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Analyse du don d'organes selon Mauss

Dissertation : Analyse du don d'organes selon Mauss. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  20 Décembre 2022  •  Dissertation  •  934 Mots (4 Pages)  •  259 Vues

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Travail n°5 : analyse à la Mauss du don d’organes

Marcel Mauss, considéré comme le “père de l’ethnographie française” est né en 1872 et est mort en 1950. Il est le neveu d'Émile Durkheim, dont il fut le plus proche collaborateur. Malheureusement, Mauss n’est pas allé sur le terrain, cependant, il a une connaissance encyclopédique de tous les travaux ethnologiques. Ce sociologue, souhaite comprendre le caractère symbolique des phénomènes sociaux. Son chef d'œuvre est le livre Essai sur le don paru en 1925. Dans ce livre, il met en évidence le mécanisme central de la solidarité qui est la réciprocité. Il critique l’utilitarisme des théories économiques et dégage un principe heuristique qui consiste à étudier les faits comme des “faits sociaux totaux”. Le fait social total chez Mauss entraîne une accentuation de l’importance du symbolique ; il y a un passage de la contrainte à l’obligation. C’est un principe central pour la compréhension d’une société en ce sens qu’il implique la société, sinon dans tous ses membres, du moins dans toutes ses dimensions.

Nous avons décidé d’analyser le phénomène du don d’organes post-mortem avec la vision de Maus, c’est à dire de considérer cette action comme un phénomène social grâce à l’article intitulé “Rapport imaginaire du donneur et du receveur dans le don d’organes post-mortem” publié en 2018 de Jung Ho Park et Ji Eun Shin.

Tout d’abord, nous pouvons constater grâce à cet article que le don d'organes peut être considéré comme un cadeau empoisonné. En effet, quand quelqu’un fait don d’un de ses organes lors de son décès, ceci peut paraître comme un cadeau pour celui qui va recevoir l’organe car grâce à ça il pourra continuer à vivre. Mais un sentiment d’injustice arrive peu après que l’organe soit greffé dans le corps du receveur car celui-ci est presque content que quelqu’un soit décédé pour lui permettre de vivre plus longtemps. Derrière ceci, se cache également une question éthique. À la suite de ce sentiment d’injustice, il va vouloir remercier le donateur pour son don, mais celui-ci est décédé, le donateur ne sait rien lui rendre en retour pour le remercier, il y aura donc « une dette à vie » envers le donateur. Car comme le dit Mauss dans l’Essai sur le don, un don est tout le temps suivi de trois obligations, donner-recevoir-rendre et dans l’exemple du don d’organe, le receveur ne sait pas rendre au donateur.

Pour Mauss, il y a un principe d’équivalence entre ce qui est échanger. Dans les mécanismes du don, on associe une sorte de logique qui n'a pas besoin de contrat, il y a une sorte d’implicite. Le principe du don est lié à la création de lien social relié à la réciprocité qui engage sur le long terme. Le don d’organes ne permet donc pas ce principe d’équivalence de la chose échanger car la personne ayant reçu l’organe ne peut rien rendre en retour, mais ce don est également privé de la création d’un lien social qui en suit. Une fois qu’on accepte un don de quelqu’un on accepte la relation qui va avec, mais dans ce cas-ci, la relation n’est pas possible. C’est pour ça qu’il y a des patients, comme le témoin ayant reçu un rein dans l’article, essayent de créer une relation avec ce donneur dans leur tête et dans leurs rêves afin de

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