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L'ennemi de Baudelaire

Commentaire de texte : L'ennemi de Baudelaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  25 Septembre 2023  •  Commentaire de texte  •  920 Mots (4 Pages)  •  84 Vues

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Explication de texte
« L’Ennemi »

        Le poème porté à notre étude est « L’Ennemi » des Fleurs du Mal de Baudelaire. C’est un poème de la section « Spleen et idéal ». Il fait partie des poèmes publiés dans l’édition de 1957. « L’Ennemi » est un sonnet régulier composé de vers en alexandrin. Dans ce sonnet, l’ennemi dont il est question est le Temps par excellence. Nous nous demanderons en quoi le Temps est l’ennemi du poète. Le poème sera analysé strophe par strophe.

        Dans le premier quatrain, les rimes sont croisées ce qui permet de mettre en évidence une antithèse : « ténébreux orage » et « brillants soleils ». Dans le vers 1, le terme de « jeunesse » est une image qui signifie le spleen constant de mélancolie traversé par des moments idéaux avec les « brillants soleils » (v.2) ; c’est une référence au Spleen de Paris. La négation « ne…que » marque une restriction. En effet le « ne » se place avant le verbe « fut » et le « que » se place devant le terme sur lequel porte la restriction « ténébreux orage ». C’est une métaphore de la jeunesse qui est comparée à un ténébreux orage. Au vers 3, on a les terme de « tonnerre » et de « pluie » qui font références au vers 1 avec l’orage. Ce vers est une image pour représenter la colère et la tristesse. Le « ravage » est la conséquence de l’orage. Le vers 4 apparait alors comme un bilan des trois premiers vers avec la forme « qu’il reste » et donc le retour au présent. Le « jardin » accompagné du déterminant possessif reflète l’âme du poète. Les « fruits vermeils » sont l’inspiration poétique du poète. On a une métaphore filée sur l’ensemble du quatrain.

        Dans le second quatrain, le présentatif « voilà » (v.5) marque l’aboutissement de la progression évoqué auparavant. L’arrivée de l’automne est un moyen de désigner la vieillesse, ou du moins l’âge adulte. On a un métaphore de la nature qui revient dans ce quatrain avec un ton de crépuscule, les « idées » dérivant vers le déclin de leur apparition « l’automne des idées ». On a l’image d’un poète fossoyeur qui évolue du jaillissement, de l’éclair, au creusement. Le poète symbolise son travail de creusement comme celui d’un jardinier. La mention des outils renvoie au maniement de « la pelle » et des « râteaux ». Les trois premiers vers sont tournés vers la vie, avec la possibilité de planter et donc de produire, le dernier vers met en évidence la proximité de la mort. Le poète devient un fossoyeur d’idées qui doit utiliser la nature pour y rencontrer soit la mort soit l’inspiration. C’est l’image du poète qui travaille son vers pour apporter la vie et se heurte à la morte prochaine.

        Le premier tercet est construit à partir d’une phrase interrogative. Les « fleurs nouvelles » apparaissent dans un univers saccagé. On a l’image d’un poète qui espère mais qui doute de trouver l’ingrédient mystique. Le poète « rêve » d’un renouveau, il reverdie l’Idéal en contrepoint du Spleen. Cet Idéal reste cependant timide, décliné au futur puis au conditionnel « ferait ». Le vers 10 montre qu’il ne reste rien du tout, qu’il y a une absence de matière.  Le poète tente de trouver une correspondance entre le sol et le ciel : il rêve.

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