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Histoire : année 1917

Dissertation : Histoire : année 1917. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  16 Octobre 2020  •  Dissertation  •  3 072 Mots (13 Pages)  •  716 Vues

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Bouffard

Antoine

HKAL2

Dissertation d’histoire

        L’année 1917, troisième année de la Première Guerre mondiale, débute avec l’achèvement de l’une des batailles les plus meurtrières de la guerre : celle de Verdun. En effet, les soldats qui y ont combattu ont résisté pendant presque toute l’année 1916, de février à décembre. Ce conflit, comme beaucoup d’autres, endigué dans les tranchées, était d’une extrême et rare violence, qui a été mère de nombreux ouvrages comme celui d’Ernst Jünger, Orages d’acier.

        Ainsi, les soldats en 1917 sont directement coupés d’énergie, de motivation ; la guerre est longue, lassante, toujours aussi meurtrière, mais aucune évolution n’est observée quant à des avancées vers la victoire des deux côtés. C’est donc cette année-là que nous allons analyser aujourd’hui, voir quelles ont été ses spécificités, son intérêt et son apport dans l’étude de ces évènements historiques, avant d’entrer en 1918, dans la dernière année de la Première Guerre mondiale. C’est d’ailleurs, nous le verrons, cette année que l’appellation « guerre mondiale » prend tout son sens, avec l’arrivée d’alliés d’autres continents.

        Alors, nous pourrions nous demander en quoi l’année 1917 est-elle un tournant dans la Première Guerre mondiale?

        Nous nous analyserons d’abord à quel point la guerre est meurtrière, par quels moyens et comment elle se manifeste sur le front. Ensuite, il sera question de nous intéresser à la mondialisation du conflit, jusqu’où elle ira bouleverser les différents continents. Enfin, nous verrons que cette Première Guerre mondiale en 1917 devient lassante, un refus de la guerre de plus en plus véhément est exprimé par les soldats.

        Tout d’abord, nous allons donc voir à quel point la guerre est meurtrière, en quoi l’année 1917 témoigne d’une grande violence, et comment ses ravages sont examinés.

        Nous allons premièrement nous concentrer sur l’usage de nouvelles armes sur le front. En effet afin de surprendre l’ennemi, de mener à bien les assauts prévus, de nouvelles techniques d’attaque et armes sont imaginés, toujours plus violentes et agressives. Prenons l’exemple des gaz mortels. Ils existent depuis le début de la guerre vers 1915, date à laquelle les Allemands inaugurent cette arme, mais à leur commencement, ils sont peu efficaces, voire dangereux pour celui qui les manipulent car sous forme de bonbonnes. En 1916 apparaît le gaz invisible puis en 1917, une forme encore plus agressive, le gaz moutarde. Celui-ci permet de contourner le masque, qui sont eux aussi de plus en plus performants, car il pénètre les pores de la peau. Ainsi plus le temps avance, plus les formes de cette arme sont vicieuses, jusqu’en 1917. Cette année-là, c’est aussi le commencement de la guerre sous-marine avec l’utilisation de sous-marins. C’est l’Allemagne qui décide leur mise en place, afin de patrouiller dans les zones de guerre et de faire couler tout navire qui les traverse. L’Allemagne en fait un usage outrancier, qui provoque les États-Unis. Les pertes sont lourdes à cause de la guerre sous-marine. Ces dommages sont économiques, par exemple pour les Britanniques, qui se retrouvent avec onze million de tonnes de matériel perdues. Mais en plus de cela, il faut investir, ainsi l’Angleterre achète des navires aux États-Unis et leur demande protéger leurs convois. Mais la violence de cette guerre ne se manifeste pas seulement avec la dualité des deux camps ennemis, mais elle se retrouve même au sein d’un même camp.

        Ainsi, nous allons voir le cas des fusillés pour l’exemple. C’est une technique de répression mise en place au courant de la guerre afin de garder les soldats sous contrôle, afin d’éviter qu’ils ne se rebellent. Donc il est question dans cette méthode de maîtrise des troupes de choisir au hasard une poignée d’hommes et de les fusiller presque gratuitement, en prétextant souvent une faute grave, qui en fin de compte ne mérite pas la condamnation à mort. C’est le général Pétain qui est adepte de cette mise en place, et a pour réputation de faire fusiller à outrance. Les motifs pour cela sont l’abandon de poste devant l’ennemi, donc le refus de combattre, et il y a également l’automutilation. Cela consiste en s’invalidant afin de ne plus être apte à continuer de combattre et ainsi rentrer chez soi. Au terme de la guerre, c’est 554 soldats qui sont fusillés. Cependant, ce n’est pas dans le cas des fusillés que l’on retrouve le plus grand nombre de pertes et la violence extrême de l’année 1917.

