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Commentaire de txete: Histoire D'un Bon Bramin de Voltaire

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Par   •  25 Mai 2014  •  1 681 Mots (7 Pages)  •  3 822 Vues

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Texte 1

Histoire d’un Bon Bramin VOLTAIRE 1761

Le Siècle des Lumières…

Conte philosophique : petite histoire possédant une dimension merveilleuse qui constitue son attrait (divertissement), mais délivre aussi des conceptions, un message, des idées, dans le but de faire réfléchir (philosophique), remettre en question, stigmatise, pousser du questionnement.

Il appartient au genre de l’apologue.

Lecture analytique

1 L’énonciation.

Le récit est fait à la première personne du singulier « je rencontrai ». Le narrateur est un personnage inventé par Voltaire ; il relate sa rencontre avec le « bon bramin » qui a donné lieu à la conversation. Cette rencontre appartient à une expérience personnelle. Le temps verbal est le passé simple. Le narrateur a installé les propos de ses intervenants dans son récit.

Le narrateur raconte l’histoire d’un bon bramin, dans laquelle est présente sa vieille voisine, accompagnée de la relation de débat, d’échanges, de réflexion entre lui et des amis philosophes (l. 5463)

Le conte philosophique présente donc une fiction, une histoire inventée. Autrement dit, on peut noter la création de l’impression de réalité, d’authenticité, de véracité. La présence de la première personne du singulier « je » donne à croire à la véracité de l’histoire. Une indication sur les circonstances nous est donnée par « dans mes voyages », qui nous renseigne aussi sur le fait que le narrateur est quelqu’un qui parcoure le monde.

D’autre part, les deux personnages, le bramin et la vieille femme sont un temps soit peu décrit, ce qui nous amène à penser qu’il (le narrateur) les a effectivement rencontré. Par exemple, « bramin » précise qu’il appartient à la caste religieuse indienne, aujourd’hui les brahman, puis « fort sage, plein d’esprit et très savant » complète le statut intellectuel du « bramin ».On est ensuite renseigné sur son âge, « vieux », et, de plus, il était « riche » idée confrontée à la ligne 3 « ne manquant de rien » et son honnêteté est mise en avant par « il n’avait besoin de tromper personne ». Ces éléments mènent à croire de l’existence du personnage.

Il en est de même pour le personnage, plus rapidement présenté, de la vieille femme : « vieille indienne » laisse entendre qu’elle appartient à la classe populaire, son âge est avancée, avec « bigote » on nous apprend qu’elle n’est que très peu tolérante et religieusement bornée. Au contraire du bramin, « assez pauvre » et « imbécile ».

Cependant, l’expression de la ligne 9 « un jour » trahit la crédibilité du texte et nous ramène à croire à la fiction, étant donné qu’il n’y a pas de date précise.

Nous nous intéressons à présent au personnage de bramin, dans la suscitation à la réflexion du lecteur. Au plan matériel, il bénéficie d’une grande aisance, mêlant « plaisir et confort » qui devraient apportés du bonheur. Son état mental, psychologique, se traduit par son discours. Tout d’abord, ce qui occupe son esprit nous est donné aux lignes 5 et 6 du domaine intellectuel et spirituel ; après qu’il se soit bien « amuser » avec ses femmes, il s’occupe de choses intellectuelles « philosopher ». Cependant, la majeur partie de sont temps est consacré au plaisir, le reste étant partagé entre philosophie et religion. Ainsi, si on oppose cette impression au qualificatif « sage », on relève une pointe d’ironie de la part de Voltaire à l’encontre des gens d’Eglise. Ses recherches et ses réflexions portent sur « le temps » l.13-14, « les dieux » l.23-24, la corporéité humaine (cf. l.15), le fonctionnement, les mécanismes mentaux, la pensée « je pense », la cause de la motricité (gestes…), les mouvements, les origines et le but de la vie « je ne sais pourquoi j’existe ». Certains appartiennent à la physique et à la physiologie et d’autres à la métaphysique (dieux, temps), soit ce qui serait inatteignable de l’Homme.

De ce qu’il en dit, on s’intéresse à ce qu’il en sait : rien ou très peu « j’ignore tout » l.11*, « je ne sais pas ce que c’est le temps » l.13, « je n’ai nulle idée de l’éternité » l.15, « je n’ai jamais pu m’instruire de […] » l.16, « j’ignore si […] » , « je n’en sais pas un mot » l.24, « je ne sais pas pourquoi j’existe », « mon ignorance » l.24. Aussi, il faut noter le champ lexical du savoir et de l’ignorance, très riche.

Cependant, les effets psychologiques de sa faillite psychique causé par son échec le place dans un état d’abattement, de délabrement psychique, de « confusion et de honte » : « je demeure confus et honteux de moi-même » soit, une souffrance de l’amour propre, « je voudrais n’être jamais né » l.9, « cet état porte en mon âme tant d’humiliation et de dégoût que la vie m’est insupportable » l.12, on note un effet d’insistance parles groupes binaires « confus et honteux » et « humiliation et dégoût » et également « je suis aussi en peine » l.26 et encore »accablé de ma curiosité et de mon ignorance » l.29.

Bref, l’échec de son entreprise

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