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Les Rivalités De L'impérialisme En Afrique

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Par   •  15 Avril 2013  •  2 704 Mots (11 Pages)  •  8 480 Vues

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PROPOSITION D’UNE SÉQUENCE EN HISTOIRE EN CLASSE DE PREMIÈRE

PHILIPPE GARDEY

LE PARTAGE COLONIAL DE L’AFRIQUE

À LA FIN DU XIXe SIÉCLE

Programme

Capacités et méthodes

Réaliser des cartes

Prendre des notes

Prélever, hiérarchiser et confronter des informations

Cerner le sens général d’un document et le mettre en relation avec la situation historique

Réaliser des schémas fléchés

Rédiger un texte

Introduction

• Accroche : On compare la situation à partir de deux cartes d’époque (1889 et 1914).

• Entre 1880 et 1914 s’est produit l’un des événements majeurs de l’histoire contemporaine : le partage de l’Afrique.

• Sept puissances européennes ont participé à ce que l’on a appelé « la course au clocher » ou le « scramble » jusqu’au cœur d’un continent alors très mal connu. L’Afrique actuelle en porte encore l’empreinte, à commencer par ses frontières.

Séquence 1

• Problématique. Comment, en 20 ans à peine, les Européens purent-ils s’emparer de 30 millions de km2 peuplés de près de 70 millions d’Africains ?

Séquence 2

Au moment où commence ce partage, c’est-à-dire cette conquête, l’expansion européenne à travers le monde est en marche depuis près de quatre siècles. L’Europe s’était intéressée surtout au Nouveau monde et à l’Asie. L’Afrique, pourtant toute proche, était restée en marge.

• Problématique. Comprendre ce paradoxe, non pas de la conquête, mais d’une conquête si tardive.

I. Un partage d’une extrême rapidité

DÉROULEMENT

Les élèves complètent la carte de la conquête (carte 1) et en même temps celle des possessions coloniales en 1914 (carte 2). À chaque étape, le professeur fait le commentaire que les élèves prennent en note. Ce commentaire peut être plus ou moins allégé en fonction du temps disponible et du niveau de la classe.

1. Avant 1880, la présence européenne est encore rare en Afrique

• Elle se limite à des comptoirs (portugais, espagnols, français, anglais) sur le littoral.

• Il s’agit d’un héritage du premier âge colonial (XVe-XVIIIe siècles) fondé sur la traite négrière.

2. Il existe de nombreuses formations étatiques africaines vers 1880

• Au nord les possessions théoriques de l’empire ottoman.

• Au sud du Sahara des États africains aux limites imprécises.

• Un renouveau islamique a donné naissance à des États guerriers : empire Toucouleur d’Ahmadou, État du soldat de fortune Samory chez les Malinkés, califat de Sokoto.

• À l’est, on trouve encore l’empire chrétien d’Éthiopie, le royaume de Madagascar ou le sultanat de Zanzibar au cœur du trafic négrier vers le monde musulman.

• En Afrique australe l’État guerrier des Zoulous.

3. C’est la convoitise liée au déclin de l’empire ottoman qui déclenche le partage de l’Afrique (« la question d’orient »).

• 1881 : la France de Jules Ferry envahit la régence de Tunis (en faillite financière) et impose le protectorat au Bey par le traité du Bardo. Elle se brouille ainsi avec l’Italie qui convoitait la région.

• 1882 : les Anglais imposent militairement leur protectorat au sultan d’Égypte. Depuis 1876 et la banqueroute, le pays était sous condominium franco-anglais.

• À partir de l’Algérie, la France fait la conquête du Sud-algérien et du Sahara après 1880 (expédition Flatters). Mais les Touaregs du Hoggar ne sont définitivement soumis qu’en 1902.

4. Entre temps, la conférence de Berlin (nov 1884-fév 1885) proclame sa volonté de :

• « désenclaver l’Afrique afin qu’elle puisse bénéficier des bienfaits de la civilisation ».

• mettre en place quelques règles pour les occupations nouvelles sur les côtes (et non le partage de l’intérieur, explicitement rejeté).

• faire reconnaître la liberté du commerce sur les fleuves Niger et Congo.

Il nous faut suivre maintenant les événements dans ces deux régions.

5. La France unifie l’Afrique de l’Ouest (bassin du Niger ou « Soudan »)

• Le rôle des militaires y est fondamental. Faidherbe (1854-1865) avait fait du Sénégal la base d’une conquête ultérieure (fondation de Dakar, tirailleurs, protection des paysans cultivateurs d’arachides contre les incursions des Maures nomades, liberté du commerce sur le fleuve).

• Les régions du Haut-Niger sont conquises contre Ahmadou (1883-1890) et Samory (1891-1898).

• Depuis la côte de Guinée, la France fit valoir les droits qu’elle possédait à Porto Novo et Cotonou. Mais le roi du Dahomey, Béhanzin résiste. En 1892, 3 000 hommes dont 950 Européens sont envoyés sous les ordres du colonel Alfred Dodds. Il faut 4 mois pour atteindre la capitale, Abomey, et venir à bout de 15 000 combattants, dont un corps d’élite féminin de 3 à 4 000 amazones.

• Les possessions françaises se dilatèrent vers l’intérieur à partir des secteurs côtiers pour donner naissance à l’AOF (1895).

• Les colonies anglaises ( Sierra Leone, Gold Coast, Nigeria) ou allemande (Togo) ne purent former que des enclaves.

6. Concurrence effrénée en Afrique centrale et au Congo

Une concurrence effrénée avait déjà gagné l’Afrique

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