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La France des années 1930

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Par   •  30 Avril 2020  •  Dissertation  •  2 665 Mots (11 Pages)  •  724 Vues

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La France des années 1930

        Les années 1920, en France sont synonyme de paix, de prospérité et d’insouciance. Elles ne laissent pas entrevoir ce que seront les années 1930. Les français, sûrs de leur économie et encore galvanisés par la victoire de la Première Guerre Mondiale, regardent la débâcle économique qui touche les Etats-Unis, tout en pensant y échapper. Cependant, dès le début de cette décennie, en 1931, la crise économique mondiale frappe la France de plein fouet. Les français vivent alors majoritairement à la campagne, même si une importante migration rurale s’observe. La croissance démographie est faible et la guerre 14-18 y laisse de profondes marques. Cette décennie, frappée par la crise économique connait également d’autres importantes crises : politiques et morales. Les années 1930, en France s’achèvent le 10 juillet 1940 lorsque l’Assemblée Nationale vote les pleins pouvoir au Maréchal Pétain, mettant ainsi fin à la IIIème République et, du même coup, à la démocratie en France. Comment les crises qui se manifestent en France dans les années 1930 affaiblissent-t-elles le pays ? Afin de répondre à cette question nous étudierons dans un premier temps les crises qui naissent en France de 1930 à 1935, puis dans un second temps nous aborderons le gouvernement du Front Populaire, enfin, pour terminer nous nous intéressons à la question de la place de la France dans le monde et de son action pour la paix.

        L’année 1930 en France est loin de la débâcle économique que vie le reste du monde. Le système économique français est en marge du système capitaliste mondial. La prospérité semble se poursuivre, mais elle n’est qu’illusoire car dès l’automne 1931, la crise économique rattrape la France. La monnaie (franc-Poincaré) est solide, l’activité française est majoritairement agricole et le nombre de chômeur assez faible. Néanmoins ce qui semble protéger la France de la crise est également sa faiblesse face à cette dernière. Dès l’automne 1931, la production chute et touche des secteurs importants, tant agricoles (vin, céréales…) qu’industriels (charbons, textiles…). Les stocks grossissent car la marchandise est plus chère que celle des autres pays ce qui complique les exportations. En effet le gouvernement prend des mesures, mais ces dernières s’attaquent aux conséquences et non aux causes de la crise. Stockage du blé, arrachage des vignes, taxes douanières sur les pays ayant dévaluer la monnaie. Ces mesures, ne servent qu’à amplifier le phénomène de compression du marché. Aussi, les gouvernements (notamment le gouvernement Laval) qui se succèdent appliquent une politique dite « déflationniste » ce qui impliquent une baisse drastique des dépenses de l’Etat (baisse de la traite des fonctionnaires et anciens combattants par exemple). Ces décisions inadaptées à une économie libérale mondiale et la paupérisation des classes moyennes aggravent le cas de la France et exacerbe les passions.

        La crise économique qui s’abat sur la France et à laquelle les dirigeants ne savent répondre soulève en France des blessures plus profondes. La crise économique entraîne avec elle une crise sociale sans précédent. Les agriculteurs sont en difficultés et réclament l’arrêt de l’importation de blé étranger cependant cela mettrait en péril les grand financiers, architectes du négoce. Les citadins reprochent aux agriculteurs la cherté du pain et des produits de premières nécessités. La classe moyenne touchée par le chômage (4% de chômeurs en 1932) reprochent aux fonctionnaires la sécurité de leur fonction. Comme nous le constatons, les antagonismes sont nombreux. La crise économique prend un caractère social. Le régime parlementaire et les gouvernements qui se succèdent paraissent incompétents et délétères. Aussi, la classe dirigeante se discrédite aux yeux de la population, plusieurs affaires viennent semer le trouble : l’Affaire Stavisky en 1934 est la plus importante car elle fait intervenir ministres et députés dans de sombres affaires de corruption. L’opposition parlementaire est systématique et paralyse totalement l’exécutif qui ne peut apporter les réformes nécessaires au redressement de l’économie.  La France est divisée, empêtrée dans une crise économique dont le monde sort vers 1935 mais dans laquelle, elle, s’enfonce. La crise économique, puis sociale entraine une crise politique.

        La gauche remporte les élections de 1932 mais les dissensions au sein de la majorité sont fortes. Le parlementarisme poussé à son paroxysme est à bout de souffle. L’opinion publique est exaspéré on voit donc l’émergence d’une droite radicale qui prône l’ordre et le nationalisme : ce sont les ligues. Associations d’anciens combattants (Croix de Feu), royalistes ou rassemblements fascistes (Ligue des jeunesses patriotes) elles ne se positionnent pas directement comme anti-républicaines mais leurs actes parlent d’eux-mêmes. Des marches aux allures de défilés militaires et opérations coup de poing comme la prise du ministère de l’Intérieur le 3 février 1934. Le chômage, la crise économique, les scandales politiques et certains hommes de droites, vaincus aux élections galvanisent ces mouvements. La France se pense immunisée contre le fascisme : pays des libertés, des Lumières et surtout gagnante de la Première Guerre Mondiale, cependant, c’est bien la République qui est en péril. Des hommes comme le colonel de La Rocque, président des Croix de Feu se pose en leader et assure vouloir défendre la France et le drapeau tricolore contre les autres drapeaux, sous-entendu, le drapeau rouge communiste. Cette crise atteint son paroxysme le 6 février 1934 où le régime de la IIIème République se retrouve en difficulté face aux émeutes dans les rues et aux dissensions internes. Les ligues présentes veulent prendre le Palais Bourbon et elles sont motivées par des personnages politique qui leur sont favorables mais de la Rocque refuse. Le bilan physique de cette journée (15 morts et 1400 blessés) est important mais le bilan moral l’est encore plus. Sous la pression, le président du Conseil démissionne et un nouveau gouvernement est formé par Vincent Doumergue. Les ligues réussissent donc à faire revenir la droite au gouvernement.

        La crise économique arrive tardivement en France et met en évidence de nombreux problèmes sous-jacents. La crise sociale qui paupérise les classes moyennes, montent les français les uns contre les autres et entraîne une crise politique violente où les passions se déchaînent. Cette crise atteint son zénith le 6 février 1934, date à laquelle les ligues montrent leur puissance.

        Le 12 février 1934, les gauches sont unies dans la rue pour dénoncer une tentative de coup d’état fasciste suite à la journée du 6 février. Cette union se renforce dès 1934 et atteint son paroxysme avec la victoire du Front Populaire en mai 1936.

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