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Les tentatives de mise en place d'un nouvel ordre mondial de janvier 1918 à mars 1936

Dissertation : Les tentatives de mise en place d'un nouvel ordre mondial de janvier 1918 à mars 1936. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Octobre 2020  •  Dissertation  •  2 521 Mots (11 Pages)  •  521 Vues

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Les tentatives de mise en place d'un nouvel ordre mondial de janvier 1918 à mars 1936

« Il faut qu’une société des nations soit constituée en vertu des conventions formelles ayant pour objet d’offrir des garanties mutuelles d’indépendance politique et d’intégrité territoriale aux petits comme aux grands États », Woodrow Wilson, Président des États-Unis. C’est par cette phrase, que le Président Wilson conclut son discours des 14 points le 8 Janvier 1918 devant le Congrès américain. Il lance un appel à la paix, demande l’arrêt du conflit mondial commencé 4 ans auparavant, en 1914, et appelle à la création d’une organisation qui aurait pour objectif la défense de la paix mondiale. Il énonce, dans son discours, ses souhaits pour que les nations du monde puissent vivre en harmonie, pour que tous les peuples puissent disposer d’eux-mêmes. Ce discours est le point de départ de nombreux traités et de nombreuses politiques ayant pour but l’établissement d’une paix mondiale durable. Du discours du Président Wilson le 8 Janvier 1918 à la décision d’Hitler de remilitariser la Rhénanie le 7 Mars 1936, les États ont entretenu des relations internationales régulées par le droit et la concertation afin de garantir la paix.

C’est pourquoi il est intéressant de se demander comment, de janvier 1918 à mars 1936, les États ont tenté de mettre en place un nouvel ordre mondial.

Pour ce faire, on analysera, dans un premier temps, les conséquences politiques et territoriales de la 1ère Guerre Mondiale entre 1918 et 1920. Puis, on abordera les difficultés internationales apparaissant entre 1920 et 1925 qui poussent le nouvel ordre mondial du stade d’espoir en 1925 à celui d’échec en 1936.

    Au lendemain d’une guerre qui a causé la mort de plus de 18 millions de personnes, les États vainqueurs réorganisent l’Europe. Ils réfléchissent aux conditions nécessaires à un monde plus stable, pour une paix mondiale et veulent faire de cette guerre la « der des der ». De 1918 à 1920, les conséquences politiques et territoriales de la Première Guerre Mondiale sont nombreuses et modifient l’organisation du monde.

   Deux mois après l’armistice signé le 11 novembre 1918 dans un wagon dans la forêt de Compiègne à Rethondes entre les Alliés (français, britanniques) et les Allemands, la conférence de la Paix s’ouvre en Janvier 1919 à Paris. Cette conférence dans laquelle 27 pays sont représentés a pour objectif de préparer les différents traités de paix. Il est intéressant de noter que la Russie communiste, en guerre civile est tenue à l’écart de cette conférence : elle est jugée non-fréquentable. Mais, étant trop compliqué de se mettre d’accord à 27, le Conseil des Quatre nations les plus importantes (États-Unis, Royaume-Uni, France, Italie) se réunit pour décider du sort des États vaincus. Cependant, ils n’ont pas les mêmes conditions pour préserver une paix durable. Les Français, représentés par Georges Clemenceau sont résolus à affaiblir l’Allemagne. Ils veulent qu’elle finance la reconstruction du pays, la formule « l’Allemagne paiera! » employée par le ministre des Finances Louis-Lucien Klotz illustre bien l’état d’esprit français. Les Britanniques représentés par Lloyd George, quant à eux, réfléchissent en terme d’équilibre des puissances. Ils pensent qu’il ne faut pas trop affaiblir l’Allemagne, au risque de créer une hégémonie française. Les Italiens, représentés par Vittorio Emmanuele Orlando souhaitent l’application des promesses qui leur avaient été faites pour inciter leur entrée en guerre. Ils souhaitent obtenir les terres irrédentes pour achever l’unité italienne. Enfin, les Américains, représentés par Woodrow Wilson souhaitent l’instauration d’une paix juste entre les peuples, pas nécessairement compatible avec les promesses faites aux Italiens et en désaccord avec les positions françaises. Le président du conseil français de l’époque, Georges Clemenceau exprime ces oppositions en répliquant au président Wilson : « Vous cherchez à faire justice aux Allemands. Ne croyez pas qu’ils nous pardonneront jamais ; ils ne chercheront que l’occasion d’une revanche ; rien ne détruira la rage de ceux qui ont voulu établir sur le monde leur domination et qui se sont crus si près de réussir… », en janvier 1919, au cours de la Conférence de la Paix à Paris.

