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Analyse d'un extrait de La Promesse de l'aube, Romain Gary

Commentaire de texte : Analyse d'un extrait de La Promesse de l'aube, Romain Gary. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Novembre 2023  •  Commentaire de texte  •  617 Mots (3 Pages)  •  289 Vues

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Analyse du texte 1

RAPPEL : L'analyse du texte doit s'appuyer sur des procédés d'écriture : les figures de style, les champs lexicaux, l'emploi des temps, l'analyse des pronoms personnels, etc.

        Ce passage, tiré du chapitre 4, éclaire le titre de l’œuvre. On y apprend, en effet, que la vie a fait une promesse à Romain Gary alors qu'il était enfant : être toujours aimé d'un amour exclusif, absolu et inaltérable : « avec l’amour maternel, la vie vous fait à l’aube une promesse... » (l.7-8). Le titre La Promesse de l’aube repose sur une métaphore. L’aube désigne le début de la journée mais, ici, de manière métaphorique, l'aube évoque le début de la vie, période où Romain est très lié à sa mère qui l'aime passionnément. La Promesse de l’aube exprime donc la promesse d’amour que la mère de Romain fait à son enfant dès le début de sa vie.

        Longtemps, Romain Gary a été persuadé qu'il serait toujours aimé avec la même force, de la même façon qu'il a été aimé par sa mère. L'idée est soulignée par l'anaphore du verbe croire : « On croit que c'est arrivé. On croit que ça existe ailleurs » (l.6). Cette croyance est renforcée par le rythme ternaire de l'énumération : « On regarde, on espère, on attend » (l.7). Romain sait que l’amour absolu existe et il le cherche durant toute sa vie, en dehors de sa relation avec sa mère.

        Cependant, arrivé à un certain âge, le narrateur ne regarde plus la vie avec ses yeux d'enfant. L'âge adulte est celui de l'expérience. Romain Gary a pris du recul et regarde désormais la réalité avec lucidité : « des lèvres très douces vous parlent d'amour, mais vous êtes au courant » (l.12), « vous passez votre temps à attendre ce que vous avez déjà reçu » (l.17). L’amour exclusif que la mère du narrateur a voué à son fils lui a donné une vision déformée des rapports entre homme et femme, une vision de l'amour idéalisée et excessive. Le champ lexical de la mort montre que Romain Gary souffre de cette situation :  « des condoléances » (l. 10), « la tombe de sa mère » (l. 11), « vous portez en vous le poison » (l. 16), « mourir de soif » (l.19). Il est frustré, désespéré et rempli d'amertume, d'autant que cette situation lui apparaît sans issue possible : « jamais plus, jamais plus, jamais plus » (l. 11). Cette répétition doublée d'un rythme ternaire donne l'impression d'une  fatalité, d'un destin contre lequel l'auteur ne peut plus rien.

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