        En effet, ce sont dans les batailles connues de cette année que l’on observe une manifestation évidente du déchaînement des troupes. Intéressons-nous à la bataille du Chemin des Dames, d’avril à juin 1917. C’est Nivelle qui croit au succès d’une grande offensive en Champagne, mais ce fut un échec total pour plusieurs raisons. Premièrement les positions allemandes étaient trop bien fortifiées, ensuite les conditions météorologiques se sont présentées catastrophiques avec une pluie persistante endiguant la moitié des chars. Surtout, les Allemands avaient réussi à trouver les plans d’assaut perdus sur un cadavre français, ainsi ils étaient préparés à l’attaque et ont pu réagir comme il fallait. Les pertes ont été énormes durant cette bataille avec quarante mille morts du coté des français. Cette décision de la grande offensive qui s’est conclue sur une défaite provoque le remplacement de Nivelle, c’est Pétain qui prend sa place, plus prudent et défensif, afin d’éviter des pertes humaines aussi importantes.

        Ainsi, nous avons vu que cette guerre en 1917 est d’une violence sans précédant, que ce soit sur le front, jusqu’en mer, en passant par les condamnations à mort. En même temps que l’explosion de la violence, nous pouvons observer l’arrivée en guerre de plusieurs nouveaux pays, attribuant l’adjectif « mondial » à cette guerre.

        Nous allons donc maintenant analyser l’aspect international de la Première Guerre mondiale, qui va toucher progressivement tous les continents.

        Tout d’abord il s’agit d’analyser la situation de l’Europe et ses colonies en 1917. Presque tout le continent est concerné par la guerre à terme, excepté l’Espagne, la Suisse, les pays scandinaves et les Pays Bas. L’entrée en guerre d’une Europe presque globale s’est faite progressivement. C’est en 1915, par exemple, que la Bulgarie a rejoint le conflit aux côtés de la Triple Alliance, c’est-à-dire l’Allemagne, l’Autriche-Hongrie et l’empire Ottoman, ou bien l’Italie aux côtés de la Triple Entente, donc la France, le Royaume-Uni et la Russie. Les deux camps essaient donc d’entendre leurs alliances, afin de dominer les fronts et les espaces. Il y a mêmes des territoires qui sont concernés malgré eux, comme la Belgique, traversée par l’Allemagne pour arriver en France, alors que ce pays était en état de neutralité. Dans ce même but d’étendre les alliances et de prendre l’avantage au niveau du matériel et du nombre d’hommes, les états européens en guerre vont jouer de leur statut de puissances coloniales. Ainsi, ils vont récupérer des ressources comme du caoutchouc ou des minerais pour augmenter la fabrication de matériel, ils vont même convoquer les troupes coloniales pour les aider. La France réunit donc six cents quatre-vingt trois mille soldats, le Royaume-Uni atteint les deux millions sept cents mille hommes avec les colonies et les Dominions. Quant à l’Allemagne, ses colonies sont éparpillées en Afrique, comme le Togo, le Cameroun, ou bien la Tanzanie. Mais l’enclavement de ces colonies parmi celles ennemies, vont entraîner rapidement des capitulations. Ainsi le Togo se retire de la guerre en 1914 et le Cameroun en 1916. Le Moyen Orient est également le théâtre de conflits importants. L’empire Ottoman combat aux côtés de l’Alliance car souhaite s’emparer des possessions anglaises se situant là-bas. En 1915, une offensive truc est lancée en Égypte contre les Britanniques mais c’est un échec. En retour l’Angleterre tente d’entrer en Irak et parvient jusqu’à Bagdad mais ne vont pas plus loin et finissent par capituler en 1916. Ainsi, le bilan en 1917 de ces jeu d’alliances et d’entrée des colonies va pousser une Europe quasiment entière à entrer en guerre, et les conflits s’étendent au-delà des frontières franco-allemandes. Cette guerre mondialisée va également bouleverser des pays, comme la Russie qui connaît une période de crise.

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