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La Vieille Ville de Jérusalem

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Par   •  16 Septembre 2014  •  1 593 Mots (7 Pages)  •  781 Vues

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Le patrimoine : la Vieille Ville de Jérusalem

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Jérusalem est la ville sainte des trois religions monothéistes. Tout au long de son histoire, la cité a été au cœur de l'identité religieuse du judaïsme, du christianisme et de l'islam. À ce titre, elle a souvent été un enjeu. La vieille ville constitue aujourd'hui le centre d'une agglomération encore divisée entre l'État d'Israël et les territoires occupés. Entourée par les remparts construits vers 1520, la Vieille Ville représente un résumé de l'histoire des grands monothéismes. Elle est organisée en trois quartiers ayant chacun une identité propre : quartier juif, quartier chrétien, quartier musulman. Au sud-est de la ville se trouve par ailleurs l'esplanade des Mosquées, qui occupe l'emplacement de l'ancien Temple, lieu de mémoire difficilement partagé entre juifs et musulmans.

Le patrimoine de Jérusalem est de plusieurs natures. Il s'agit en premier lieu d'un patrimoine spirituel. On appelle ainsi tous les éléments qui relèvent d'un héritage philosophique ou religieux. La Vieille Ville de Jérusalem associe en effet dans un espace réduit les lieux saints juifs, avec « le Mur des lamentations », chrétiens, avec le Saint-Sépulcre, et musulmans, avec l'esplanade des Mosquées. Cette concentration de lieux sacrés a également conduit à la réalisation d'un patrimoine architectural et artistique tout à fait remarquable, chacune des grandes religions présentes dans la ville l'ayant marquée par des édifices et des œuvres d'art. Ce patrimoine a aussi été meurtri par les rencontres et les conflits entre les civilisations qui souhaitaient posséder la cité. Cette extraordinaire concentration patrimoniale a valu à la Vieille Ville d'être inscrite sur la liste du patrimoine mondial par l'Unesco dès 1982.

Comment faire une lecture historique du patrimoine de la vieille ville de Jérusalem ? En quoi est-elle révélatrice de la coexistence, parfois difficile, de lieux de mémoire des trois monothéismes ?

1. La ville sainte du judaïsme

Une empreinte millénaire

• À sa naissance, rien ne prédispose Jérusalem à tenir une place particulière au sein du patrimoine de l'humanité. L'archéologie a révélé les traces d'une agglomération depuis 3500 ans av. J.-C. Cette cité est alors peuplée par les Jébuséens.

• La prise de la ville par le roi David, vers 1004 av. J.-C., transforme son destin. David bâtit sa cité au sud-est de la Vieille Ville actuelle. Il fit dresser sur le mont Moriah un autel au Dieu unique adoré par son peuple : Yahwé.

• Le successeur de David, Salomon, mort vers 930 av. J.-C., fait construire à l'emplacement de l'autel de David un temple qui devient le lieu unique où est rendu le culte du Dieu unique. Dans son espace le plus sacré, le « Saint des Saints », se trouvent les Tables de la Loi, conservées dans l'arche d'alliance.

Exercice n°1

Un patrimoine entre apports et héritages

• Le patrimoine de Jérusalem se retrouve ensuite au cœur des enjeux politiques et spirituels. En 587 av. J.-C., les Babyloniens pillent la ville et détruisent le Temple, provoquant l'exil d'une part importante de la population.

• Le retour des exilés en 515 av. J.-C. conduit à la reconstruction du Temple, à l'édification d'une nouvelle muraille et à une reprise de la vie urbaine. Alors que Rome a déjà imposé son protectorat, depuis 63 av. J.-C., le roi Hérode, qui règne à partir de 37 av. J.-C., reconstruit le Temple et l'ensemble de son esplanade, qui existe toujours. La cité occupe alors une superficie plus vaste que l'actuelle Vieille Ville.

Un patrimoine marqué par la diversité

• En 70, suite à une révolte des juifs, les Romains détruisent le Temple. En 130, suite à une nouvelle révolte, les juifs sont expulsés. Certains d'entre eux restent cependant dans la cité. Parmi les communautés juives vivant en diaspora, la mémoire de la ville sainte perdure. Le mur occidental, le kothel, vestige le mieux préservé et le plus accessible de l'enceinte du Temple, demeure le principal lieu de pèlerinage du judaïsme. Il s'agit d'un lieu de mémoire du Temple détruit, d'où le nom qui lui a été donné de « Mur des lamentations ».

• L'actuel quartier juif témoigne de la présence juive. La population juive de Jérusalem au Moyen Âge est constituée d'apports successifs dont témoignent de nombreux monuments. Les musulmans permettent l'établissement de populations juives. La synagogue Ramban est la plus ancienne, fondée par un juif espagnol dès 1267. La diversité des traditions juives apparaît avec la présence de quatre synagogues sépharades construites à partir du XVIe siècle. Détruite lors de la guerre israélo-arabe de 1948, la synagogue ashkénaze de la Hourva a été reconstruite en 2006.

2. Un patrimoine chrétien

Un lieu fondamental du christianisme

• C'est à Jérusalem qu'ont lieu les événements les plus marquants de la naissance du christianisme. Les Évangiles y situent de nombreux épisodes de la vie du Christ. C'est notamment dans cette ville qu'il est condamné et crucifié, sur le mont Golgotha. Pour les chrétiens, c'est là également qu'il est ressuscité.

Exercice n°2

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