Comment se construit la mémoire familiale et que transmet-elle ?

Première partie. Vous rédigerez une synthèse concise, objective et ordonnée des documents suivants.

Seconde partie. Comment se construit la mémoire familiale et que transmet-elle ? Vous répondrez

à cette question de façon argumentée, en vous appuyant sur les documents du corpus, vos lectures

de l’année et vos connaissances personnelles

Sur le thème « Je me souviens », nous est proposé là une série de quatre documents portant sur la mémoire, et plus particulièrement sur la mémoire familiale. Tandis que le document 1 intitulé La mémoire familiale, un passé devant soi ? , un article réalisé par Anne Muxel (CNRS Sciences Po, 1er avril 2008) interroge sur la généalogie et les différentes fonctions de la mémoire, le document 2, un entretien avec Martine Segalen issu de la Revue « Sciences Humaines » du août 2002 intitulé Familles, de quoi héritons-nous ? interpelle sur la transmission transgénérationnelle. Pour sa part, le troisième document propose de se focaliser sur un moment de réminiscence grâce à un extrait d’un roman d’Anny Duperey intitulé Le voile noir publié en 1992 aux « Editions Le Seuil ». Enfin, une couverture du livre Photos de familles d’Anne -Marie Garat (Réédition Actes Sud,1994) renvoie, par l’intermédiaire d’une photo ancienne, à un cliché tant de la famille que de sa mémoire. De la généalogie à l’héritage, des fonctions à la réminiscence, nous allons ainsi voir en quoi la mémoire familiale est à la fois complexe et ambiguë, sinon ambivalente. La mémoire est « passé », tous les documents s’accordent sur ce point. Pour Anne Muxel, il peut être devant soi, servir de ciment familial pour Martine Segalen, l’occasion d’évoquer un souvenir pour Anne Duperey ou rappeler en

l’espace d’un cliché une petite réunion entre une mère et ses deux enfants. Toujours est-il que la mémoire familiale possède un rôle vivace qu’Anne Muxel qualifie d'entrée et avant tout « d’histoire ». Une histoire qui, selon elle, oscille entre mouvements de continuité et mouvements de rupture. Une histoire loin d’être linéaire d’où par exemple il serait impossible selon Martine Segalen de transmettre l’expérience. La mémoire est avant tout une présence qui nous habite et renvoie à toutes formes de sensations , d’images et d’impressions telle que l’allègue Anne Muxel et le confirme Anny Duperey au travers de l’évocation d’un souvenir d’enfance. Si la mémoire semble ramener à la surface les vestiges du passé enfoui, elle semble aussi se montrer neutre dans cette démarche. Ainsi, ce sont autant les bons que les mauvais souvenirs qui, toujours selon Anne Muxel, peuvent rendre la mémoire ambivalente.

La mémoire opère également un travail de reconstruction grâce notamment à la reconstitution de généalogies familiales pour Martine Segalen ou d’un kaléidoscope mental pour Anne Muxel. Outre la palette d’images et d’interprétations qu’elle offre, la mémoire revêt une pluralité de fonctions. A commencer par une fonction de transmission permettant comme le dit Anne Muxel « d’entretenir le lien familial ». Une transmission qui peut se faire selon Martine Segalen par la conservation d’objets familiaux,

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