   Cette conférence précède les différents traités qui seront signés entre les États pendant les deux années suivantes. Sont signés en 1919, le traité de Saint-Germain-en-Laye qui fixe le sort de l’Autriche et le traité de Neuilly Sur Seine qui fixe celui de la Bulgarie. En 1920, sont signés le traité du Trianon qui fixe le sort de la Hongrie et le traité de Sèvres, qui fixe celui de l’empire Ottoman. Mais le principal traité, est celui de Versailles, signé le 28 juin 1919, qui humilie l’Allemagne notamment à travers l’article 231 indiquant la culpabilité de l’Allemagne dans le conflit. Les Allemands perçoive ce traité comme un diktat, des décisions injustes. Ces traités de paix, qui visent à respecter le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes font exploser les 4 grands empires et re-dessinent la carte de l’Europe. De nouveaux pays naissent comme la Pologne, la Finlande, l’Estonie, la Lituanie, la Lettonie : ils forment un « corridor sanitaire » censé protéger les Européens occidentaux du communisme russe. Sont aussi créés la Yougoslavie et la Tchécoslovaquie, des États rassemblant des peuples désirant vivre ensemble. Quant à l’Allemagne, elle perd l’ensemble de ses colonies, restitue l’Alsace-Lorraine à la France, est coupée en deux par le couloir de Dantzig qui crée un accès maritime à la Pologne. Certaines de ces régions comme la Rhénanie sont occupées militairement par les vainqueurs, son armée est réduite à 100 000 hommes et elle a l’interdiction de développer des tanks ou son aviation.

   Signé le 28 juin 1919, le traité de Versailles intègre le pacte fondateur de la Société des Nations (SDN). Le 8 Janvier 1918, le Président Wilson prononce son discours des 14 points devant le Congrès Américain. Ce discours est la base de la réorganisation du monde que les États vainqueurs s’apprêtent à opérer. En effet le 14ème point de son discours indique la nécessité de créer une organisation réunissant tous les États et ayant pour objectif de préserver une paix mondiale durable. Les États membres de la SDN doivent se garantir réciproquement leur indépendance, assurer la sécurité collective et leur intégrité territoriale, et faire appel à l’arbitrage de l’organisation en cas de conflits. La SDN peut user de sanctions politiques, économiques ou financières pour sanctionner des États ne respectant pas les clauses de son pacte. Et, elle contrôle des villes libres comme Dantzig ou Memel, en Pologne et Fiume en Yougoslavie. Cependant, étant pourtant à l’origine de cette organisation pour la paix, les États-Unis ne font pas partie de la SDN, en effet le Sénat américain ayant voté contre la signature du traité de Versailles et l’adhésion à la SDN, Wilson ne parvient pas à faire adhérer son pays à son idée. Basée à Genève, la SDN est un exemple, dans son fonctionnement du triomphe de la démocratie à la fin du premier conflit mondial. En effet, les régimes autoritaires et monarchiques sont remplacés la plupart du temps par des républiques démocratiques comme c’est le cas en Allemagne, en Autriche, en Pologne ou en Tchécoslovaquie.  

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