Ce qu'il advint du sauvage blanc de François Garde

Emma PFAFF 2G12

COMMENTAIRE

DE TEXTE

François Garde, Ce qu’il advint du sauvage blanc (2012),lettre IX (folio,pages245-248)

Expression :                                                                         /04 points

Composition:                                                                         /04 points

Compréhension du texte, analyse:                                                 /06 points

Exemples, citations                                                                 /06 points

TOTAL:                                /20 points

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    INTRODUCTION

Le texte qui nous est proposé est un extrait du roman Ce qu’il advint du sauvage blanc de François Garde, parut  en 2012 aux éditions Gallimard. Le livre retranscrit l’histoire originelle du jeune Narcisse Pelletier, un marin du XIXème siècle abandonné sur une île déserte pendant 17 ans. L’œuvre est écrite d’une façon originale et spécifique, en effet celle-ci mêle le genre épistolaire et le roman d’aventure, alternant entre la vie du marin sur l’île et les rapports de ses avancées lors de son retour à la civilisation, par son tuteur Octave de Vallombrun. Cet extrait à la première personne de la lettre IV raconte la rencontre de Narcisse et Octave avec l’Impératrice de France. Lorsque l’on se penche réellement sur le texte, on peut se demander comment l’auteur parvient-t-il à exprimer l’évolution des relations entre les différents personnages. C’est pourquoi je répondrai à cette question en commençant par analyser la relation entretenue par Narcisse et l’Impératrice avec l’analyse de leur dialogue et des pensées de la princesse, puis par le point de vue d’Octave vis-à-vis d’eux, notamment son stresse par rapport à leur rencontre et de jalousie qu’il développera.

1. Narcisse et la princesse, une relation proche mais courtoise

1. Analyses du dialogue

1. Une relation courtoise

Narcisse et Sa Majesté sont deux personnages totalement différents. L’un est un marin ayant passé 17 ans parmi une tribu aborigène, comme évoqué à la ligne 2 « l’avoir ramené d’Australie en France » ainsi qu’à la ligne 11 « pendant toutes ces années là-bas ». Tendis que l’autre est une femme ayant un titre de noblesse qui n’est pas des moindre : « Impératrice » (L.46). Cependant, cela ne les empêche pas de développer une forme de relation plus ou moins proche. Narcisse réussit à se livrer à la femme beaucoup plus qu’à Octave : « Narcisse raconter volontiers à l’Impératrice la vie chez les sauvages, alors que les questions que je lui avais mille fois posées étaient restées sans réponses. » (L.46-48). Leur discussion reste très courtoise, on peut remarquer cela avec la présence du champ lexical des formes de politesse, comme la nombreuse utilisation du « vous » (L.8, 11, 18, 36), et des appellations telles que « Monsieur » (L.8), ou encore « Votre Majesté » (L.9, 35, 42). La princesse est très attentive aux paroles de Narcisse et le pardonne même de ce que son honnêteté lui fait dire d’imprudent, par exemple, à la ligne 37, Narcisse se libère et déclare qu’« Il n’y avait pas d’habits » sur l’île australienne dont il vient, une information délicate à exprimer à la présence d’un enfant, à ce temps, et surtout celui de l’Impératrice. Sa Majesté lui pardonne alors, remarquant que Narcisse n’avait pas conscience de ses paroles au sein de la Cour royale, on peut le lire à la ligne 38 : « exprima par un sourire délicat qu’elle n’en voulait pas au témoin des inconvenances que sa franchise révélait. ».

Cette relation courtoise se base avant tout sur énormément de questions qui serviront à la princesse de mieux connaître son invité.

1. De nombreuses questions

Lors de la lecture de l’extrait, nous pouvons promptement remarquer la

forte présence de questions provenant de l’Impératrice de France, celles-ci, sans compter celle qu’elle adresse à Octave, sont au nombre de huit. La présence de ces phrases interrogatives prouvent l’intérêt que suscite l’épopée de Narcisse envers la femme. Le sujet principal des questions de l’Impératrice tourne autour du mystère couvrant la passé sauvage de Narcisse, on peut voir cela à la demande adressée à l’homme : « Racontez-nous à quoi vous occupiez vos journées, pendant toutes ces années là-bas. » (L.11) ou encore à la question : « Que mangiez-vous ? » (L.18).

Grâce aux questions posée par Sa Majesté, nous pouvons remarquer un grand nombre de ressemblances et de différences au niveau des habitudes des deux peuples.

1. Similitudes et dissimilitudes de cultures

Au fur et à mesure des réponses de Narcisses aux questions posées, la

princesse se rend compte que certains éléments culturels de la vie antérieure de son convive concordent avec ceux de la vie exercée au sein de la Cour royale. On peut prendre conscience de cela lorsque l’ancien marin déclare : « Quand la première femme est un peu vieille, on peut en prendre une autre. Il faut continuer à donner à manger à la première. » (L.44), et que l’Impératrice poursuit en disant « Voilà une coutume australienne qui me semble en usage à la Cour » (L.50). Au contraire, on retrouve également des divergences importantes, notamment au niveau des habitudes de nourriture. Lors d’une énième question de Sa Majesté, Narcisse exprime le fait que lors des repas de la tribu, il lui arrivait de manger « une bête [verte] qui vole en bandes. » (L.22). Lorsque, grâce à l’ « imagier » (L.26) du prince impérial, Narcisse déclare avoir mangé « des sauterelles » (L31), la femme réagit plutôt mal puisqu’on nous dit : « Une exclamation de surprise et de dégoût accueillit cette annonce. » (L.32). Ce qui signifie que cet insecte n’a pas pour habitude d’être consommé dans la culture occidentale.

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