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L’Europe au XIXème siècle : une puissance démographique.

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Par   •  28 Novembre 2016  •  Cours  •  1 619 Mots (7 Pages)  •  902 Vues

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L’Europe au XIXème siècle : une puissance démographique

Intro : fascicule p.68

187 millions d’habitants en 1880 en Europe

401 millions d’habitants en 1900 en Europe (x2 : croissance remarquable par rapport aux autres continents – Amérique aussi mais grâce à l’immigration des européens vers ce continent)

La population européenne connait au XIXème une croissance inégalée. Ceci est spécifique à l’Europe à l’égard des autres continents. C’est exceptionnel car les croissances observées auparavant en Europe n’ont jamais été si forte (ex : à cause des maladies). Cette croissance démographique s’inscrit dans la durée.

1789  1914 (forte croissance ; cf carte fascicule)

Sources : recensement (comptage) des populations des pays européens (dans l’ordre chronologique : Suède, France, RU, Belgique, Pays-Bas, Suisse, Russie). Recensement nominatif où seront inscrit les noms de famille ainsi que les adresses et les liens qu’ils entretiennent avec les autres.

I- En 1914, la France n’est plus le pays le plus peuplé d’Europe

A) Les données

Définitions :

Taux de natalité : le nombre de naissance en 1 an pour 1000

Taux de mortalité : le nombre de décès en 1 an pour 1000

FRANCE :

  • 1850-1854 : natalité (26.4%) et mortalité (23.1%)
  • 1910-1913 : natalité (19%) et mortalité (18.1%)

RUSSIE :

  • 1850-1854 : natalité (50.7%) et mortalité (36.5%)
  • 1910-1913 : natalité (44.2%) et mortalité (28.2%)

On remarque une grosse différence entre ces deux pays !

La différence entre le taux de natalité et le taux de mortalité donne ce que l’on appelle le « croit naturel » généralement positif. Ce croit naturel reste assez faible en France comparé aux autres pays (1850-1854). Dans la seconde échelle de dates (1910-1913), on remarque une augmentation du croit naturel assez fort (sauf France qui prend seulement +1%). Les autres pays ont donc un croit naturel bien plus fort que celui de la France, mais il faut se demander pourquoi. (cf fascicule p.73)

En 1870, on observe un pic lors de la guerre franco-prussienne (baisse du croit naturel). On remarque le même effet lors des deux guerres mondiales.

En 1892/1895/1900/1907/1911 : croit naturel négatif (le taux de mortalité > natalité)

Grâce au recensement : sur les 500 000 nées en 1881 (femmes)

  • 28% meurent avant 15 ans
  • 12% meurent sans être mariées
  • 54% ont été mariées

Il ne reste que 250 000 qui ont été mariées et qui était en situation d’avoir des enfants. Sur les couples mariés (1906) on observe :

  • 11.5% des couples sont sans enfants
  • 42.4% ont 1 ou 2 enfants
  • 25.3% ont 3 ou 4 enfants
  • 20.8% ont 5 enfants ou plus

On voit qu’il reste des femmes qui « assurent le renouvellement » de la société.

La question se pose de savoir pourquoi il n’y avait pas beaucoup d’enfants, mais les explications sont vagues (toutes les idées ne sont pas valables au niveau régional). On peut penser qu’il y a une certaine influence de la religion (christianisme) qui se traduit par une « baisse de naissance » chez les croyants, et cas inverse pour les non-croyants. Le problème de l’hygiène est très important (pratiques mortifère). Les nourrissons « mit en nourrice » (bébé nourrit à une autre femme qui allaitera l’enfant en échange d’argent) jusqu’à ses 6/7 ans étaient aussi condamnés. Cependant, ce problème de naissance s’étend sur les autres pays européens (mais la France : le plus).

En France, l’âge moyen du mariage pour une femme est de 28 ans (assez tard), ce qui diminue les chances d’avoir d’enfants (espérance de vie : environ 40 ans).

Les enfants de paysans se partageront les terres de leurs parents : on voit alors des couples qui décident d’avoir un seul enfant, ou de privilégier l’aîné/le garçon au détriment des autres enfants pour conserver l’exploitation entière.

A la fin du XIXème, il y a 60% de femmes qui adoptent une contraception (« interruption du rapport »). La naissance d’un enfant représentait à l’époque un risque vital (mort de la mère, ou de l’enfant, ou les deux lors de la naissance).

Contrairement aux autres pays, on remarque qu’en France les femmes travaillent (37% en 1906 ; 28% de la population active est représentée par des femmes en 1886).

Au niveau de l’espérance de vie (nombre d’années qu’on peut espérer vivre dès la naissance) :

  • 1817-1831 : 38 ans pour les hommes, 40 ans pour les femmes
  • 1908-1913 : 45 ans pour les hommes, 52 ans pour les femmes

Mortalité infantile (décès entre 0 et 1 an pour 1000 naissances) : quasi identique qu’en Angleterre et en Allemagne, mais avec beaucoup moins d’enfants

  • 1806-1810 : 187 enfants pour 1000 naissances
  • 1909-1913 : 126 enfants pour 1000 naissances

Répartition de la population française : en 1914, pour 1000

  • 0-19 ans : 339
  • 20-59 ans : 535
  • 60 ans et plus : 126 (le nombre de personnes âgées est très fort comparé aux autres pays tel que l’Allemagne, la Grande-Bretagne et l’Italie).

Vu le nombre de personnes âgées, l’idée de « retraite » est imaginée (car elles continuaient de travailler)

B) Les réactions

Cette situation française a suscitée beaucoup d’intérêt de la part des autres pays. Le terme « démographie » sera inventé par Achille Guillard (1855). Arsène Dumont (et autres savants) expose sa théorie de la «  dénatalité » liée à la démocratie (notamment lors de la IIIème République).  Jacques Bertillon démontre que si cet effet persiste, la population française disparaitra. L’Alliance nationale pour l’accroissement de la population française sera fondée en 1896 (association la plus importante) qui fait pression sur le Gouvernement au sujet de ce problème démographique (« dépopulation »). Plus tard sera créée une autre commission qui pense que les familles nombreuses devraient être favorisées (le nombre d’enfants influera sur l’impôt sur le revenu qui lui sera voté en 1914) au niveau du salaire (pour nourrir la famille). Ce seront les fonctionnaires qui en bénéficieront les premiers. Cela pousse les famille a avoir beaucoup d’enfants.

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