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Art Et Culture: La constance dans la lutte

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Par   •  15 Janvier 2014  •  1 295 Mots (6 Pages)  •  689 Vues

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ART ET CULTURE

Bernard Binlin Dadié: : La constance dans la lutte

Publié le mardi 14 fevrier 2012 | Trait d'Union

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Depuis l’ère coloniale, l’influence de Bernard Binlin Dadié transcende toutes les générations. Tant sa production est féconde et sa lutte constante. Visite de la vie d’un nonagénaire, toujours en avant de la lutte contre le néo-colonialisme. Figure emblématique de la littérature ivoirienne, Bernard Binlin Dadié est un auteur prolifique, qui a abordé tous les genres littéraires: poésie, roman, théâtre. Ainsi que les chroniques, les contes traditionnels… Son genre de prédilection reste le théâtre. Négritudien dans l’âme et dans la mouvance des Césaire, Senghor et Damas, son œuvre se distingue par la diversité de genres qu’il manie sans se fourvoyer. Avec une certaine aisance dans le récit (nouvelles, romans). Ouverte sur le monde, notamment, avec ses séjours dakarois et parisien, dans les années 1930. Mais bien trempée dans la tradition africaine, sa plume traduit à la fois une négation et une affirmation. Affirmation de l’identité africaine dont il vante les mérites, tout en fustigeant les revers. Négation d’une assimilation stupide de la culture occidentale, dont il dénonce le complexe de supériorité.

Combattant le colonialisme, Bernard Dadié, à la fois journaliste et militant politique, est une référence artistique en Afrique francophone. Né à Assinie, au sud de la Côte d’Ivoire en 1916, fils de Gabriel Dadié, compagnon de lutte du premier président ivoirien Félix Houphouët-Boigny, Bernard Dadié se distingue, par son activisme politique. Qui, de toute évidence, transparaît entre les méandres de son abondante œuvre. Il est considéré unanimement comme le chef de file des écrivains ivoiriens, le porte flambeau. Combat et engagement politique Après des études à l`Ecole normale William-Ponty de Gorée, il travaille pendant dix ans à l`Institut fondamental d`Afrique noire (IFAN) de Dakar. Dadié répond d’une activité politique intense, marquée par son militantisme au sein du RDA, de Félix Houphouët-Boigny. Incarcéré en 1949 à Grand-Bassam - pour seize mois, où il tient un journal, Carnets de prison, qui ne sera publié qu`en 1981- par l’administration coloniale avec des compagnons de lutte tels que Mathieu Ekra, Jacob William, Jean Baptiste Mockey,Viera, Ladji Sidibé, Alloh Jérôme, Jacob Williams, Paraiso, ( huit au total ndlr).Il écrit à cet effet : ‘‘Le corbillard de la liberté ’’ dont l’extrait permet de comprendre le dégré de négation des libertés. ‘‘Une voix partie d’une force homicide, dit : tuez-les, comme cela le monde sera libre. Tuez-les, comme cela nous pourrons digérer en paix… Mais ils hésitaient.

Cependant les monstres, car, ils savaient bien qu’on ne tue pas comme cela la liberté…». Depuis lors, il reste sensible à une thématique centrale : assurer la libération totale de l’homme noir, par la lutte contre toute forme de colonialisme – politique ou économique. C’est encore cette posture qui le fait militer, depuis la survenue de la crise militaro-politique, le 19 septembre 2002, en Côte d’Ivoire, au sein du Congrès national de la résistance pour la démocratie (Cnrd), proche de Laurent Gbagbo, et résolument contre toute forme de néo-impérialisme. Il ne manque pas d’occasion pour dénoncer les abus des colonisateurs et surtout ceux des temps nouveaux et prend l’histoire à témoin.« L’histoire, c’est l’histoire du wagon dans la forêt dans lequel furent signés des traités d’armistice, l’histoire, c’est Hitler qui accepte de mourir et Mussolini pendu par les pieds. Le pouvoir, ils sont nombreux qui l’ont exercé et l’ont aussi abandonné.

Les événements depuis 2002, des murs ; des cœurs et des corps en portent encore des traces, des balles des envahisseurs qui sèment la mort sur leur trajet. Des envahisseurs qui veulent éclairer leur voie à la lueur des mosquées et des églises.

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