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L'année 1945, point de départ des rivalités entre USA-URSS

Dissertation : L'année 1945, point de départ des rivalités entre USA-URSS. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  23 Mars 2021  •  Dissertation  •  1 903 Mots (8 Pages)  •  484 Vues

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Delon Corentin

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Histoire des relations Internationales au XXème siècle

Sujet 1) – Dissertation :

« L’année 1945, un tournant dans les relations internationales ? »

        L’année 1945 voit s’achever le conflit le plus meurtrier de l’histoire. De 40 à 72 millions de personnes ont trouvé la mort entre 1939 et 1945. Les démocraties occidentales et l’ours soviétique ont réussi à surpasser leurs divergences idéologiques pour faire front contre le nazisme et obtenir la victoire.

Mais, la paix revenue, une Europe en ruine émerge. La nécessité d’une restructuration du monde et de ses nations dirigeantes apparait donc comme inévitable.

Durant cette période de mutations et d’incertitudes, deux puissances porte-étendards d’idéologies antagonistes s’illustrent comme les architectes majeurs des prochaines décennies.

La question à laquelle nous allons répondre est : « En quoi l’année 1945 peut-elle être considérée comme un virage dans la construction d’un monde bipolaire ? ».

Dans un premier temps nous allons revenir sur la fin de la seconde guerre mondiale avec la chute des régimes fascistes et nazis avant de nous attarder sur la clôture du conflit.

Dans une deuxième partie, nous illustrerons ce monde bipolaire en construction avec les suprématies économiques et militaires avant de nous pencher sur ces deux différentes idéologies. Enfin, nous aborderons ces deux superpuissances dans le cadre des relations internationales avant d’éclairer les conflits à venir prévisibles.

        

La seconde guerre mondiale et plus particulièrement la fin de ce même conflit illustre parfaitement le passage de témoin entre les anciennes puissances « dépassées » et les nouvelles, moteurs d’une forme de modernité. Nous pouvons trouver cette bascule dans la défaite rapide de la France en 1940 autant que dans le débarquement allié de Normandie en 1944.

Cependant, c’est véritablement l’année 1945 qui symbolise le point de départ de notre transition. En effet, avec la bataille de Berlin du 16 avril au 2 mai 1945, l’armée rouge s’illustre comme décisive lors de la prise de la capitale du IIIème Reich.

La mort de Benito Mussolini en Italie le 28 avril et le suicide d’Adolf Hitler le 30 avril à Berlin ne font qu’accélérer l’abdication nazie qui sera signée au début du mois de mai 1945.

Cette abdication est le fruit d’une stratégie audacieuse de la part de nos deux acteurs principaux. Les Américains viennent de l’Ouest et libèrent la France, la Belgique, les Pays-Bas ou encore l’Italie. L’armée rouge arrive quant à elle de l’Est et délivre la Roumanie, la Bulgarie, la Hongrie et la Slovaquie. La manœuvre engagée dès 1943 aboutit comme précisé plus haut non seulement à l’abdication nazie mais également à la mise en perspective de la puissance de deux camps bien distincts destinés à changer la face du monde morcelé par ce conflit.

C’est donc certes la fin du Fascisme et du nazisme en Europe mais pas la fin de la seconde guerre mondiale qui bien qu’amorcée en Europe se clôture quelques mois plus tard à des milliers de kilomètres de là au Japon.

La seconde guerre mondiale se poursuit donc en dehors de l’Europe et cela malgré la chute des principaux acteurs de l’Axe. Les deux géants montrent une nouvelle fois leurs suprématies dans ce qui sera nommé la « guerre du pacifique ». Aux cours de cette dernière, s’illustrent notamment les États-Unis dans la bataille d’Okinawa (1er avril-22 juin) en infligeant environ 80 000 pertes militaires et des dizaines de milliers de pertes civiles au Japon. Les USA accélèrent également la mise en place de leur projet d’arme nucléaire nommé « Manhattan » (commencé modestement en 1939).

La solution atomique est finalement retenue par le gouvernement américain suite au refus japonais de l’ultimatum de Potsdam. Les USA lancent donc Little Boy le 6 août sur Hiroshima et Fat Man trois jours plus tard le 9 août sur Nagasaki. Pendant ce temps, L’Union Soviétique ne reste pas sur la touche et amorce la libération de la Manchourie. L’armée Rouge envahit la Corée ainsi que le nord de la Chine entre le 9 août et le 2 septembre 1945.

Ces rebondissements illustrent l’interventionnisme grandissant de ces deux Grands et amènent le conseil impérial japonais à capituler sans condition le 14 Août. Le 28 du même mois, débute l’occupation militaire du Japon par les américains et de l’archipel des Kouriles par les Soviétiques. Le 2 septembre 1945, la reddition japonaise est signée sur le pont de l’USS Missouri dans la baie de Tokyo, c’est la fin de la seconde guerre mondiale.

Ce conflit inédit par sa brutalité comme par la somme des moyens humains et économiques mis en jeu contribue à dépeindre les changements majeurs en cours ainsi que leurs deux architectes.

Nous allons donc maintenant illustrer ce monde bipolaire en construction. Au lendemain de ce conflit, c’est une Europe en ruine qui se dessine. Malgré une victoire sur la « tyrannie », l’addition reste lourde. Nous trouvons une Allemagne comptant pas moins de 6 millions de morts, privée de son parc ferroviaire, de sa souveraineté et amputée à l’Est au profit de la Pologne. Du côté des « gagnants » ce n’est pas vraiment mieux. Le Royaume-Uni sort très affaibli de ce confit, son empire colonial est vacillant et la Livre sterling n’est plus la monnaie de référence...

Les réels vainqueurs de cette guerre sont donc indéniablement nos deux acteurs extra-européens. En effet, les États-Unis possèdent dorénavant 2/3 de l’or mondial et produisent 2/3 du pétrole mondial ainsi que la moitié du charbon et de l’électricité mondiale. Il est également important de noter que le dollar américain est désormais la monnaie de référence depuis les accords de Bretton Woods de 1944 (détrônant la Livre britannique).

De plus, dans la dimension militaire, au sortir de la seconde guerre mondiale les USA possèdent le monopole atomique et compte « juste » 300 000 pertes militaires soit 80% de moins que chez les soviétiques.

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