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Aggripa D'Aubigné.

Rapports de Stage : Aggripa D'Aubigné.. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Novembre 2013  •  705 Mots (3 Pages)  •  859 Vues

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Agrippa d'Aubigné (1552-1630) est un poète et écrivain français baroque. Il est un fervent adepte de la religion réformée : le protestantisme. Il s'engage auprès des soldats protestants lors de la seconde guerre de religion (1567-1568) puis se rapproche du futur roi Henri IV, également calviniste. Le texte que nous étudions ici est extrait du recueil Les Tragiques publié en 1616. Composé de sept chants représentant les sept sceaux de l'Apocalypse, il mène de la terre au ciel tout en évoquant les visions d'horreur et de violence dont il est le témoin lors des guerres de religion. Comment le poète évoque-t-il dans ce passage l'impossibilité d'échapper au jugement divin ? Nous verrons dans une première partie qu'il dresse un réquisitoire virulent contre l'humanité puis qu'il annonce sa mise en accusation terrestre et divine.

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Le passage s'ouvre sur la contrainte exercée sur les animaux par l'homme.Les participes passés "acculés" (v.1) "à nez percés", "emmuselés" (v.2) nousles montrent comme des bêtes sauvages réduites à jouer les bêtes de cirque. Rappelons qu'entre le Moyen-âge et jusqu'au début du XX° siècle, dans lesfoires, des montreurs d'ours perçaient le naseau de l'animal pour le tenir en laisse et l'exhiber. La grande victime est la Nature personnifiée par la majuscule dont les ressources sont utilisées à des fins criminelles. Elle est détournée de sa fonction de vie comme le rappellent ses quatre éléments. Ainsi, nous devinons que le "feu" (v.6) sert d'arme ou d'objet incendiaire ; "l'air" (v.9) est empuanti par les corps en putréfaction suite à des batailles ; la terre est représentée par les "monts" (v.15) qui deviennent de dangereux "précipices" d'où l'on projette les victimes (v.16) et les "arbres" (v.17, 18), des "gibets" (v.19), instruments servant à la pendaison

. Enfin, l'eau présentée au pluriel au vers 13 est reprise par le nom "ruisseaux" (v.14) dont la couleur grise est décrite métaphoriquement par "l'argent gris" qui devient rouge "sang" ()

[...] Enfin, l’eau présentée au pluriel au vers 13 est reprise par le nom ruisseaux (v.14) dont la couleur grise est décrite métaphoriquement par l’argent gris qui devient rouge sang La sonorité commune des mots argent et sang fait ressortir leur différence: l’argent symbolise la transparence donc la pureté et l’innocence, le sang évoque une mort violente. Le chiasme du dernier vers (arbres/gibets- délicieux/exécrables) résume le comportement destructeur des hommes. Le chaos, qui résulte des massacres, s’oppose aux éléments ordonnés du vers 7. Leur cruauté Au premier vers, le présentatif voici montre que les tyrans ont fait passer le monde de l’ordre au chaos. Les nombreux termes dépréciatifs rage tyrans (v.11), furieuses bêtes (v.11) et supplices (v.15), décrivent l’homme comme un monstre assoiffé de sang. [...]

[...] Il rappelle que nul ne peut se soustraire au Jugement Dernier car ces criminels accusés par la Nature tout entière, seront châtiés par Dieu. Le poète dénonce l’extrême violence exercée à l'égard de frères dont le seul crime est d'avoir

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