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Le génocide au cinéma

Dissertation : Le génocide au cinéma. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Octobre 2021  •  Dissertation  •  968 Mots (4 Pages)  •  831 Vues

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Comment le génocide a-t-il été abordé dans le cinéma depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ?

Dès 1945, au sortir des atrocités et massacres commis durant la Seconde Guerre mondiale, le 7ème art apparaît comme vecteur majeur de la diffusion du génocide.

Le génocide Juif et Tsigane devient rapidement un sujet que s'empare dès les années 70 le cinéma. Par le biais du grand écran, l'image est donc illustrée comme l'outil pédagogique par excellence. De toutes les formes de culture, le cinéma est celui qui joue le plus grand rôle pour ancrer les génocides dans la mémoire collective.

Néanmoins, relater la Shoah et en transmettre sa mémoire suscite de nombreuses discussions et débats, par les diverses formes cinématographiques qu'elle sollicite, à savoir le documentaire, la fiction et même le docu-fiction.

I) De 1945 aux années 80: le documentaire comme support privilégié de la représentation du génocide

Les premiers documents filmés sur le génocide juif datent de 1945 et de la libération des camps par les Soviétiques : ils sont intégrés aux actualités cinématographiques, et projetés aux procès de Nuremberg où ils servent d’éléments de preuves et de compréhension de l’industrialisation de la mort mise en œuvre par les nazis.

La forme du documentaire est d’abord privilégiée par les cinéastes, qui cherchent à témoigner et à transmettre cette histoire. Mais elle ignore la spécificité de génocide. Ainsi le court-métrage d'Alain Resnais, Nuit et Brouillard (1956), dénonce le système concentrationnaire nazi mais ne distingue pas les camps de concentration des centres de mise à mort. De plus, le mot « juif » est absent dans cette production.

Shoah de Claude Lanzmann (1985) marque un réel tournant. Ce documentaire fleuve long de 9h30, sans image d'archives, cherche à raconter l'histoire du génocide juif par le biais de témoignages inédits. Parce qu’il n'existe pas d'images de l'extermination, seulement des images postérieures, Lanzmann refuse toute « reconstitution » : il préfère interroger les victimes mais aussi les bourreaux. Au sortir des camps, les rescapés Juifs et Tziganes sont souvent dans l’incapacité de témoigner, car naturellement traumatisés. L’historienne Annette Wieviorka parle de « Grand silence » pour qualifier cette difficulté des survivants de la SHOAH à témoigner au lendemain de la libération des camps. Shoah de Claude Lanzmann demeure donc une exception, tuant ce "grand silence" par la parole des rescapés et des acteurs de ce génocide.

Le Mémorial de la Shoah soutient la création de documentaires. Il s’agit de recueillir les mots des derniers survivants, en train de disparaître, à des fins mémorielles et scientifiques.

II) Dès années 50 à nos jours: le génocide à travers les œuvres de fiction

J'ai réadapté l'intitulé en débutant des années 50 et non des années 80 convenant mieux à mon développement, contenant quand même les sujets désirés.

Des années 1950 à aujourd'hui, le cinéma hollywoodien produit de nombreuses fictions mettant en scène soit d'anciens criminels nazis avec

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