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Le défi pour l'UE : s'établir en tant que puissance politique

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Par   •  27 Novembre 2013  •  Analyse sectorielle  •  2 484 Mots (10 Pages)  •  648 Vues

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Un défi pour l’UE : s’imposer comme une puissance politique

I. Une Europe ambitieuse et déterminée à s’affirmer sur la scène mondiale

A. La politique européenne, inspirante à rayonnement international

B.

II. Une réalité politique décevante

A. L’Union Européenne, un élargissement compromettant

B. La scène internationale

Le 7 février 1992, le traité de Maastricht n’agit pas seulement en faveur de la création d’une monnaie commune. Ce texte dépasse les précédents accords en ajoutant enfin un volet politique, attendu depuis le Congrès de la Paix, notamment présidé par Victor Hugo au milieu du XIXème siècle. Cela explique l’abandon de l’appellation CEE pour l’UE.

Une citoyenneté nationale est créée, alliée d’un droit de vote pour les élections du parlement européen de Strasbourg et pour les municipales.

Une politique commune en matière d’affaires étrangères est alors en train d’émerger, avec à sa tête, Mme Ashton.

Toutefois, la difficile ratification du traité montre que l’ajout de ce volet politique a mis mal à l’aise les populations européennes. La France ne l’accepte que de justesse, alors que le Danemark modifie légèrement le texte pour voir le texte adopté après un second vote.

L’absence de réelle politique commune a été flagrante lors de l’exemple du problème yougoslave. Aux frontières de l’UE, ces nouveaux Etats récemment créés provoquaient l’hésitation des pays membres quant à une éventuelle intervention. Alors que des «nettoyages ethniques» prenaient place, l’UE n’a pas réussi à séparer les Croates et les Musulmans. Aucune décision commune, unanime ou même majoritaire, n’a réussi à émerger. L’OTAN, seul réel outil de défense de l’UE, a lui même été paralysé, étant donné que les pays européens composent majoritairement cette alliance. Un autre exemple démontra l’inefficacité des forces armées de l’union : l’Eurocorps n’a été engagé qu’une fois depuis sa création dans les années 90, et ce fut lors de la guerre d’Afghanistan en 2004.

Toutefois, même si l’UE n’arrive pas à s’imposer comme une force armée unique pour prendre parti dans un conflit, les forces armées européennes se réunissent sous les mêmes valeurs : la paix et la sécurité, entraînant la protection des civils et la démilitarisation. Cela fut démontré lors du problème yougoslave avec la mise en place d’une force de sécurité, l’EUROFOR. L’objectif est d’assurer le maintien de la paix et le support humanitaire. Cette forme dérivée de sécurité, fondement de l’Union, reste quand même rattachée à une certaine puissance politique. En effet, cela reste un moyen de garantir les principes européens et d’imposer leurs idées, telles que la tenue d’élections régulières et honnêtes.

L’UE reste en théorie armée d’une volonté ambitieuse de s’imposer sur la scène internationale, en essayant de sortir de l’ombre de l’hyperpuissance nord-américaine. L’OTAN, depuis 1949, ne cesse d’être le seul et unique outil de défense en Europe. Il fut largement accepté et chaudement accueilli lors du conflit idéologique Est-Ouest, néanmoins, l’opinion européenne a changé à son égard. Comme l’avait craint le général de Gaulle, le pacte atlantiste reste un moyen de garder une suprématie américaine. Les USA, aussi bien avec leur influence idéologique que leur puissance américaine, restent impérialistes en tant que gendarme du monde.

Malgré la représentation de l’UE lors du G20, en tant que membre à part entière, cette illusion ne cesse de cacher des intérêts et opinions divergents. Alors que le Royaume-Uni et l’Espagne désiraient suivre les USA dans une guerre illégale contre un des membres de «l’Empire du Mal» selon Condoleezza Rice, l’Irak, la France et l’Allemagne refusaient catégoriquement d’intervenir. Cet exemple souligne des lacunes dans l’harmonisation des politiques étrangères, ayant pour cause des alliances précédentes bien avant la construction d’une Europe politique. En effet, l’UE n’est pas un nouvel Etat à part entière, mais seulement un semblant de système plus ou moins proche de la fédération et n’effaçant pas la diversité de gouvernements nationaux. L’UE cache bien, sous une appellation proposant une cohésion, 28 gouvernements différents. La difficulté d’harmonisation est alors due à un trop grand nombre de membres.

«Le processus d’unification européenne est pour tous les pays et les peuples qui y participent assurément le plus grand défi politique étant donné que sa réussite ou son échec, ou tout simplement la stagnation de ce processus, seront déterminants pour notre avenir à tous» déclare un ministre allemand des affaires étrangères, Joschka Fischer, en 2000.

Malgré que la construction européenne se poursuive, des obstacles semblent se dresser devant le projet politique d’une union européenne, comme le souligne J. Fischer. Néanmoins, cette vocation politique a toujours été un fil conducteur fondateur pour la construction européenne. Bien avant le traité de Maastricht en date de 1992, la CEE en 1957 reposait sur trois piliers, dont l’un était la mise en place d’une politique étrangère commune, grâce à la PESC. L’enjeu était d’éviter toute nouvelle guerre mondiale, à l’image de celle de 1939-45, avec plus de 60 millions de mort. Ainsi, la paix et la sécurité devaient être des objectifs majeurs. Toutefois, la concrétisation de ces principes dans le cadre d’institutions et d’organes est complexe et reste constamment compromise par un élargissement de l’union.

Cette

La portée de l’Union Européenne est affirmée, notamment dans le droit international et dans une approche multilatérale des conflits. Son rôle de porte-parole et son soucis d’éviter le conflit restent un atout majeur dans l’apaisement de tensions. Le dialogue, encouragé par les systèmes démocratiques européens, s’est exprimé dans l’encouragement à la mise en place des valeurs de l’UE, notamment à travers le prix Sakharov, récompensant la liberté de pensée. Le Convention Européenne pour la protection des Droits de l’Homme est également considéré comme conservatoire de valeurs démocratiques.

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