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Analyse De L'excipit De Germinal d'Emile Zola

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Par   •  11 Mars 2014  •  1 227 Mots (5 Pages)  •  5 049 Vues

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Analyse de l'excipit de Germinal

Introduction

Ce dernier paragraphe de Germinal, de Emile Zola, reprend la métaphore filée de la germination.

Lecture du texte 

Et, sous ses pieds, les coups profonds, les coups obstinés des rivelaines continuaient. Les camarades étaient tous là, il les entendait le suivre à chaque enjambée. N'était-ce pas la Maheude, sous cette pièce de betteraves, l'échine cassée, dont le souffle montait si rauque, accompagné par le ronflement du ventilateur ? A gauche, à droite, plus loin, il croyait en reconnaître d'autres, sous les blés, les haies vives, les jeunes arbres. Maintenant, en plein ciel, le soleil d'avril rayonnait dans sa gloire, échauffant la terre qui enfantait. Du flanc nourricier jaillissait la vie, les bourgeons crevaient en feuilles vertes, les champs tressaillaient de la poussée des herbes. De toutes parts, des graines se gonflaient, s'allongeaient, gerçaient la plaine, travaillées d'un besoin de chaleur et de lumière. Un débordement de sève coulait avec des voix chuchotantes, le bruit des germes s'épandait en un grand baiser. Encore, encore, de plus en plus distinctement, comme s'ils se fussent rapprochés du sol, les camarades tapaient. Aux rayons enflammés de l'astre, par cette matinée de jeunesse, c'était de cette rumeur que la campagne était grosse. Des hommes poussaient, une armée noire, vengeresse, qui germait lentement dans les sillons, grandissant pour les récoltes du siècle futur, et dont la germination allait faire bientôt éclater la terre.

Germinal - Emile Zola - Septième partie - chapitre 6

Et, sous ses pieds, les coups profonds, les coups obstinés des rivelaines continuaient. Les camarades étaient tous là, il les entendait le suivre à chaque enjambée. N'était-ce pas la Maheude, sous cette pièce de betteraves, l'échine cassée, dont le souffle montait si rauque, accompagné par le ronflement du ventilateur ? A gauche, à droite, plus loin, il croyait en reconnaître d'autres, sous les blés, les haies vives, les jeunes arbres. Maintenant, en plein ciel, le soleil d'avril rayonnait dans sa gloire, échauffant la terre qui enfantait. Du flanc nourricier jaillissait la vie, les bourgeons crevaient en feuilles vertes, les champs tressaillaient de la poussée des herbes. De toutes parts, des graines se gonflaient, s'allongeaient, gerçaient la plaine, travaillées d'un besoin de chaleur et de lumière. Un débordement de sève coulait avec des voix chuchotantes, le bruit des germes s'épandait en un grand baiser. Encore, encore, de plus en plus distinctement, comme s'ils se fussent rapprochés du sol, les camarades tapaient. Aux rayons enflammés de l'astre, par cette matinée de jeunesse, c'était de cette rumeur que la campagne était grosse. Des hommes poussaient, une armée noire, vengeresse, qui germait lentement dans les sillons, grandissant pour les récoltes du siècle futur, et dont la germination allait faire bientôt éclater la terre.

Germinal - Emile Zola - Septième partie - chapitre 6

Annonce des axes

Commentaire littéraire

I- Zola développe les rapports entre la surface et les profondeurs, entre Etienne et les mineurs

1- La communication entre les deux espaces se fait par les bruits

"Et sous ses pieds, les coups profonds, les coups obstinés de rivelaines".

Toute la fin du roman est scandée par ces coups, ce sont des bruits persistants.

La communication est dans les deux sens, les mineurs entendent les pas d’Etienne et Etienne entend les mineurs (verbe de perception qui traduit la vision par Etienne).

Le bruit va en s’amplifiant comme Etienne entend les mineurs (perception subjective).

La perception auditive se fait plus fine, la tournure interro-négative ("N'était-ce pas la Maheude") traduit une certitude. Multiplication des bruits, amplification sonore.

=> Les bruits sont orchestrés comme dans une véritable symphonie.

2- Les mouvements sont associés aux bruits

Le déplacement du bruit est parallèle au déplacement d’Etienne.

De nombreuses notations spatiales en surface : "sous ses pieds", "là", "sous cette pièce", "sous les blés". Les bruits amplifient l’espace. Les mouvements se font de haut en bas et de bas en haut.

=> Progression du bruit et du mouvement dans l’espace. La progression des masses et de leur marche vers l’émancipation, symbolise la montée des mineurs, la solidarité.

II- Les métaphores filées de la germination et de l’enfantement 

1- Explication de la métaphore

Comparé

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