LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

La vassalité

Commentaire de texte : La vassalité. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Novembre 2023  •  Commentaire de texte  •  1 846 Mots (8 Pages)  •  103 Vues

Page 1 sur 8

« Le vassal de mon vassal n’est pas mon vassal », ceci est un adage, qui, durant le XI eme siècle a remis en question la hiérarchie féodale. On comprend que le roi a une prise directe uniquement sur ses vassaux immédiats, donc ses seigneurs et non les vassaux des seigneurs. Cependant, même si le roi est avant tout un seigneur, il se place tout de même au sommet de cette hiérarchie féodale grâce au sacre.

Le texte est une lettre rédigée par Fulbert de Chartres destinée à Guillaume V, le duc d’Aquitaine.

Fulbert de Chartres a été nommé évêque de Chartres en 1006. L’évêque, est aussi réputé comme conseiller des rois et des princes, notamment grâce à sa proximité avec le duc Guillaume V.

Fulbert use du droit féodal qui est particulièrement respecté au nord du royaume ( en partie pour la Bourgogne ), en effet, le roi contrôle plus ou moins directement la nomination des évêques, et cela constitue un lien de fidélité vis à vis du roi. Contrairement au nord, le sud du royaume ( en partie au sud de la Loire ) ne possède plus de lien avec le roi.

Enfin Fulbert de Chartres possède une vaste connaissance du droit et du rapport entre les seigneurs et les vassaux, c’est un juriste et théologien réputé.

Nous n’avons pas d’informations sur la source de cette lettre.

C'est une lettre qui date d’avant le 9 juin 1021.

La lettre intervient à une époque où l’État laisse place à une nouvelle organisation politique et sociale que l’on nommera la féodalité. Le 11 ème siècle marque une période d’apogée de la féodalité. La féodalité constitue le régime politique et social qui va exister en occident entre le 10ème siècle et le début du 14ème siècle. Le développement des liens féodo-vassaliques va profondément marquer l’époque féodale. Le lien vassalique est un élément structurant la société, cela encadre et multiplie les relations entre les personnes politiques et sociales. Cette vassalité va créer une hiérarchie de lien entre les personnes.

La lettre de Fulbert nous indique que l’auteur émet une réponse au duc guillaume V d’Aquitaine.

Le duc Guillaume V d’Aquitaine rencontre des difficulté avec son vassal, alors il demande des précisions à Fulbert de Chartres sur les devoirs d'un vassal.

Le texte met en lumière, comme évoqué auparavant, les relations vassaliques de l’époque dans lesquelles naissent des obligations dans chacune des parties.

Il conviendra de se demander en quoi les pratiques féodo-vassaliques constituent l’élément essentiel dans un contrat synallagmatique.

D’une part il conviendra de voir les pratiques féodo-vassaliques, d’autre part, il s’agira de voir le contrat synallagmatique.

I - LES PRATIQUES FEODO VASSALIQUES

Le lien féodo-vassalique est composé de deux liens. Le premier lien permet d’unir le seigneur et le vassal, cela compose la vassalité et s’appelle le lien personnel. Le second lien est le lien réel, il est symbolisé par ce que l’on appelle le fief qui est concédé au vassal. En partant de cela, il s’agira de voir le lien de vassalité ( A ) puis il conviendra de voir la concession du fief ( B ).

A ) LE LIEN DE VASSALITE

Dès le début du texte, l’auteur dit : « Celui qui jure fidélité à son seigneur » à la ligne 3. À travers cette citation, l’auteur tente d’amener le sujet en abordant le lien de vassalité. Un lien qui va se nouer en 2 étapes entre le vassal et le seigneur.

Le premier moment ou la première étape est marquée par l’hommage qui vient de « commendatio » de l’époque franque. Cela est un rite de soumission du vassal envers le seigneur, ce qui permet d’obtenir la protection du seigneur. Par ce rite, le vassal devient « l’homme du seigneur », puisqu’il est prêt à se battre pour lui ainsi que le défendre.

Durant ce rituel, il est amené à se mettre à genoux (afin de montrer sa soumission au seigneur ), ainsi qu’à offrir ses mains jointes ( afin de montrer qu’il s’engage auprès du seigneur ).

Enfin, le vassal doit déclarer « je deviens votre homme » ou « je le veux » auprès du seigneur.

Cet hommage forme un acte bilatéral puisque cela fait naitre des obligations réciproques entre le vassal et son seigneur, cela est un acte à caractère plutôt juridique.

Le second moment, la seconde partie est marquée par une cérémonie à caractère religieux dans laquelle le vassal va prêter serment sur l’Évangile ou des reliques. Par cet acte, le vassal va engager sa foi jurée. Cela permet non seulement d’offrir une garantie au seigneur mais en plus de cela, le vassal prend à témoin envers dieu, donc, si le vassal trahi son seigneur, il trahi également Dieu. Ce serment ne concerne uniquement le vassal, c’est donc un acte unilatéral.

Ainsi, l’hommage et le serment constituent tout deux des rites constitutifs d’obligations que ce soit pour le seigneur ou le vassal.

B ) LA CONCESSION D’UN FIEF

Dans la lettre, Fulbert de Chartres dit « Il lui reste donc à prêter fidèlement à son seigneur le conseil et l’aide sur les memes six points susdits s’il veut être tenu pour digne de son bénéfice, et être sauf de la fidélité qu’il a jurée » à la ligne 13 à 15. À travers cette phrase, il convient de comprendre qu’en contre partie des services effectué par le vassal, le seigneur doit lui assurer des moyens pour vivre, des moyens de subsistance pour ainsi le protéger, cela constitue le fief.

Un

...

Télécharger au format  txt (11.1 Kb)   pdf (59.5 Kb)   docx (12 Kb)  
Voir 7 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com