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Le Françoys a t-il toujours était aussi omniprésent en France ? Et devait-il devenir la langue officielle du pays durant cette période ?

Mémoire : Le Françoys a t-il toujours était aussi omniprésent en France ? Et devait-il devenir la langue officielle du pays durant cette période ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Octobre 2019  •  Mémoire  •  1 567 Mots (7 Pages)  •  412 Vues

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PROLOGUE

Cet ouvrage, ou plutôt ces mémoires, se dévoilent comme l’aboutissement d’un travail centenaire, essentiellement dû à la prospérité perdurant d’hommes aux croyances humanistes et aux idées innovantes (à savoir chronologiquement -  Francis Rabelot, Joachim de Bellâtre et Paul de Rinsard).

C’est effectivement au cours des successifs XVIème et XVIIème siècles, qui forment la Rinascita Française, que ces valeureux hommes ont tâché de retranscrire l’évolution de leur langue maternelle : le Françoys. En ces pages est donc inscrit le parcours de cette noble langue, désormais devenue la langue officielle de notre pays.

Mais le Françoys a t-il toujours était aussi omniprésent en France ? Et devait-il devenir la langue officielle du pays durant cette période ?

FRANCIS RABELOT

CHAPITRE I

Chers lecteurs, c’est en tant qu’initiateur de ce projet des Mémoires de la Rinascita Française, que je vous propose, moi, Francis Rabelot, de vous rapporter mon expérience personnelle de l’Histoire de la langue Françoyse. Pour vous en quelques lignes et pour moi en quelques années, je me lance donc dans ce projet d’une vie …

En premier lieu, sachez que depuis déjà plusieurs années de cela (je dirais bien depuis la fin du XVème siècle), un réel espace virtuel européen s’est créé et réuni des érudits et lettrés de toute l’Europe autour de traces écrites (c’est l’éclosion de l’humanisme et de la République des Lettres !). En outre, cette effusion de valeurs nouvelles est, il faut bien l’admettre, rendue possible grâce au latin, langue véhiculaire et commune aux européens mais surtout grâce à l’abracadabrante invention de l’imprimerie (en 1450) qui a fait des miracles. Les humanistes comme moi, sont donc perpétuellement mis en contact par le biais de lettres et de voyages. Ainsi, c’est dans ce contexte d’afflux culturel, que le Françoys, qui est loin d’avoir atteint une influence d’échelle nationale, a de nombreux défis à relever. En effet, la langue est confrontée à des complications d’ordre géographique et sociale, puisque celle-ci n’est parlée qu’en Île-de-France. Puis, en opposition au Françoys, de multiples patois comme la langue d’oïl (parlée au Nord de la France), la langue d’oc (au Sud), le breton, le basque et pleins d’autres encore sont communément utilisés par les Français. Il s’agit là de langues bien évidemment vivantes, mais surtout vernaculaires, comme l’a souligné mon ami Charles de Bovelles dans son ouvrage, Des différentes langues vulgaires et variétés de discours utilisés dans les Gaules. De plus, comme j’ai pu le précisé il y a quelques lignes, le latin est également un langue vivante de forte concurrence,  mais aussi un réel enjeux culturel, religieux et scientifique. Le Françoys, comme l’Italien et l’Anglais ont déjà su faire dans leur pays d’origine, devrait pouvoir répondre au besoin  de la vulgarisation des connaissances écrites (permettant l’accès des sources intellectuelles a tous : autant aux paysans qu’aux bourgeois, au parisiens qu’aux patoisants, aux jeunes qu’aux plus anciens).

CHAPITRE II

Depuis l’arrivé de notre cher roi François 1er, en Janvier 1515, un roi d’autant plus moderne qu’imperturbable, j’ai remarqué l’arrivé d’une vague culturelle singulièrement italianisante … Une chose peu étonnante lorsque l’on connaît la prépondérance du pays dans la quasi totalité des domaines ; effectivement, de nos jours, l’Italie soumet sa suprématie économique, culturelle, technologique, scientifique, militaire et j’en passe, sur toute l’Europe ! Ainsi, en plus de l’importation des sonnets italiens (une forme poétique composée de deux quatrains et de deux tercets) ou encore de certains autres poèmes étudiés à l’école Lyonnaise, des milliers de mots italiens ont surpassés la frontière française et ont enrichie la langue Françoyse. De surcroît, là ne s’arrête pas l’invasion étrangère ! Puisque l’on observe de plus en plus d’anglicisme et d’hispanisme au sein du Françoys plus que nul autre patois en France, ce qui, ma foi, rend ma langue maternelle d’autant plus unique, qu’intelligible. Par ailleurs, un rhétoricien et poète français réputé, Pierre Fabri, a récemment publié (en 1521), Grant et vray art de pleine rhetorique, où il y affirme que le vocabulaire du Françoys est suffisamment riche pour désigner les réalités avec « précision et élégance ». Ce traité rhétorique n’est finalement que le simple reflet de la réalité, puisque de plus en plus de savants et écrivains rédigent en Françoys et préconisent l’usage de cette langue : parmi eux Du Bellay, Ronsard, Rabelais, Montaigne, Robert Estienne …

JOACHIM DE BELLÂTRE

CHAPITRE I

Chers lecteurs, suite au décès récent de Francis Rabelot, sa très bonne petite fille m’a fait part des enjeux de ses Mémoires et du choix de son valeureux père de me désigner comme précepteur. C’est donc dans ces tragiques conditions que je vais m’efforcer de finaliser cet ouvrage.

Depuis son décès, de nombreux aspects religieux ce sont fait ressentir en Europe. En effet le XVIème est la période des guerres de religion entre catholiques (papistes) et protestants (huguenots)  afin d’attester, par la force, de la gloire de la « vraie foi ». Ces guerres sanglantes qui servent finalement l’intérêt et le pouvoir des familles royales, ont mené de vastes populations à la famine et à la misère. En tout état de cause, c’est la Réforme qui a permis la régression de l’usage du latin en favorisant celui des langues vulgaires. Ainsi, Érasme clamait que : « si les théologiens s'opposaient à ce que le peuple lise la Bible dans leur langue maternelle, c'est qu'ils désiraient se réserver un rôle de prophète ou d'oracle ». Dans Opera Omnia (1523), il considérait tout à fait normal de lire l'Évangile dans sa langue maternelle plutôt que de répéter bêtement des paroles incompréhensibles. En France, la finalité de ce renouveau religieux est marqué par la Bible d'Anvers en 1530, de Jacques Lefèvre d'Étaples, puisqu’il s'agit de la première traduction intégrale des écritures hébraïques en français.

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