, imaginer le jeu des acteurs etc.

Quand on lit, il faut faire un exercice d’imagination, parfois plus difficile de quand on lit un teste romanesque.[pic 2]


On peut citer des phrases de Molière, c’est une phrase utilisée dans une de ses pièces comiques. Ce n’est pas la plus connue.
Le but essential du texte théâtral c’est de permettre à la mise en scène de se réaliser.
Molière conseille de lire ses textes seulement aux personnes qui ont l’imagination nécessaire à concevoir tout le jeu de théâtre.


Nous allons parler des didascalies que l’auteur donne selon des indications plus précises sur tous les éléments du spectacle.

On continue avec la différence entre texte théâtrale et texte romanesque.[pic 3]

C’est une question théorique essentielle qui est posée du début de la spéculation des philosophes de l’antiquité  sur la poétique.
On trouve déjà dans Platon et Aristote une distinction entre la poésie narrative et le théâtre. Platon en parle dans le livre III de la « République »  et Aristote, bien sur, dans la « Poétique », texte essentiel pour la théorie du théâtre.

Les deux posent de manière un peu différente, une distinction entre la mimésis et la diégésis.

C'est-à-dire entre l’imitation d’une action et le récit d’une action.
La mimésis c’est l’imitation directe d’une action par les acteurs (théâtre).
La diégésis c’est le récit d’une action (pas d’ acteurs, il y a un narrateur qui raconte et qui se fait médiateur entre le public et le personnage).
La même histoire peut être raconté de deux manières différentes : elle peut être mise en scène (mimésis) et peut être raconté dans la manière d’un roman, d’une épopée (diégésis).

Au théâtre le narrateur se face derrière au personnage, il n’y a pas de médiation entre public et personnage.

La lecture d’une pièce de théâtre est plus difficile parce qu’ on n’a pas la médiation qui permet de savoir parfois la vérité.

La distinction entre mimésis et diégésis est essentielle dans le théâtre occidentale dès Platon et Aristote jusqu’au  début du XXe siècle ; parce qu’ il y a certains auteurs et intellectuels qui proposent un théâtre différent  qui ne s’inspire plus au model de Platon et Aristote.
On aura l’expérience de Bertolt Brecht, un théoricien et auteur de théâtre.
[pic 4]

Son expérience, sa pratique et sa théorie sont un moment essential pour l’évolution du théâtre occidentale, européen.

Dans ses écrits sur le théâtre, Brecht refuse le model aristotélicien fondé sur l’illusion mimétique. Refuse l’idée que le théâtre soit l’imitation directe d’une action. Brecht veut à tout prix que l’illusion théâtrale soit brisée, il ne faut pas que le public s’identifie avec les acteurs, il faut éviter l’identification émotionnelle, il faut faire réfléchir le public sur ce qui se passe.  

Brecht introduit un personnage, une figure, c’est le récitant. Il sert de médiateur entre le personnage et le public. Le récitant s’adresse au public, c’est une sorte de porte-parole.

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