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Les Songhay

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Par   •  24 Janvier 2015  •  2 991 Mots (12 Pages)  •  1 184 Vues

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les Songhay établi l'un des trois grands empires médiévaux de l'Afrique occidentale en 1463. Le premier roi Songhay, Sonni Ali Ber, a étendu les frontières de l'État Song-foin. Son successeur, Askia Mohammed Touré, a fait un grand empire Songhay en étendant son emprise sur une grande partie de l'Afrique occidentale. Fils Askia étaient corrompus, cependant, et l'empire Songhay a été affaibli au cours de la période pendant laquelle ils ont régné. À la fin du XVIe siècle, le Maroc contrôlait les secteurs nord du Songhay. Avec le temps, le sud de l'empire éclaté en territoires indépendants qui étaient mutuellement hostiles. Cependant, ils restée indépendante jusqu'à relevant de l'autorité coloniale française en 1899.

LE SONGHAI

Introduction.

A la suite du Ghana puis du Mali, émerge l’empire Songhay ou Sonrai à l’Est de la boucle du Niger. Les sonrai forment autour de Gao, un état musulman dont la puissance est à la fois religieuse, commerciale et militaire. L’empire fut dirigé par deux grandes dynasties : les Sonni et les Askia.

I. Sources et origines

1 Les sources de l’histoire

L’histoire des songhaï nous est rapportée par les écrivains arabes tels que Ibn Khaldun, Al Omari et surtout Ibn Battouta qui le parcourut et par les œuvres de lettrés soudanais : le Tarich el fettach et le tarikh es soudan. Les griots traditionnalistes ont aussi contribué à cette découverte.

2. L’origine de l’empire

Plusieurs légendes expliquent l’origine.

L’une d’elles rapporte que l’ancêtre Faran Makan Boté né d’un père Sorko et d’une mère génie, se serait allié avec les gow chasseurs et les sorkos pêcheurs dont un ressortissant faisait office de kanta, grand prête ; il établit ainsi son pouvoir sur un peuple de paysans dans la région de Tillabéry.

Une autre raconte que vers l’an 500, des princes berbères ou des arabes du Yemen seraient arrivés sur les bords de la boucle du Niger et là ils auraient débarrassé les riverains (pêcheurs Sorko et paysans Gabidi) de la terreur d’un poisson fétiche, dont les Sorkos se servaient pour extorquer des offrandes au Gabidi. La reconnaissance des Gabidi aurait porté, Za Aliamen, l’auteur de cet exploit, sur le trône. Et les Za ou Dia auraient régné jusqu’en 1335 à Koukya sur une île du Niger. C’est vers 1009 que le 15° roi Dia Kossoi aurait fixé sa capitale à Gao. Il fut le premier à embrasser l’islam.

II Le Royaume de Gao sous le règne des Sonni

1 Gao, un vassal du Mali

Au XI°s, Gao est une importanta place commerciale aussi riche que le Ghana. En 1325, un lieutenant de Kankou Moussa s’empare de Gao. Mais les princes songhai, Ali Kolen et son frère Souleiman Nar réussissent à s’enfuir après la mort de Kankou Moussa. Ali Kolen est proclamé roi de Gao et prend le titre de Sonni. Il fonda la dynastie des Si ou Sonni. Malgré une attaque du Mali, les Songhai résistent victorieusement et gardent leur indépendance ; plus tard, c’est à leur tour d’attaquer le Mali.

2. Sonni Ali à la conquête du Mali

Avec Sonni Ali (1464-1493), on assiste à un renversement de l’hégémonie sur la boucle du Niger. Surnommé Ali Ber c’est-à-dire Ali le Grand, ou encore Dâli, c’est-à-dire le très haut, Sonni Ali était un expert en magie, un courageux chef de guerre, mais un impie, cruel et sans scrupules. Il persécutait les savants et oulémas qu’il soupçonne de complicité avec les nomades sahariens.

En 1468, il saccage Tombouctou, en 1473 il s’empare de Djenné, puis c’est le tour du Macina ou les peuls notamment les Sangaré sont décimés. Mais les mossi du Yatenga dont il avait ravagé quelques temps auparavant le territoire, se livrent à leur tour à un raid sur Oualata qui est détruit. Ils sont pourchassés par Sonni Ali qui lance une expédition vers les falaises du Bandiagara jusqu’au Gourma. C’est de retour de ce dernier pays qu’il meurt en 1493, noyé dans un fleuve. En 10 ans de conquêtes, il s’était rendu maître de la moyenne vallée du Niger.

III. Les Askia et l’apogée de l’empire.

1. L’Askia Mohammed

L’impiété et la cruauté de Sonni Ali amènent ses sujets à proclamer roi, non son fils, mais un de ses lieutenants, le sarakhollé, Mamadou Touré, originaire du Fouta Toro et gouverneur de Hombori. Il règne sous le nom d’Askia Mohammed (1493-1528). Bon musulman, il gouverne avec l’appui des savants musulmans et les consultent sur les grandes décisions à prendre. Dès le début de son règne, il effectue un fastueux pèlerinage à La Mecque en 1496. Escorté de 500 cavaliers et 1000 fantassins, il emportait 300000 pièces d’or dont le tiers est distribué en aumônes. Il fonde à Médine une fondation pour les pèlerins soudanais. Il reçoit du Grand Cherif de La Mecque, les insignes de Calife (bonnet vert, turban blanc et sabre) du Soudan.

De retour de la Mecque, il fait la guerre sainte aux mossi du Yatenga d’où il ramène de nombreux captifs qu’il convertit à l’islam. Puis il conquiert le Galam aux dépens du Mali et accapare ses mines d’or. En 1528, son fils aîné, Moussa à la tête d’un complot le contraint à quitter le pouvoir. C’est sous le règne de l’Askia Mohammed que l’empire atteint son apogée.

2. L’organisation de l’empire

a. L’organisation politique et administrative

L’Askia Mohammed organise solidement un vaste empire. A la tête, se trouve l’empereur. Il crée une armée de métier sous les ordres du dyna koy. Elle était divisée en plusieurs corps dont l’un servait de garde impériale, les autres étant repartis entre les provinces. Les provinces sont administrées chacune par un gouverneur ou fari qui surveille les chefs locaux ou koy. Le Gourma fari était le plus important ; il portait le titre de chef supérieur (kanfari) et controlait une province considérée comme le grenier de l’empire. Il y’avait aussi le Hi Koy, sorte de ministre de la navigation fluviale, choisi toujours dans le clan des Sorkos, le fari mondyo, inspecteur général des collecteurs d’impôts, le horé farima grand prêtre du culte des ancêtres et des génies.

b. L’organisation économique

L’Askia Mohammed avait favorisé le commerce et aussi l’enseignement coranique qui a fait la fortune et la célébrité

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