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Histoire des Etats-Unis 1607-1815

Résumé : Histoire des Etats-Unis 1607-1815. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Septembre 2022  •  Résumé  •  6 795 Mots (28 Pages)  •  249 Vues

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Les États-Unis- I

(Résumé)

1607-1815

C’est vers 1607 que commence réellement l’histoire des États-Unis d’Amérique. Cette année-là, un groupe modeste de cinq cents Anglais fondèrent une petite colonie dans la forêt, tout près des rives marécageuses de la rivière James, dans la région connue sous le nom de l’état de Virginie. Ils donnèrent à leur colonie le nom de Jamestown en l’honneur de leur souverain, le roi Jacques 1er (James) d’Angleterre. Le rivage du continent américain avait reçu la visite des blancs plus d’un siècle avant que fut fondée Jamestown. Les Anglais avaient déjà essayé de s’établir sur la côte, un peu au sud de la rivière James. Sir Walter Raleigh, fameux courtisan de la reine Élizabeth, avait été le chef de cette expédition. Cette tentative ayant échoué, c’est bien la petite agglomération de demeures rudimentaires appelée Jamestown qui constitue la première colonie permanente que les Anglais aient fondée dans cette immense contrée qui est devenue les États-Unis d’Amérique. Il serait intéressant de décrire ces territoires tels qu’ils étaient vers l’an 1600, pour se faire une idée de cette partie de l’Amérique au début de son histoire.

En ce temps-là, une forêt dense et profonde couvrait la moitié du continent, jusqu’au rivage de l’Atlantique. Au-delà de cette forêt, à l’ouest du Mississippi, qui coupe en deux le contient et, pour ainsi dire divise les États-Unis, d’immenses plaines s’étendaient, baignées de soleil et aussi dépourvues de végétation que la forêt était sombre et touffue. Ces plaines elles-mêmes étaient bordées à l’ouest par de grandes montagnes et, plus loin encore, au-delà de ces montagnes, se trouvait le pays des arbres géants, au bord des eaux bleues du Pacifique. Des Indiens occupaient ces vastes territoires. Les uns parcouraient les plaines à la poursuite des bisons, d’autres demeuraient dans la forêt, sous des huttes en écorce qu’ils édifiaient dans les clairières, vivant du produit de leur chasse et de la culture du maïs (blé d’Inde). Mais ces Indiens étaient très peu nombreux, en regarde de l’étendue de l’Amérique; ils menaient une vie très simple, le plus souvent pénible et pauvre. Et cependant ce pays était vraiment d’une richesse incomparable. Le sol de ses forêts, comme celui des plaines, était capable de produire des récoltes abondantes; ses rivières et ses côtes regorgeaient de poissons; ses montagnes recélaient des minéraux précieux; toutes ces richesses n’attendaient que ceux qui viendraient les exploiter. L’histoire de l’Amérique date de l’arrivée des Européens et de leur conquête de ces terres sauvages.

Les Espagnols possédaient plusieurs colonies florissantes dans l’Amérique centrale et l’Amérique du Sud avant même que les Anglais aient seulement tenté de s’établir en Amérique du Nord. Les territoires espagnols étaient d’une fertilité reconnue et riches en or. Il avait donc été facile pour l’Espagne de coloniser le sud. Mais les régions que les Anglais revendiquaient (de la Floride au golfe du St-Laurent) semblaient ne devoir convenir qu’aux pêcheurs et trappeurs, qui venaient de temps en temps sur les côtes, sans chercher à s’y installer de façon permanente. Plus au nord, les Français avaient fait de sérieux efforts pour s’établir dans les régions qu’ils revendiquaient. À l’époque où fut fondée Jamestown, ils avaient déjà une colonie dans le pays appelé depuis la Nouvelle-Écosse, et durant l’année qui suivit, à Québec.

Deux facteurs aidèrent les Anglais à fonder leurs colonies. D’abord l’esprit d’aventure qui soufflait en eux à cette époque; certains de ces Anglais avaient fait le tour du monde avec sir Francis Drake, et d’autres étaient revenus de la mer des Antilles chargés de trésors provenant du pillage des bateaux espagnols. Ensuite, beaucoup de pauvres fermiers anglais souffraient de la dureté des temps. Ils perdaient leurs terres que les riches propriétaires transformaient en pacages pour élever des moutons, se souciant fort peu des petites exploitations agricoles. En l’an 1600, il y avait donc en Angleterre des hommes assez aventureux pour aller ouvrir une colonie où ils pourraient peut-être faire fortune et il y en avait d’autres qui désiraient refaire leur vie au-delà des mers. Les négociants de Londres ne tardèrent pas à constituer une compagnie dans la lointaine Virginie, qui semblait alors le meilleur des territoires que revendiquait l’Angleterre. Ils se firent octroyer une charte royale, c’est-à-dire une lettre du roi leur garantissant certains droits, en leur accordant la propriété du terrain et les pouvoirs requis pour fonder, gouverner et exploiter la dite colonie.

Vers la fin de l’année 1606, cette compagnie de Virginie fréta trois navires qui quittèrent l’Angleterre avec mission de choisir un emplacement où pourrait se fonder la colonie. Parmi les membres de l’expédition se trouvait le capitaine John Smith, un vantard éhonté, mais taillé pour commander. Ce fut une chance qu’il fût là et possédât des qualités de chef, car les débuts de la petite colonie de Jamestown ne furent pas heureux. Les nouveaux arrivés ne connaissaient rien de la manière de vivre dans ce pays étranger, qui était chaud, pluvieux  et couvert d’une forêt vierge. Ils avaient édifié leurs cabanes dans un endroit des plus malsains, à côté d’un marécage et, pendant les premières années, il en mourut autant de fièvre que de faim. La colonie survécut tant bien que mal, grâce à la détermination de John Smith et à la nourriture que les Indiens leur procurèrent. Smith sut se faire aimer des Indiens, malgré quelques disputes. On raconte qu’il fut fait prisonnier au cours d’un de ces conflits, et ne dut son salut qu’à l’intervention de la belle Pocahontas, fille du chef indien Powhatan.

Au bout d’un certain nombre d’années difficiles, Jamestown commença enfin à prospérer. On peut dire que ce fut grâce au tabac, si Walter Raleigh  en avait rapporté de Virginie en Angleterre où l’on prit l’habitude de le fumer. Il y avait de l’argent à faire dans la culture du tabac qui trouvait des débouchés sur les marchés européens et venait bien sous le soleil de Virginie. Cette perspective fit venir en foule les colons d’Angleterre qui se mirent à cultiver le tabac sur une grande échelle, dans de vastes plantations. Beaucoup de ces plantations devinrent si importantes qu’il fallut bientôt trouver de la main-d’œuvre. L’Angleterre  envoya ses criminels et ses pauvres et les plantations prirent l’habitude d’engager des travailleurs à long terme. Ces gens signaient des contrats selon lesquels ils devaient rester pendant un certain nombre d’années au service des planteurs, en échange de leur transport d’Angleterre à Virginie. Cette manière d’opérer était en réalité une forme d’esclavage assez doux que les pauvres hères acceptaient volontiers dans l’espoir d’aller dans le nouveau monde; ils savaient que le moment viendrait où ils seraient libres et en mesure de devenir eux-mêmes  des planteurs dans ce pays d’abondance.

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