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La France en 1559

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Par   •  5 Novembre 2019  •  Dissertation  •  1 410 Mots (6 Pages)  •  918 Vues

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La France en 1559 

 

S'intéresser au XVIe siècle en France peut notamment passer par une étude du règne d'Henri II et le sujet donné en est un bon exemple. Il s'agit en effet d’établir le bilan du règne du souverain en 1559.  

En effet, c'est une année qui correspond exactement au décès du monarque, touché mortellement par une lance lors d'une joute parisienne en juillet. La France, le cadre du sujet, voit ses frontières très largement évoluer au cours de la première moitié du XVIe siècle. Surtout, la France sort d'une période de stabilisation et de renforcement du pouvoir monarchique. Cependant, c'est aussi une époque marquée par des tensions plus vives avec les protestants et la fin des conflits italiens grâce au traité du Cateau-Cambrésis signé durant la même année avec le roi d’Espagne dans le Nord de la France.  

Ainsi, pour répondre au sujet, il semblerait possible de se demander en quoi le règne d'Henri II peut être interprété comme un « premier absolutisme ».

Pour bien répondre à cette problématique, trois axes d'investigations peuvent être envisagés. A la mort d'Henri II, la monarchie semble être fortifiée d'autant que le souverain a poursuivi une politique de pacification et de négociation sur la scène étrangère au profit de la France. Il a aussi marqué sa volonté de mieux lutter contre la progression de l'influence des protestants au sein même du royaume.

 

A la mort d'Henri II, la monarchie française semble être fortifiée.

Cela peut tout d'abord être illustré par la réforme de l'administration de l'Etat que le roi Henri II veut rendre davantage efficace. Son règne est notamment marqué par la naissance des secrétaires d’Etat chargés de faire exécuter les décisions royales au sein de son royaume pour devenir progressivement des collaborateurs directs du souverain. De même, en 1552, Henri II institue l’intendant des finances qui a la charge des ressources fiscales exceptionnelles. Ils ont à rapporter leurs comptes au roi et son conseil avant eux même d'en faire pleinement partie. De même, pour rendre la justice royale plus efficace, c'est Henri II qui décida en 1551 de créer un tribunal intermédiaire entre le baillage (le tribunal d'échelon local) et la plus haute cour de justice, le parlement. Ce nouveau tribunal se nomme le présidial. Il s’agissait d'éviter aux sujets le voyage vers la ville ou se trouvait le parlement tout en diminuant l'influence de ceux-ci qui peuvent être critiques à l'égard du souverain. Une soixantaine de présidiaux sont prévus par le roi pour juger en appel les décisions des juridictions inférieures. D'ailleurs, pour mieux administrer les provinces du royaume, Henri II utilisa dès 1553 les maîtres des requêtes de l'Hôtel du roi. Ils devaient chaque année visiter les provinces en inspectant et en jugeant au nom du roi.

La monarchie française brille, s’impose et se renforce également par la cour qui entoure le souverain. La cour du roi fut fastueuse. C'est notamment à la cour d'Henri II que triompha une poésie nouvelle qui contribue indubitablement à promouvoir la langue française, interprétée comme langue du roi, à l'intérieur et au-delà des frontières du royaume. Par exemple, en 1549 Joachim du Bellay y publiait une Défense et illustration de la langue française en insistant sur sa beauté. De même, c'est également autour du poète Ronsard que se forme le groupe littéraire « la Pléiade » avec les sept poètes qui célébrèrent le roi. Ainsi, les écrivains et les artistes à la cour d'Henri II avaient la sensation d'élaborer une Renaissance française qui n'était pas une pâle copie de l'Italie.  

 

A la mort d'Henri II, les frontières de la France connaissent une progression vers l'Est grâce à sa politique de pacification et de négociation.

C'est sous le règne d'Henri II que les trois évêchés, Metz, Toul et Verdun sont rattachés à la couronne de France au détriment de l'Empire germanique. Par le traité secret de Chambord de 1552, Henri II s'engageait à verser des subsides à ses alliés allemands en lutte contre l'empereur Charles Quint à condition que ces derniers l'autorisent à occuper les trois villes précédemment citées. La campagne militaire avait été organisée par le connétable de Montmorency et les alliés du roi de France contraignirent Charles Quint à reculer et à évacuer Metz. Ainsi, « les trois évêchés » sont des points stratégiques pour la France puisqu'ils permettent de prendre position sur la Meuse (Verdun) mais aussi la Moselle (Metz et Toul). Ces territoires sont assez vastes et favorisent le contrôle du duché de Lorraine mais aussi les liaisons entre la Franche-Comté et le Nord de l'Europe. C'est donc un territoire qui s'agrandit vers l'Est que le roi Henri II laisse quand il meurt en 1559.  

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