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Les Français dans la Première Guerre mondiale : l’expérience combattante dans une guerre totale.

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Par   •  3 Janvier 2019  •  Cours  •  1 537 Mots (7 Pages)  •  479 Vues

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Sujet : Les Français dans la Première Guerre mondiale : l’expérience combattante dans une guerre totale.

INTRODUCTION :

La France déclare la guerre à l'Allemagne le 3 août 1914. Dès le lendemain, les murs des communes françaises se couvrent de petites affiches appelant les Français à la mobilisation. C'est une épreuve de vérité pour la République, régime qui n'avait jamais connu la guerre. Partis avec l'illusion d'une guerre courte, les Français ont dû s'adapter à un conflit qui devait durer quatre longues années.

PBM : Comment tient-on aussi longtemps au front comme à l’arrière ?

Annonce du plan en trois parties.

I. LES FRANÇAIS EN 1914 :

1. La formation de l'union sacrée :

Quand la guerre éclate, les Français se réunissent spontanément pour faire front, unis par l'idée d'une guerre juste face à la paix bafouée par l'Allemagne. L'union sacrée se réalise à tous les niveaux de la société. Dans les petites communes, il n'est pas rare d'assister à des scènes de fraternisation entre le prêtre et l'instituteur, autrefois opposés.

Les forces politiques réalisent assez rapidement l'union sacrée. Le mouvement ouvrier (SFIO et CGT), hostile à la guerre, annonce son ralliement à l'occasion des obsèques de Jean Jaurès, assassiné le 31 juillet 1914. La guerre met également fin aux tensions entre l'Église, qui se mobilise fortement, et le régime. Les nationalistes font taire leurs critiques contre la République.

L'union sacrée se réalise enfin au sein du gouvernement avec l'entrée de représentants de toutes les sensibilités politiques, y compris socialistes, dès la fin du mois d'août.

2. L'échec de la guerre de mouvement :

La France prévoyait une attaque par l'Alsace et la Lorraine. Mais ce plan est déjoué par les Allemands qui enfoncent les lignes dégarnies du Nord. Les troupes allemandes entrent par la Belgique, au mépris de sa neutralité, et progressent rapidement vers Paris.

Le général Joffre se lance alors dans une contre-offensive sur la Marne, en recourant aux taxis parisiens (les fameux taxis de la Marne) pour assurer un transport rapide des troupes françaises. La progression allemande est stoppée, la capitale épargnée.

Peu à peu cependant, la guerre de mouvement cède la place à une guerre de position. Les armées commencent à s'enterrer dans des tranchées le long du front qui s'étale de Dunkerque à Bâle, privant la France de régions riches sur le plan industriel et agricole.

3. La résignation l'emporte sur l'enthousiasme :

L'échec de la guerre de mouvement fait perdre toute illusion : la guerre ne sera pas courte. Alors que la mobilisation s'était déroulée dans un climat de grande ferveur patriotique, c'est désormais la résignation qui l'emporte et l'idée qu'il faut tenir. Les premières batailles ont été très meurtrières. On compte déjà en décembre 1914 plus de 500 000 morts ! Ces informations sont cachées afin de ne pas affoler la population.

Un régime de censure est mis en place. La presse est étroitement contrôlée et ne peut diffuser que de « bonnes nouvelles », alors que la vie politique tourne au ralenti. Le « bourrage de crâne » a pour but d'entretenir le moral.

II. TENIR DANS UNE GUERRE LONGUE ET TOTALE :

1. La mise en place d'une économie de guerre :

L'État renonce à ses conceptions libérales d'avant-guerre et met progressivement en place un véritable dirigisme économique. Il agit sur les approvisionnements, contrôle les prix, organise la main-d'œuvre pour suppléer aux hommes partis au front. Il doit également financer l'effort de guerre. Il lance des emprunts auprès de la population en jouant sur les sentiments patriotiques des Français. On recourt également à la « planche à billet ». Enfin, la France s'endette à l'étranger, notamment auprès des États-Unis.

L'économie est réorganisée au profit de l'industrie de guerre, qui tourne à plein régime à partir de 1915. On fait appel à une importante main-d'œuvre féminine (« les munitionnettes »), étrangère (100 000 Chinois, par exemple, arrivent en France durant la guerre) ou coloniale. Les colonies sont également sollicitées pour l'approvisionnement en matières premières.

2. la vie au front :

Les soldats soumis à des conditions d'existence très difficiles dans les tranchées se transforment en « poilus » à cause du peu de soin qu'ils apportent, par force, à leur apparence physique. Ils doivent faire face au froid, à la boue, aux rats. Ils « tiennent » grâce à la camaraderie.

Les combats sont très âpres. Les offensives sont très meurtrières du fait de la puissance de l'artillerie et de l'apparition d'armes nouvelles comme les gaz qui suscitent la terreur.

La vie pourtant s'organise. Les poilus écrivent beaucoup et reçoivent un important courrier de l'arrière. Ils lisent les journaux de tranchées, assistent à des spectacles organisés pour eux. Entre les combats, c'est l'attente : les soldats s'occupent en confectionnant des objets à partir de matériaux de récupération.

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