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Les idées des socialistes

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Par   •  5 Décembre 2013  •  Commentaire de texte  •  1 566 Mots (7 Pages)  •  2 468 Vues

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Au XIXe siècle, l’Europe fait sa révolution industrielle. On assiste à l’essor sans précédent du capitalisme industriel. Mais à côté de ceux qui détiennent le capi- tal, on trouve une classe ouvrière dont la vie est pénible et misérable. L’idéologie socialiste se développe alors dans toute l’Europe. Les socialistes veulent trans- former la société pour aller vers une plus grande justice. Ils utilisent pour cela, l’action politique et l’action syndicale. A l’origine, le socialisme est inspiré par Karl Marx qui prône la révolution. Peu à peu, les socialistes allemands se dé- tournent du marxisme et de l’objectif révolutionnaire. Ils optent pour une action réformiste d’autant plus que l’expérience communiste en RDA se révèle être un échec cuisant.

1.1 Le premier parti socialiste unifié d’Europe

En 1875, les ouvriers forment le Parti Socialiste des Ouvriers Allemands (SPA).Ce parti est issu de la fusion de deux grandes organisations ouvrières. Le SPA est le premier grand parti socialiste d’Europe. Officiellement, il est marxiste et affirme vouloir faire la révolution. Dans la réalité, il participe à la vie politique, possède un groupe parlementaire et réclame des réformes. Ce parti se considère comme une grande famille et il organise la vie quotidienne de ses membres : crèches, activités sportives, fêtes populaires. Il possède des débits de population où les membres viennent parler politique.

1.2 De l’interdiction au triomphe électoral

L’homme fort de l’Empire allemand, le chancelier Otto von Bismarck, est opposé au développement du socialisme. En 1878, il fait voter la loi antisocialiste qui in- terdit les manifestations et les associations (donc les syndicats). Cependant, entre 1883 et 1889, Bismarck fait voter d’importantes lois sociales pour satisfaire les ouvriers. Il fait voter une loi créant l’assurance-maladie, une seconde créant les régimes de retraite et une dernière sur les accidents du travail. Mais les socia- listes qui ont gardé le droit de participer aux élections continuent à remporter de grands succès électoraux. En 1890, Bismarck se retire et le nouvel empereur, Guillaume II, abroge la loi antisocialiste.

En 1891, au congrès d’Erfurt, les socialistes créent le Parti Social-démocrate (SPD) dont le programme est plus réformiste que révolutionnaire. En 1912, le SPD de- vient le premier parti d’Allemagne. Il contrôle les syndicats et coordonne leur action. Les relations entre le parti socialiste et les syndicats sont différentes dans les autres États industriels. Au Royaume-Uni, ce sont les syndicats (Le Trade Union Congress) qui financent et dominent le Labour Party. En France la CGT mène son action à l’écart des partis politiques.

1.3 Le mouvement ouvrier allemand à la veille de la guerre

1.3 Le mouvement ouvrier allemand à la veille de la guerre

Le SPD lance de grandes grèves qui aboutissent à d’importantes avancées sociales (conventions collectives) . La voie réformiste semble être un choix judicieux. Ce- pendant le parti reste divisé en deux groupes :

La majorité des militants suivent BERNSTEIN dans la voie réformiste.

• Les partisans d’une action révolutionnaire et insurrectionnelle se regroupent

autour de ROSA LUXEMBOURG et de KARL LIEBKNECHT.

A la veille de la Grande Guerre, le SPD doit se prononcer sur son attitude en cas de conflit. Comme tous les partis socialistes, il est membre de la IIème Inter- nationale et il est pacifiste. En France, JEAN JAURÈS, prône une grève générale internationale pour empêcher la guerre.

Cependant, lorsque la guerre est déclarée, le SPD (comme les socialistes français) opte pour une attitude patriotique : il entre dans l’Union Sacrée et tous les dépu- tés du SPD (sauf Karl Liebknecht) votent les crédits de guerre.

3.1 La renaissance des partis socialistes

En 1945, le régime nazi s’effondre et l’Allemagne est occupée par les quatre vain- queurs. Les partis (SPD, KPD) se reforment. Dans la zone soviétique, Staline im- pose la fusion des deux partis et la création d’un parti unique : le SED (Parti com- muniste d’Allemagne de l’est). A l’ouest, les deux organisations restent distinctes et les communistes n’ont qu’une très faible audience.

En 1949, la coupure de l’Allemagne se confirme avec la formation de deux États : à l’ouest la République Fédérale d’Allemagne (RFA, capitale Bonn) et à l’est, la République Démocratique Allemande (RDA, capitale Berlin-Est). A l’ouest, le so- cialisme est démocratique, tandis qu’à l’est, le SED a le monopole du pouvoir et les syndicats ne sont qu’une courroie de transmission du pouvoir.

3.2 L’évolution de la RDA

La RDA sous la direction de Walter Ulbricht (1949-1971) puis d’Erich Honecker (1971-1989) se dote d’une organisation calquée sur l’URSS. On appelle ce régime le socialisme réel : les dirigeants s’appuient sur une police politique (la STASI) et sur les troupes d’occupation soviétiques. Celles-ci répriment dans le sang la révolte des ouvriers de Berlin-Est de 1953.

Comme dans tout État totalitaire, la population est surveillée et embrigadée dans des

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