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Emile Zola, Nantas, 1877

Commentaire de texte : Emile Zola, Nantas, 1877. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Février 2023  •  Commentaire de texte  •  614 Mots (3 Pages)  •  514 Vues

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        Au XIXème siècle, le Naturalisme connait un grand essor, porté par des auteurs comme Guy de Maupassant ou Emile Zola, ainsi que par des œuvres comme « Une Vie » (1884) ou « L’Assommoir » (1877). Le Naturalisme est un mouvement littéraire qui prolonge le réalisme et qui s'attache à peindre la réalité en s'appuyant sur un travail minutieux de documentation et en s'inspirant notamment de la méthode expérimentale du physiologiste Claude Bernard. En 1830, Stendhal écrit : « Le roman, c’est le miroir que l’on promène le long d’un chemin » (« Le rouge et le noir »). Derrière cette phrase se cache une métaphore qui signifierait que le miroir est le reflet de la réalité, signifiant que le roman en lui-même serait le reflet de la réalité. Balzac, lui, dit : « Je fais concurrence à l’état civil » dans les avants propos de « La comédie humaine » signifiant que ses personnages ont une identité marquée, si bien qu’ils sont parfois plus réels que la réalité. Nous allons donc voir en quoi les personnages de la nouvelle « Nantas »(1878) de Emile Zola permettent d’illustrer ces deux citations – même si l’auteur est ancré dans le courant littéraire et artistique du naturalisme en voyant en quoi les personnages reflètent fidèlement la société et les individus du XIXème siècle puis en essayant de comprendre en quoi les personnages de la nouvelle ne sont pas uniquement représentatif d’une époque révolue mais incarnent aussi des sentiments humain et intemporelle.

        Nantas, un jeune homme originaire de Marseille décide de monter à Paris après le décès de ses parents, persuader de faire fortune dès son arrivée dans la capitale. Mais très vite Nantas est victime d’une terrible désillusion, devant faire face à l’impossibilité de trouver un emploi, au manque d’argent et à l’absence de relation social qui puissent l’aider à s’introduire dans la société parisienne  « plus d’argent et pas un ami » et répétition de l’adjectif « dernier » (« dernier morceau de pain », « deux dernières espérances »). Son ambition fait vite place au désespoir, qui se traduit par un passage au discours indirect libre : « taillerait sa fortune », « bâtir ensuite pierre à pierre », « le maitre du monde ». On peut aussi remarquer un emploi du conditionnel exprimant le regret et noter une valeur de l’irréel dans la passée « rêver ». Malgré tout on ressent la rage de vivre de Nantas qui refuse de se laisser aller, mêlant le désespoir à la rébellion « serrant les dents, pris d’une envie féroce de tomber à coups de poing sur la foule ». On peut également noter que les notations météorologiques s’accordent avec les sentiments du personnage : « Une de ces pluies grises de paris qui sont si froides ». Les adjectifs ont un sens à la fois concret et morale, et font écho au désespoir de Nantas mais aussi à sa dégradation physique : « trempé jusqu’aux os , « avec la raideur d’un sanglier traqué par une meute » mais le passage souligne surtout la déchéance morale et social du personnage, la boue symbolisant à la fois la misère matérielle et l’échec social :  elle souille la ville mais aussi celui qui aimerait la conquérir. La boue est aussi un symbole de déchéance car elle humilie celui qu’elle atteint. Le « Jet de boue » sur le front de Nantas est comparé à un soufflet : il est atteint dans sa fierté, son honneur si bien qu’il décide d’en finir, avant de se résigner à la dernière minute, paralyser par la peur de passer à l’acte.

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