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Les Victimes les guerres mondiales cruelles

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Par   •  6 Avril 2014  •  Analyse sectorielle  •  2 008 Mots (9 Pages)  •  592 Vues

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Introduction Š Des guerres mondiales de plus en plus violentes

• La première moitié du XXème siècle est marquée par deux guerres mondiales. Jusque à ces

deux guerres, jamais aucun conflit n’avait concerné autant de nations donc autant d’hommes

et n’avait atteint un tel degré de violence. Afin de désigner cette originalité, Léon Daudet

(écrivain et homme politique français d’extrême-droite) parle de « guerre totale » dès

1918 (l’expression est ensuite popularisée en 1935 par le maréchal allemand Ludendorff) :

elle désigne un conflit dans lequel toutes les forces d’une nation (hommes, économie,

propagande…) sont mobilisées sur le long terme afin d’anéantir l’ennemi. Ceci explique donc

l’ampleur des violences que les hommes ont subies pendant les deux guerres mondiales.

• Ceci explique aussi les aspirations à la paix qui apparaissent avant et pendant les deux

conflits et qui se renforcent une fois la guerre terminée. Or, la mise en place d’organisations

internationales de maintien de la paix – la Société des nations en 1920 et l’Organisation des

nations unies en 1945 – ne permet pas d’empêcher le déclenchement de nouveaux conflits.

• Problématique : Pourquoi l’escalade de la violence guerrière vis-à-vis des hommes dans

la première moitié du XXème siècle complique-elle le maintien de la paix après les conflits ?

I. Comment la Première Guerre mondiale transforme-t-elle l’expérience combattante ?

A. Une violence qui touche d’abord les soldats au front

Doc. 1 page 88 : « La Guerre d’Otto Dix »

Consigne : Présentez puis analysez le document pour montrer qu’il témoigne de la

violence de l’expérience combattante pendant la Première Guerre mondiale

• Cette tempera sur bois a été réalisée par le peintre allemand Otto Dix. Sa structure

particulière – un triptyque avec prédelle – s’inspire des retables qu’on trouvait dans les

églises allemandes au XVIème siècle. Réalisé entre 1929 et 1932, ce triptyque de 4

mètres sur 2,5 mètres et intitulé La Guerre témoigne de l’expérience combattante de

l’auteur, engagé volontaire dans l’armée allemande. Aujourd’hui exposé dans un musée

à Dresde, l’œuvre a du être cachée jusqu’à 1945 pour éviter la destruction (les nazis

considéraient Otto Dix comme un peintre dégénéré). Après avoir décrit l’enfer vécu par

les soldats au front (I), on identifiera les signes d’espoir qui leur ont permis de tenir (II).

• Ce triptyque témoigne de l’enfer que les soldats ont subi au front. Sur le panneau

central, des piques plantées dans le sol et les corps traduisent la violence de guerre. Le

cadavre accroché à la pique indique le mouvement des soldats depuis la sortie des

tranchées jusqu’au no man’s land (où on ramasse les blessés et les morts après le

combat). Les morts sont peints dans le panneau du bas (à la place du tombeau de Jésus

sur les triptyques médiévaux). L’enfer du front est suggéré par les corps en charpie,

criblés de balles ou déchiquetés par les obus, par le paysage dévasté, par le feu qui

traduit la puissance de l’artillerie (suggérée par la roue à gauche sur le premier

panneau). Sur le panneau central, un soldat – dont on suppose qu’il est le seul à être

encore en vie – porte un masque à gaz pour se protéger des gaz envoyés par l’ennemi.

Toutes ces armes, ainsi que les chars et les avions, sont à l’origine de nombreux morts :

la bataille de Verdun, entre février et décembre 1916 a fait 300 000 morts dans l’armée

française et 250 000 morts dans l’armée allemande. Ces armes ont tué 10 millions de

personnes ; elles ont blessé et mutilé 20 millions de soldats (dont les fameuses « gueules

cassées »). Mais l’enfer que vivent les soldats ne se limite pas aux moments de combat :

en période de trêve ou lors des bombardements avant qu’ils ne sortent des tranchées, les

soldats vivent et dorment assis à même le sol, dans le froid ou le chaud (selon la saison),

l’humidité, parmi les rats qui pullulent et dans un vacarme quasi-permanent. 2

• Cependant, Otto Dix suggère quelques raisons d’espérer dans son œuvre, ce qui

explique en partie pourquoi ces soldats ont tenu si longtemps. Certaines parties du ciel

sont relativement claires et dégagées, signifiant l’espoir de la fin de la guerre pour les

soldats. De plus, le soldat portant le masque à gaz, qui semble être en vie, montre que

tous les soldats ne mourraient pas au champ de bataille (1 soldat sur 7 a été tué). On

retrouve cette même idée sur le panneau de droite en voyant un soldat secourir un de ses

camarades blessés. Malgré les rares désertions (fuite pendant le combat) et les

mutineries (refus collectif de combattre) dans certaines tranchées en 1917, les soldats

ont

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