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La première guerre mondiale: la bataille de Verdun au cœur des grandes phases de la guerre.

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Par   •  12 Février 2017  •  Cours  •  2 913 Mots (12 Pages)  •  1 134 Vues

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  1. La bataille de Verdun au cœur des grandes phases de la guerre.

D’août à décembre 1914 : la guerre de mouvement.

Chaque camp croit à une victoire rapide. Les allemands envahissent la France en passant par la Belgique (déclarée neutre). A 40km de Paris, le chef de l’Etat Major Joffre ordonne la contre-offensive. C’est la bataille de la Marne (6 sept. 1914). Neutralisation, du coup chaque armée tente de contourner l’autre en remontant vers la mer du Nord : c’est la « course à la mer ». A l’est la Russie attaque l’Allemagne, mais mal préparé elle est repoussée.  Fin 1914, le front se fixe de la Suisse à la mer du Nord.

1915-1917 : la guerre de position. 

En 1915, l’Italie qui revendique des territoires contrôlés par l’Autriche quitte l’alliance. Les soldats creusent des tranchées. Chaque armée tente des offensives très coûteuses en vies humaines. C’est une guerre d’usure. Le front se stabilise sur 800 Km dont la bataille de Verdun, du 21 février 1916 au 18 décembre 1916, devient un symbole (voir étude de cas).

1917 : le tournant de la guerre.

En 1917, la Russie révolutionnaire quitte le conflit et les Etats-Unis, qui ont aidé l’Entente depuis le début de la guerre en lui accordant des prêts et du matériel, entrent en guerre. Concentrée sur un seul front l’Allemagne marche de nouveau sur Paris. Mais le maréchal Foch lance une nouvelle contre-offensive dans la Marne qui soutenue par les américains, leur puissante industrie et l’utilisation les chars donne l’avantage aux alliés.

L’Allemagne vaincue signe l’armistice à Rethondes le 11 novembre 1918.

II - La Première Guerre mondiale ou l’industrialisation de la mort.

La souffrance au front peut se caractériser par deux aspects principaux : la souffrance physique et la souffrance morale.

Souffrance physique :

  • L'évolution considérable de l'armement, ainsi que les piètres conditions de vie dans les tranchées, engendraient de terribles souffrances physiques aux soldats.
  • L'emploi en masse de l’artillerie créa la plus traumatisante des expériences pour le soldat. Outre le bruit assourdissant d'un tir d'artillerie, les dégâts directs ou indirects dus aux obus sont des plus meurtriers. S'ajoutaient à cela des conditions de vie miséreuses
  • Face à un bombardement d'artillerie, aucune protection personnelle (casque ou autres) n'est réellement efficace. Si par malchance, un soldat venait à être touché de façon directe par un obus, il mourrait sur le champ. Mais si l'obus venait à s'écraser à côté du soldat, l'issue, plus incertaine, était la cause du traumatisme causé par cette expérience. Le soldat, même s'il n'est pas touché se trouverait projeté sur plusieurs mètres, de plus la dépression causée par l'explosion avaient souvent raison des organes « mous » (poumons, cœur, etc.) du combattant entraînant sa mort, ou de graves séquelles, auxquelles s'ajoutent les éclats (shrapnells), qui provoquent de graves lésions.
  • Les conditions de vie des plus médiocres des soldats de tous bords, n'étaient pas favorables au bon fonctionnement du corps des soldats. Ils vivaient dans les pires conditions : enterrés, sans hygiène, vivant avec les rats et les corps... en plus de ces conditions déplorables, viennent s'ajouter une météo peu clémente par endroits, des caractéristiques géologiques des tranchées pouvant être très défavorables à leur installation. Ainsi que la qualité de l'alimentation, l'efficacité de la logistique et la durée (extrêmement courte) des temps de repos avaient souvent raison des soldats. Ces derniers étaient souvent atteints de troubles du sommeil, d'anorexie ponctuelle, d'épuisement, et bien d'autres maux selon la résistance du combattant.

La souffrance morale :

  • Les conditions de vie du soldat étaient extrêmement médiocres et avaient de grandes répercussions sur la psyché du soldat, tout comme les horreurs du champ de bataille. Cela fut tel qu’en 1919, 15% des pensionnés britanniques étaient indemnisés pour troubles psychiques.
  • De même, en seulement quelques mois, 28% des soldats américains étaient soignés pour les mêmes troubles. De plus, le soldat avait souvent (à chaque sortie) la peur de ne jamais revoir ses proches (famille, amis...). Cela ajoutait grandement à l'état de stress intense qui régnait dans les tranchées.

Comment tenir ?

  • L'hypothèse disciplinaire

Il est possible que la pression exercée par les officiers sur les soldats soit un des facteurs permettant aux soldats dans ces horribles conditions. Oui, car si le soldat refuse de ce rendre sur le champ d'honneur, il peut être accusé de désertion et fusillé. Et on peut aisément penser, que les soldats ne voulant être fusillé ni tué de quelques sorte (ou en général mourir), fasse de son maximum, sinon plus, pour tenir dans de telles situations.

  • l'espoir du retour

Tout soldat espérait retourner un jour chez lui, revoir sa famille à l'arrière. Cet espoir était alimenté par la poste et l'afflux constant de courrier entre l'"avant" et l"arrière". De ce fait, l'espoir du retour chez soi était un des moteurs les plus puissants de la survie des combattants de la première guerre mondiale.

  • l'esprit de groupe

Au front, des amitiés se formaient entre soldats. Cette unité était aussi un facteur du "bon moral" des troupes, car comme souvent prouvé par des psychologues, les souffrances sont plus faciles à endurer a plusieurs que seul, et encore plus si partagées. L'esprit de groupe permettait (sans aucuns doutes) aux soldats de tenir dans ce chaos total qu'était le front, et les tranchées.

L’enfer de Verdun.

L’expérience des soldats français et allemands est fondamentalement identique : le paysage lunaire, le même enfer. Quelques différences existent sur le système de relève et la relative impréparation des Français.

Les 2 armées ont autant souffert et les pertes totales ont été pratiquement identiques :

Du 21 fév. Au 20 déc : 336 000 Allemands et 362 000 Français. Si l’on y ajoute les blessés légers (que les allemands n’incluent pas) : 370 000 de part et d’autres et si l’on ne prend en compte  que les morts : 163 000 pour les Français et 143 000 allemands. Si l’on compare le rythme des pertes: le rythme est rigoureusement le même et les moments les plus meurtriers pour les uns le sont pour les autres. Quelle particularité a donc la bataille de Verdun qui explique sa sacralisation ?

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