L'étrange cas du Dr Jekyll et de M. Hyde

L'étrange cas du Dr Jekyll et de M. Hyde

D'une part, le cadre spatiotemporel contribue à l'atmosphère d'inquiétante étrangeté. D'abord, les descriptions des lieux aident à créer cette atmosphère. Le passage suivant décrit l'ambiance avant l'arrivée de Poole et Utterson chez le Dr Jekyll peu après qu'il ait perdu le contrôle sur ces transformations : « C'était une vraie nuit de mars, tempétueuse et froide ; un pâle croissant de lune [...] M. Utterson croyait n'avoir jamais vu cette partie de Londres aussi déserte [...] il avait l'esprit accablé sous un angoissant pressentiment de catastrophe ». L'auteur utilise le champ lexical de l'angoisse en utilisant des mots dont : tempétueuse, nuit froide, lune et pressentiment de catastrophe. Cela a pour effet de créer une ambiance sombre et inquiétante. L'auteur mentionne aussi qu'ils sont seuls sur cette rue pour ajouter au sentiment d'inquiétude. Utterson dit avoir un mauvais pressentiment, le cadre spatiotemporel contribue à partager ce sentiment avec le lecteur. Par la suite, les descriptions de certains évènements aident à créer l'atmosphère d'inquiétante étrangeté. Le passage suivant décrit ce que Poole et Utterson entendent dans le cabinet du Dr Jekyll : « Poole balança la hache par-dessus son épaule ; sous le coup le bâtiment retentit, et la porte à serge rouge rebondit contre la serrure et les gonds. Du cabinet jaillit un hurlement de détresse, d'une épouvante tout animale ». L'auteur utilise une métaphore pour rapprocher le cri de M. Hyde à celui d'un animal. Cette figure de style fait ressortir l'idée que ce qui se cache dans le cabinet n'est pas humain. Ce passage contribue à créer un climat étrange parce qu'il nous informe seulement sur la monstruosité dans le cabinet. Bref, plusieurs éléments contribuent à créer une atmosphère d'inquiétante étrangeté, le cadre spatiotemporel, par le biais des lieux et certains évènements, le démontre très bien.

D'autre part, le mystère autour du personnage de Hyde contribue à une atmosphère inquiétante. En effet, les premières impressions des personnages quand ils rencontrent Hyde ne sont pas des plus stupéfiantes. Pour la plupart, la présence de ce monstre est dérangeante et provoque du dégoût et de la haine (p.7) : « le visage d'un homme dont les entrailles étaient inaccessibles à la pitié ; un visage auquel il suffisait de se montrer pour susciter dans l'âme du flegmatique Enfield un sentiment de haine tenace ». L'auteur utilise la métaphore « les entrailles étaient inaccessibles à la pitié » pour mettre en évidence que M. Hyde est un homme sans compassion au plus profond de lui-même. Cela crée une curiosité singulièrement forte pour M. Utterson. Il veut contempler les traits véritables de Hyde et éclaircir davantage le mystère autour de ce monstre. De plus, la relation mystérieuse entre Jekyll et Hyde intensifie l'atmosphère inquiétante. Une des affirmations de M. Jekyll qui a contribué à un climat alarmant de la part de M. Utterson est lorsqu'il lui a mentionné les termes de son testament (p.15) : « Eh bien, je réfléchirai, conclut le notaire. Et maintenant un dernier mot : c'est Hyde qui vous a dicté les termes de votre

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