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Commentaire littéraire, L'Assommoir, Zola

Commentaire de texte : Commentaire littéraire, L'Assommoir, Zola. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  22 Avril 2021  •  Commentaire de texte  •  1 055 Mots (5 Pages)  •  426 Vues

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Pauline MOULIN                                                                                213

Commentaire littéraire sur L’Assommoir :

        L’Assommoir, d’Emile Zola, est un roman naturaliste paru en 1877 consacré au monde ouvrier du IXème siècle. Selon Zola, c’est le « premier roman sur le peuple, qui ne mente pas et qui ait l’odeur du peuple ». En effet, ce roman raconte le destin malheureux de Gervaise et sa famille, qui rongés par l’alcoolisme, finissent leur vie dans la misère.

L’extrait étudié provient de l’explicit du roman et est une peinture de la pauvreté des classes ouvrières à Paris et dénonce la misère et la société qui n’agit pas face à la déshumanisation de cette classe sociale.

A ce propos, par quels moyens Zola dénonce-t-il les maux de l’humanité au IXème siècle ?

Pour cela, nous étudierons de quelle façon Emile Zola apporte une dimension pathétique à cet extrait puis comment la met-il au service de la dénonciation.

        Dans un premier temps, cet extrait a une forte dimension pathétique mise en avant par plusieurs procédés stylistiques.

Tout le long de cet extrait, le point de vue utilisé est interne, l’histoire est vécue par Gervaise, une des victimes de la misère et de la pauvreté permettant ainsi d’avoir l’attention du lecteur et de l’émouvoir. En effet, Gervaise ressent de la pitié pour le père Bru qu’elle transmet au lecteur : « Mais la grande pitié de Gervaise était surtout le père Bru » (l.12-13). Aussi, la description suit son regard et son avancée dans la résidence, rendant la description plus réaliste et rendant mieux compte des conditions de vie de cette classe sociale. Des verbes de ressenti et de vision sont utilisés : « qu’elle entendait » (l.2), « trois ou quatre ménages semblaient » (l.3).

Ensuite, la dimension pathétique est accentuée par l’atmosphère angoissante régnante.

Il y a contraste marquant entre les sons, captant ainsi l’attention et les ressentis du lecteur. Le « silence de crevaison » (l.6) opposé à « des danses s’élevaient » et les « plaintes de mioches affamés » (l.8) renforcent cette étrange atmosphère. Aussi, le champ lexical de la souffrance, de la maladie et de la mort est fortement utilisé tout le long du texte. Il amène de l’émotion et émeut le lecteur par ces « larmes de femmes » (l.8), « ventres vides » (l.7) et « il vivait […] d’un œil seulement » (l.20).

Enfin, la personnification de la famine et la forte présence de la faim est symbolique. Elle touche le lecteur en lui rappelant constamment sa présence et son importance. « Gervaise souffrait encore des faims qu’elle entendait râler autour d’elle » (l.2), « les murs sonnaient creux, comme des ventres vides » (l.7) ou encore « des familles qui se mangeaient pour tromper leur estomac » (l.9) montrent l’enjeux vital que représente la nourriture pour cette classe sociale.

        Dans un second temps, cette dimension pathétique est mise au service de la dénonciation. L’auteur prend une position sociale forte en dénonçant la misère qui habite son pays et il utilise pour cela plusieurs moyens stylistiques.

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