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Suis-je ce que j'ai conscience d'être ?

Dissertation : Suis-je ce que j'ai conscience d'être ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  31 Mars 2023  •  Dissertation  •  1 550 Mots (7 Pages)  •  149 Vues

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Martin Noizet – Terminale 3 

Dissertation de philosophie

Suis-je ce que j’ai conscience d’être ?

Dans ce questionnement philosophique, l’utilisation du « je » nous renvoie à la notion d’un sujet, d’une personne ayant une conscience. De plus le verbe « être » se lit dans le sens d’exister. Nous avons donc ici une interrogation sur la notion de la connaissance de nous-mêmes. J’ai le sentiment de bien me connaître, d’être la personne que j’ai conscience d’être, mais cette conscience définit-elle qui je suis réellement ?

Pour répondre à cette problématique, nous allons dans un premier temps montrer que nous avons conscience de notre existence, que nous avons une perception de ce que l’on est.

Puis dans un second temps, nous constaterons que notre conscience ne nous apporte qu’une connaissance limitée de nous-mêmes.

Enfin dans un troisième et dernier temps, nous nous demanderons comment accéder à une meilleure connaissance de nous-mêmes.

Dans un premier temps, nous allons montrer que nous avons conscience de notre existence, et que chacun a une perception de ce qu’il est.

 « Personne ne me connait mieux que moi-même » : ce proverbe illustre que dans la vie de tous les jours, il semblerait que nous avons entièrement conscience de ce que nous sommes. Avoir conscience de soi, c'est savoir que nous existons d’abord physiquement, avec nos sens, mais aussi que nous sommes conscients de nos actes et de nos pensées. Par notre conscience, nous nous révélons à nous-mêmes, ce qui nous donne l’impression de nous connaître. Contrairement aux animaux qui agissent par instinct, les hommes agissent pour des valeurs qu’ils ont choisies. Cet exemple simple nous montre bien que l’homme possède une conscience et qu’elle lui permet de choisir de façon autonome la manière dont il veut mener sa vie.

De plus, la conscience est importante pour fonder l’identité personnelle. John Locke l’illustre dans son ouvrage « Essai sur l’entendement humain » écrit en 1694 : « la conscience accompagne toujours la pensée, elle est ce qui fait que chacun est ce qu’il appelle soi ». Ici, le philosophe montre que l’identité personnelle est construite sur la conscience que chacun a de lui-même. John Locke soutient de plus que c’est la mémoire personnelle qui fait l’identité de la personne.

L’introspection permet la connaissance de soi par la conscience. Cette notion psychologique désigne la connaissance que nous avons de nos perceptions, de nos émotions, de nos sens, etc… La perception que nous avons de nous-mêmes par l’introspection peut tout de même être différente de celle des autres : par exemple une personne qui se considère aimable et dont l’entourage ressent le contraire. Locke met également en lumière que dans certains cas la conscience peut être altérée : « Supposons que j’aie totalement perdu la mémoire […] ne suis-je pas cependant la personne qui a commis ces actes, eu ces pensées dont une fois j’ai eu conscience, même si je les ai maintenant oubliées ? » Il est donc possible que notre conscience ne soit pas suffisante pour nous définir. 

Sommes-nous réellement ce que nous avons conscience d’être ? Ne sommes-nous pas victimes de nos propres illusions ou de notre inconscient ?

Jusqu’ici, nous avons vu que nous pensons être ce dont nous avons conscience, mais n’existe pas-il une partie d’illusion ou d’inconscient en nous ?

Par définition, l’inconscient désigne la partie cachée et obscure de l’esprit humain. En effet, cette partie de nous-mêmes agit indépendamment de la connaissance et de la maitrise d’un sujet. Pour le philosophe Leibniz, nous avons de multiples petites perceptions qui échappent à notre conscience et ces perceptions ne sont pas distinguées par celle-ci pour 3 raisons principales : par leur nombre, leur intensité et leurs habitudes. Dans son ouvrage « Nouveaux essais sur l’entendement humain », Leibniz illustre son raisonnement avec un exemple de la vie : le bruit de la mer. Il nous explique que l’on n’entend pas chaque gouttelette et chaque vague, mais bien l’ensemble des gouttelettes. Nous percevons donc un ensemble de choses, mais les composants de cet ensemble traversent notre inconscient ou selon Leibniz « le conscient virtuel ». 

Selon Freud, l’inconscient existe réellement ; afin d’accéder à un tel résultat, Freud a fait des constats qui prouvent l’existence de l’inconscient : par exemple des comportements, des pensées qui échappent aux individus comme des rêves, des lapsus, etc… Après ces constats, Freud va donc en déduire que le fonctionnement humain est composé de la conscience ainsi que de l'inconscient. De plus, il nous montre qu'il existe trois catégories dans lesquels les comportements inconscient ou conscient réagissent. Tout d’abord le « surmoi », qui est une partie inconsciente idéale ; le « moi », qui est la partie consciente de nous-mêmes et le « ça », qui est une partie inconsciente qui nous pousse à faire des choses sous forme de pulsions. Nous pouvons comparer tout cela à une sorte d'iceberg, où la partie cachée correspondrait à l'inconscience, qui touche, à l'insu de l'individu en influençant les pensées de la partie visible, qui serait la conscience. Cette citation de Freud, « Le Moi n'est pas maître dans sa propre maison » nous montre bien, que d'après lui, nous cohabitons sans cesse avec notre inconscient (le « surmoi » et le « ça »), ce qui influence à différents degrés notre comportement. Pour résumer, Freud part du principe que nous ne sommes pas ce que nous avons conscience d'être, mais nous pouvons prendre conscience de cette partie invisible : l'inconscient.

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