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Hobsbawn

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Par   •  20 Octobre 2015  •  Fiche  •  9 987 Mots (40 Pages)  •  782 Vues

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RÉACTION, LIBÉRALISME ET RÉVOLUTIONS, L’EUROPE DU CONGRÈS DE VIENNE (1814-1830)

        Pour Metternich (1773-1859) issu de la noblesse autrichienne. Il a fait ses études à Strasbourg à l’époque de la révolution française, et a été traumatisé par ce qui se passait en France. Il a fait trois beaux mariages, et s’est engagé dans une carrière diplomatique. Ambassadeur à Berlin, puis à Paris, il devient chancelier d’Empire en 1809. Il a joué un rôle dans une tentative de rapprochement avec la France. Quand la France commence à rencontrer des difficultés, il fait entrer l’Autriche dans la coalition anti-française. Il est l’un des grands vainqueurs de la défaite de Napoléon Ier. L’Autriche est LA grande puissance européenne continentale entre le XVIIIème siècle et la deuxième moitié du XIXème siècle, où l’Autriche décline. Parmi les signes du rayonnement : Marie-Thérèse d’Autriche, dont les nombreux enfants ont épousé des têtes couronnées de toute l’Europe (Marie-Antoinette). Politique matrimoniale emblématique du rayonnement de l’Autriche.

        Metternich dit que « La France est la grande fabrique des révolutions, la caverne d’où sort le vent qui souffle la mort sur le corps social ». Cette phrase est significative de l’importance de la révolution et du premier empire. La révolution française et Napoléon Ier ont diffusé en Europe un modèle politique révolutionnaire, le modèle a été exporté, les événements survenus en France ont eu un certain écho. Les notions d’égalité civile, la question de la centralisation administration administrative ou la réorganisation du système judiciaire ont été diffusés, en faits ou en idées en Europe.  Une nouvelle conception de l’état, plus moderne, et appuyée sur d’autres valeurs que les monarchies ont émergées. La France a pu être un modèle d’une autre forme de gouvernement. Les princes d’Europe ont pu être réticent. L’idée même de prétendre bouleverser le corps politique et social n’est pas acceptée. Dans l’ensemble de l'Europe domine une pensée contre-révolutionnaire, pour laquelle la légitimité d’un pouvoir tient à sa consolidation par le temps. La coalition victorieuse de Napoléon Ier a une conception historiciste du pouvoir. Prétendre reconstruire la société est un acte anti-divin. Prétendre réorganiser la société ou mettre à bas le pouvoir : acte presque anti-divin. L’organisation sociale est voulue par Dieu. Ces idées sont théorisées par des penseurs contre-révolutionnaires : Burke, Joseph de Maistre, ou Louis de Bonald. Les vainqueurs de Napoléon sont des ennemis de la révolution. Après la défaite de celui ci un congrès est réuni à Vienne pour rétablir un ordre Européen qui n’aurait jamais du être remis en cause. On redessine une carte, entre les grandes puissances européennes, que sont la Russie, l’Autriche, la Prusse et le Royaume-Uni. Les autres puissances participent essentiellement aux fêtes. Pour autant, nous verrons que les divisions existent entre les puissances. Le royaume uni défend des idées plus libérales que les autres puissances. La question se pose de savoir comment on espère bâtir un nouvel ordre dans une Europe ou les principes révolutionnaires ont eu un tel écho.

I) Le nouvel ordre européen


        A) Le congrès de Vienne

        En avril 1814, Napoléon est contraint d’abandonner la partie. Il perd ses titres, mais part sur l’Ile d’Elbe, traité en souverain. Quelques mois plus tard, en septembre 1814, se tient à Vienne un congrès qui réunit les représentants de toutes les puissances victorieuses, et des principales puissances européennes. Ces puissances sont l’Angleterre, représentée par certaines figures politiques de début du XIXème siècle que sont Castlereagh ou Wellington, l’Autriche, représentée par Metternich, la Russie par le tsar Alexandre Ier, la Prusse par Hardenberg, chancelier d’état, et le roi Frédéric Guillaume. Il y a 140 délégations au total, mais seulement 4 ou 5 puissances qui se réunissent en commission et qui prennent part aux décisions, soumises ensuite aux autres délégations.

        La France est présente, elle est représentée par Talleyrand, prélat, ministre des affaires étrangères de Napoléon Ier. Il a réussi à maintenir ses positions, et est passé au service du roi jusqu’en 1816. La France est le pays vaincu, donc n’est pas au rang des grandes puissances mais davantage comme témoin. Son sort n’est pas véritablement réglé à Vienne. Talleyrand s’efforce de ramener la France au rang des vainqueurs, il n’y parvient pas. Talleyrand défend la France et le français en accablant Napoléon Ier, qui serait à l’origine de tout le mal. Cette stratégie s’effondre lors des 100 jours, où l’on s’aperçoit que Napoléon est populaire en France, soutenu par certains français lors de son retour.

        

        Dans le système qui prévaut au congrès de Vienne, il y a l’idée que l’équilibre international ne provient pas de la force armée, mais de la force morale, qui donne une légitimité à tous les pouvoirs et rapports de force. L’ordre ne repose pas sur des conquêtes mais sur les solidarités européennes appuyées sur des systèmes légitimes. 

        Le rapport à la guerre dans les idéologies politiques a beaucoup évolué. De façon générale, la guerre est fondatrice du pouvoir monarchique. Le Roi de guerre Joël Cornette (pouvoir de Louis XIV). La paix, ou le rejet de la guerre, commence à être véhiculée à l’époque des lumières dans une conception libérale. Par la suite, il y a un basculement : la guerre est attachée à la révolution (et non plus à la monarchie) et au moment du congrès de Vienne, les puissances monarchistes valorisent l’idéal de la paix. Alors qu’auparavant, leur pouvoir reposait partiellement sur la guerre. De la même manière qu’à l’intérieur d’un état, on ne peut pas prétendre reconstruire la société sur des principes volontaristes (projet de réorganiser complétement etc.), ainsi, on ne peut pas construire une puissance internationale sur la guerre. C’est sur la force morale que se fonde la légitimité des pouvoirs et les rapports de force. L’ordre ne doit pas reposer sur des conquêtes, mais sur des solidarités européennes, appuyées sur des systèmes politiques légitimes.

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