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Histoire, La monarchie

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Par   •  14 Décembre 2022  •  Dissertation  •  2 240 Mots (9 Pages)  •  161 Vues

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Colle Histoire

La République et les monarchistes de 1871 au Grand Ralliement

Le 4 Septembre 1870, Napoléon capitule à Sedan dans un contexte de guerre contre la Prusse. Les députés républicains décrètent alors la déchéance de l’empire et la proclamation de la république à l’Hôtel de Ville. Dans cet environnement de mise en place d’une nouvelle constitution, des divisions et des contestations se font ressentir au sein même de l’assemblée.

 Ici, nous avons d’un côté les monarchistes, partisans d’une doctrine visant à appartenir à un État gouverné par un souverain héréditaire (dont on compte les légitimistes et les orléanistes) et de l’autre, les républicains. Les légitimistes souhaitent le retour de Charles X alors que les orléanistes seraient plutôt partisans de Louis-Philippe et de ses descendants.

On pourra alors voir ici que malgré la mise en place et la consolidation de la République, les monarchistes, qui sont affaiblis, ne disparaissent pas pour autant. On se demandera comment les monarchistes ont essayé de maintenir leur place dans la vie politique malgré une consolidation progressive de la République ?

Dans un premier temps on verra de quelle manière s’est traduite l’omniprésence des monarchistes dans la vie politique puis, la succession de plusieurs de leurs échecs et enfin, la création de coalitions synonymes d’espoir pour la restauration.

I. 1871-1877, Une présence contestée des monarchistes dans la vie politique

1. Une première victoire rassurante

Au début des années 1870, les bonapartistes ont été chassés du pouvoir et les monarchistes semblent n’avoir que peu leur mot à dire à propos du gouvernement provisoire. Gambetta, alors ministre du gouvernement et de la défense nationale souhaite poursuite des combats contre la Prusse. Les élections de Février 1871 donnent alors raison aux monarchistes en les nommant au gouvernement afin de cesser les combats contre la Prusse. Les légitimistes et les orléanistes se voient alors prendre une place majoritaire à l’assemblée laissant les idées républicaines au second plan. Adolphe Thiers, figure républicaine, se voit malgré cela nommé chef du pouvoir exécutif de la république française. Malgré la mise en place de cette 3ème république, les monarchistes ont toujours un espoir de restauration et de renversement du régime. Apres la répression de la Commune, un mouvement favorable à la république et aux idées révolutionnaires, les principes contre-révolutionnaires des monarchistes se font connaitre. Ces principes serviront alors pour critiquer la république en place et imposer des idéaux et des normes. En effet, ici, on peut dire que face à la république, les monarchistes montrent leurs idées et imposent leur vision de la France.

2. La mise en place de l’ordre moral

À partir des élections partielles de Juillet 1871, la majorité envers les républicains est de plus en plus grande et les monarchistes voient leur majorité se diviser et disparaitre. Malgré cela, ils causent la chute de Thiers le 24 Mai 1873. En effet, Adolphe Thiers est vu comme une menace car, la “République conservatrice qu’il promettait apparaissait de plus en plus comme un régime de liberté au regard des conceptions autoritaires de “l’Ordre Moral”, la situation a pris un tournant menaçant pour les républicains.  

La politique du gouvernement se dressa alors contre les républicains. On peut ici prendre l’exemple de l’interdiction de certains journaux républicains qui furent supprimés ou l’exemple de Arthur Ranc, député de Lyon, proche de Gambetta qui perdit son immunité parlementaire et condamné à mort pour sa participation à la Commune.

En effet, l’ordre moral devient un principe fondamental en France, amené par Mac Mahon. Mac Mahon est un légitimiste élu en 1873 suite à la démission de Adolfe Thiers et poursuit le but de restauration monarchique. Il soutient alors l’ordre moral, une politique conservatrice et cléricale qui s’appuie sur l’église et qui a pour but de préparer les esprits à la restauration monarchique. Mac Mahon se donne alors 7 ans pour remettre en place une monarchie en France. L’Ordre Moral se caractérise pendant ces années par la surveillance des établissements de boisson, l’interdiction des enterrements civils et la création d’aumoniers militaires dans l’armée. Cette répression finira par s’attaquer aux symboles, par exemple, dans “Le Midi rouge” (attachement au républicanisme en opposition à la royauté francaise), des Mariannes et des bustes de la République furent retirés des mairies. La politique de l’Ordre morale accentua alors cependant l’évolution du pays en faveur de la République. *

Le 5 aout 1873, le prétendant orléaniste (Philippe d’Orléan, comte de Paris), reconnu le comte de Chambord comme “représentant du principe monarchique de la France". Ce serait donc le prochain souverain dans l’hypothèse d’une restauration. Pendant cette mise en place de l’ordre moral, les principes monarchistes ont alors régit, c’est à dire l’ordre, l’obeissance. Malgré cela, la création de ces principes ont heurté les populations et les ont encouragé à s’engager plutôt en faveur de la république.

II. 1877-1887, Une succession d’échecs lourds en conséquence

1. La tentative de restauration, un échec

Cependant, malgré ce projet mis en place, les monarchistes vont devoir faire face à un échec. Effectivement, la virulence de l’ordre moral fera pencher des voix en faveur de la république. L’impossibilité d’une restauration a également été accentuée par l’éclatement et la diversité des composantes de la droite. André Encrevé souligne alors l’action des monarchistes : “ Ces hommes peuvent agir contre la gauche sociale (ou radicale), comme le 24 Mai lorsqu’ils chassent Thiers ; mais ils n’ont aucun projet politique en commun. Comment pourraient-ils fonder un régime ? De plus, leurs tendances autoritaires vont leur aliéner bien des Français". Cela montre bien l’échec des monarchistes à créer un groupe politique soudé et capable de revendiquer des idées précises. De plus, l’autoritarisme et le souhait d’ordre et d’obéissance totale mènera à des oppositions au futur régime souhaité. Le duc de Broglie présenta alors une solution : la prolongation des pouvoirs de Mac Mahon.                                                                         La constitution de 1875, qui s’avéra être une constitution républicaine qui consiste à ce que le président de la république soir nommé par le Sénat et la chambre, réunis en l’assemblée nationale. Cela mènera alors à la victoire des républicains le 30 Janvier 1876, une lourde défaite pour les monarchistes qui perdirent alors leurs suffrages notamment dans l’est de la France.

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