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Commentaire Composé du roman Le Chef-d'œuvre Inconnu d'Honoré De Balzac

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Par   •  29 Avril 2012  •  1 393 Mots (6 Pages)  •  7 724 Vues

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Honoré de Balzac, est un écrivain Français, connu pour l’incroyable œuvre romanesque qu’il a laissé. En 1832, il écrit la nouvelle Le Chef-d’œuvre inconnu, d’où l’extrait est tiré, relatant les aventures fictives de personnages inventés ou historiques. Cet extrait est situé après l'ouverture du récit, au moment où Nicolas Poussin, jeune peintre, rencontre pour la première fois Frenhofer, un homme mystérieux, dans l’escalier. Le narrateur nous fait alors un une description à la fois réaliste et fantastique, nous rappelant ainsi le thème principal de la nouvelle : l'art.

Nous étudierons donc dans un premier temps comment Balzac réalise un portrait réaliste de Frenhofer, puis nous verrons comment l’auteur parvient à glisser sur une description fantastique afin de dresser une « peinture scripturale » s’éloignant du réalisme initial.

Le réalisme de la description du personnage de Frenhofer nait dans la grande précision que Balzac nous offre. En effet, la part de réalisme est tout d’abord rendue par le cadre historique qu’il instaure dès le début : il utilise des personnages réels pour construire son histoire, tels que Nicolas Poussin, ou encore François Porbus, deux célèbres peintres du début du XVIIème siècle. De plus, il va s’appuyer sur des personnes réelles afin de comparer les personnages « comme celui de Rabelais ou Socrate » « Rembrandt ». De plus, Balzac qui adopte une focalisation interne, laisse le regard de Nicolas Poussin décrire le personnage de Frenhofer, mettent le lecteur à la place de ce regard. Cela atteste d’un certain réalisme, puisque l’on est placé exactement à la place du jeune peintre, qui réalise une description logique, partant donc du haut du visage vers le bas, puis s’élargissant sur l’ensemble du personnage. Ainsi, la description est très riche dans le champ lexical du visage, placé de manière ordonné, ce qui atteste de l’attention toute particulière que Balzac accorde aux détails de la figure, et donc prouve le souhait de produire un portrait réaliste : « front » « nez » « bouche » « menton » « barbe » « yeux » « rides » Les yeux sont placés en dernier, afin de donner une importance à la partie du visage qui donne vie à la description, au personnage, laissant transparaître des sentiments, des émotions « jeter des regards magnétiques au fort de la colère ou de l’enthousiasme » ce qui donne une réalité au portrait. De plus, l’auteur va beaucoup insister sur les adjectif qui vont être accumulés, «chauve, bombé, proéminant » , « un petit nez écrasé, retroussé » « une bouche rieuse, ridée, un menton court ». La multitude d’adjectifs, qui précise la description du visage de l’homme, est soutenue par le fait que la majorité de ceux-ci soient placés dans une seule et même longue phrase, ponctuée uniquement par des points virgules. Cela donne l’impression que le portrait qui est en train de se dresser n’en termine pas tant il y a de détails, et accentue le fait que notre regard se confonde avec celui de Nicolas poussin et suive son mouvement. En outre, pour rendre sa description plus réaliste, le vocabulaire utilisé définit un relief, rendant le personnage plus réel « bombé » « proéminent » « écrasé ». Tous ces qualificatifs nous rendent compte de la vision critique qu’a Nicolas Poussin sur Frenhofer, le décrivant dans toute sa vieillesse, sa richesse et sa laideur « singulièrement flétri par les fatigues de l’âge » « les yeux n’avaient plus de cils » « imparfait ». Enfin, Balzac rend réaliste la scène par l’utilisation du vocabulaire de l’époque ainsi que par la manière de vêtir de peintre « pourpoint » « rabat de dentelle ». Ainsi, Balzac nous a peint un portrait réaliste du personnage de Frenhofer.

Cependant, on remarque un certain nombre de contrastes et paradoxes qui laissent à penser que le réalisme de cette scène n’est pas l’élément le plus important. En effet, dans un premier temps, ce qui frappe le lecteur, c'est à la fois la « magnificence » et la « bizarrerie » des vêtements du personnage, ces deux mots formant une antithèse. De plus, on remarque une rupture dans le récit, marquée par la conjonction de coordination « mais

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