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Analyse De L'oeuvre Alice Aux Pays Des Merveiles de Lewis Carroll

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Par   •  7 Décembre 2014  •  8 445 Mots (34 Pages)  •  1 977 Vues

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Alice au pays des merveilles est le treizième classique d’animation produit par les studios Disney en format long-métrage. Sorti le 28 juillet 1951 aux Etats-Unis, le film est immédiatement sévèrement critiqué par la presse qui n’apprécie guère cette adaptation qu’elle juge infantilisante de l’œuvre originale. Le film est en effet une adaptation assez libre combinant les deux célèbres romans Les Aventures d’Alice au pays des merveilles (Alice’s Adventures in Wonderland) et sa suite, De l’autre côté du miroir (Through the Looking-Glass), publiés successivement en 1865 et 1871 par le célèbre romancier et mathématicien Charles Lutwidge Dodgson, alias Lewis Carroll. Auteur culte de la logique, du paradoxe et de l’absurde, la critique américaine n’apprécie pas les libertés prises par Disney avec ce chef-d’œuvre de la littérature anglaise du dix-neuvième siècle.

D’un point de vue technique et graphique, Walt Disney et l’équipe des créateurs du film ne sont d’ailleurs pas eux-mêmes entièrement satisfaits du résultat à l’écran. Il faudra attendre le début des années soixante et le développement du mouvement hippie pour que le film soit hissé au rang de culte, notamment avec la fameuse scène de la chenille fumant du narguilé.

Les studios Disney essayeront d’ailleurs de se rattraper cinquante ans plus tard, en confiant à Tim Burton le soin de réaliser une suite moderne, également intitulée Alice au pays des merveilles, mélangeant prises de vues réelles et images de synthèse.

D’un point de vue psychanalytique, la curiosité d’Alice n’a rien à envier à celle de Pinocchio et le pays des merveilles, lieu d’excès répondant à celui de l’île enchantée, est d’abord un monde de gourmandise où tout se boit et se mange. Nous sommes introduit encore une fois ici dans le lieu du Ça, où les pulsions (orales notamment) pourront s’exprimer sans retenue aucune. Le thème principal du scénario est bien encore une fois la curiosité sexuelle infantile, ici déclinée au féminin.

L’HISTOIRE ET LES PERSONNAGES

Dans un parc anglais, au beau milieu d’une pelouse verdoyante et d’un parterre de fleurs, une jeune fille de bonne famille prénommée Alice, écoute sa sœur lui faire une leçon d’histoire sur l’accession de Guillaume le Conquérant au trône d’Angleterre. Assise sur une branche d’arbre et tressant une couronne de pâquerettes, Alice n’écoute que d’une oreille distraite en taquinant son chat Dinah. Elle n’aime pas les livres sans images et préfère divaguer dans un monde imaginaire, celui de l’univers de ses rêves où les petits chats et les gentils lapins habiteraient des maisons merveilleuses et seraient doués de paroles.

C’est alors que surgit un lapin blanc vêtu d’une veste, portant sous le bras un parapluie : consultant une énorme montre à gousset il déclare haut et fort être en retard et disparaît soudain dans un terrier. Hallucinée, Alice se met à plat ventre et s’apprête à le suivre dans une galerie souterraine lorsqu’elle dégringole brutalement à pic dans un gouffre qui semble sans fin. En chute libre, Alice n’en finit pas de tomber, tandis que sa robe, qui se gonfle au fur et à mesure de sa folle descente, l’aide à s’orienter et lui sert de parachute.

Au cours de sa chute elle croise meubles, miroirs et autre mobilier qui flottent autour d’elle comme en apesanteur. Arrivée en bas la tête à l’envers, elle aperçoit le lapin qui s’engouffre par une porte manifestement beaucoup trop petite pour elle. La poignée qui lui parle, lui conseille de boire une bouteille qui se trouve sur une table au beau milieu de la pièce et sur laquelle est écrit : « Buvez-moi ».

Elle rapetisse alors suffisamment pour avoir juste la bonne taille pour pouvoir emprunter la porte, alors que la poignée lui rappelle que ce faisant, elle a oublié la clé pour l’ouvrir sur la table. Étant désormais trop petite pour atteindre la table, la poignée lui recommande d’ouvrir une boîte contenant des biscuits sur lesquels il est écrit : « Mangez-moi ». Elle grandit alors et, réalisant qu’elle ne pourra plus emprunter la porte, elle se met à pleurer. Les larmes se transforment en eaux sur lesquelles le flacon initial vogue comme une bouteille à la mer : elle s’en saisit, le boit, rapetissit à nouveau et tombe dans le flacon miniature qui franchit la serrure dans les eaux de ses propres larmes.

Alice croise alors l’oiseau Monsieur Dodo qui fume la pipe en pleine mer et qui, arrivé sur le sable ferme, chante sur un rocher en faisant danser tout autour de lui tout un tas d’animaux marins sur un rythme cadencé et saugrenu. Pour se sécher, Alice entre dans la danse jusqu’à ce qu’elle aperçoive le lapin blanc qui, voguant sur son parapluie, atteint à son tour le rivage. À peine échoué sur le sable, celui-ci poursuit sa course infernale contre le temps en s’engouffrant dans la forêt.

Lancée à sa poursuite, Alice tombe sur les jumeaux Tweedle Dee et Tweedle Dum qui, en mal de compagnie, lui demande de rester et de s’intéresser à eux par politesse. Alice se présente et s’apprête à partir lorsque, pour la retenir, les jumeaux lui proposent de jouer à cache-cache, au furet, d’assister à une belle bagarre. Alice ne semble pas intéressée et les jumeaux ne manquent pas de lui demander : « pourquoi ? » Alice répond qu’elle est tout simplement curieuse de savoir où le lapin blanc court si vite ! Pour la faire rester les deux jumeaux attirent justement sa curiosité avec une histoire qui serait arrivée à des huîtres, elles aussi, trop curieuses.

C’est la navrante histoire des petites huîtres trop curieuses qui raconte comment un certain Charpentier proposant à un certain Monsieur Morse de balayer tout le sable de la plage, ce dernier lui répond en lui proposant un frugal repas de fruit de mer. Sur ce, le Charpentier déniche par hasard au fond de l’eau une petite famille d’huîtres. Tandis que le Charpentier construit sur la plage une cabane à huîtres improvisée, le Morse séduit la petite douzaine d’huîtres en les invitant à un goûter. Les jeunes filles suivent le joueur de canne-flûte qui, comme un siffleur de rats séducteur, détourne les jeunes filles du droit chemin. Tandis que le Charpentier en cuisine, prépare le citron, le vinaigre et le pain, nécessaires à une dégustation délicate et dans les règles de l’art, le Morse avale toutes crues les pauvres petites huîtres sans défense. La séquence se termine sur l’image du Charpentier, son marteau à la main, courant le long de la plage à la poursuite du Morse gobeur d’huîtres.

Les deux jumeaux

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