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Commentaire du roman L'assommoir d'Emile Zola: Chapitre 6 : La Forge

Note de Recherches : Commentaire du roman L'assommoir d'Emile Zola: Chapitre 6 : La Forge. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Février 2014  •  1 165 Mots (5 Pages)  •  12 999 Vues

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Zola commence, en 1868, à écrire l’ « Histoire familiale et sociale d’une famille sous le second empire. Son projet s’organisera en 20 volumes, dont l’Assommoir qui est le septième livre de cette série. Ce septième opus raconte la vie de Gervaise Macquart et sa chute dans l’alcool, il étudiera ainsi la classe sociale ouvrière au 19ème siècle. Le passage à étudier présente Goujet, un forgeron, qui représente le bon ouvrier, selon Zola, au travail devant l’admiration de Gervaise. Nous nous demanderons comment le portrait en action de Goujet acquiert une dimension mythique. Par conséquent, nous étudierons la description que nous propose Zola d’un bon ouvrier, toujours en respectant les codes du naturalisme. Mais nous soulignerons ensuite les symboles qui chargent ce portrait et le détache de ce mouvement littéraire et de ses principes stricts.

Dans ce passage, Zola présente une description détaillée d’un excellent ouvrier sans compromettre les principes du naturalisme : il met en place le milieu professionnel auquel Goujet appartient et l’expérience de celui-ci, tout en incluant son propre point de vue.

Ainsi, il présente un portrait en action qui permet à la scène d’être animée et qui a pour fonction première d’informer le lecteur sur le travail qu’effectue Goujet. On observe donc le champ lexical du travail et des termes techniques propres à la forge, « boulon », « fer », « marteau », qui contribuent à l’application des principes du naturalisme dans cette scène. L’imparfait, « il avait le jeu classique », « il recevait », « il prenait son élan », « il comptait », à la fois itératif et descriptif, exprime les gestes précis d’un ouvrier au travail, et donc l’habitude qu’a Goujet de les effectuer. Tandis que le passé simple, « il ne se pressa pas », « il prit », « lança », traduit la vitesse à laquelle il exécute ces gestes, son expérience, et donne du dynamisme à ce portrait. Le participe présent, « écrasant le métal au milieu », « frisant sur son front bas », contribue à actualiser la scène, et donne l’impression au lecteur que la scène se déroule sous ses yeux.

Tout en fournissant une description naturaliste, Zola montre également la virtuosité du forgeron face à son travail. La métaphore filée de la danse, « Il avait le jeu classique, […] d’une précision rythmée », transforme le travail épuisant d’un forgeron en un travail aussi facile et agréable qu’une danse. Le marteau de Goujet est personnifié: « Fifine continuait tranquillement ses révérences de grande dame ». Cette personnification donne une impression de grâce et de légèreté aux gestes du forgeron, et traduit une véritable complicité entre le forgeron et son marteau. Le romancier veut ainsi nous faire entendre un menuet : une musique pleine de grâce et de légèreté. Cette volonté, de nous amener à entendre cette musique particulière, de l’auteur est mise en place par l’aide de jeux de sonorités : allitérations en [t] et en [p], assonance en [a]…

Grâce à la focalisation zéro, Zola exprime son jugement. Ce point de vue omniscient permet au narrateur de condamner l’alcool et de faire l’éloge de l’excellent ouvrier : « Bien sûr, […], et qui réglait la besogne ». Le regard du narrateur surplombe la scène et la locution « bien sûr » indique la ferme certitude de Zola sur ce sujet.

Zola nous présente donc un portrait

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