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L'Allemagne entre 1918 et 1920

Dissertation : L'Allemagne entre 1918 et 1920. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Mars 2013  •  Dissertation  •  7 347 Mots (30 Pages)  •  908 Vues

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I) Le traumatisme de la guerre

Bcp de difficultés, de lignes de forces émergent dans l’Allemagne de l’immédiat d’après-guerre → idée qu’un certain nombre de points vont crisper la société allemande. Ensemble de traumatismes aux effets durables qui vont marquer la société allemande en profondeur.

Les manuels d’histoire passent vite sur la guerre.

A) Le bilan humain

1) Les morts au champ d’honneur

Les Allemands combattaient sur 2 fronts. Perte de 1, 9 millions d’hommes (plus en chiffres absolus que la France mais moins en relatif : Allemagne plus peuplée et plus jeune, 62 millions d’h en 1920). Victimes dont le deuil est très difficile : pas de cimetières militaires en Allemagne car pas de combats sur leur sol, les soldats sont tombés chez l’ennemi : difficulté de faire rapatrier les corps.

2) Les victimes oubliées de l’arrière

Victimes civiles. L’Allemagne a été frappée par un blocus allié (se méfier de l’idée que la WWI a fait peu de victimes civils) et malgré la guerre sous marine à outrance pour forcer le blocus et se ravitailler : l’Allemagne souffre de son isolement (exploite les terres de l’Est dont le blé roumain) même si elle commerce avec les pays vaincus.

Le blocus pose de graves problèmes, l’Allemagne est le premier état à s’inscrire vraiment dans une économie de guerre mais en raison du blocus et de la mobilisation de 2 millions de paysans : ravitaillement difficile.

Dès 1915 mesures restrictives : marché de la pomme de terre, création d’un office de céréales, première carte de rationnement. Jusqu’en 1916 la solution n’est pas trop grave mais très vite nette dégradation : beaucoup de villes allemandes ne sont plus biens approvisionnés. Les armées sont assez bien ravitaillée, se développe pour des privilégiés le marché noir. Beaucoup de queue pour le ravitaillement que font les femmes. Le bilan humain se voit rajouté 1 million de victimes du fait de la sous- alimentation.

Difficultés du ravitaillement a joué un grand rôle dans l’unité morale.

3) Une société en deuil

La société est en deuil du fait de l’importance des pertes humaines dans la guerre, du fait des pertes civiles également. Cette société en deuil a beaucoup de mal à faire son travail de deuil dans la mesure où tous les soldats allemands tombés en territoire ennemis et enterrés à la va-vite dans des camps provisoires. Les familles des victimes savent, ont appris que le corps gisait dans un cimetière de France mais ne sont pas toujours en mesure de s’y rendre et même après la paix.

Dans le cas français les familles ont le choix de rapatrier pour l’enterrer dans le cimetière familial ou le laisser là. Tendance à minimiser ce deuil en Allemagne

B) Le bilan économique et social

1) Une économie mobilisée

En Allemagne la concentration poussée des industries allemandes a facilité le passage d’une économie libérale à une économie étatisée ou dirigée durant la guerre. Dès le début du conflit, Rathenau, industriel dirigeant la société AEG, préconise la création d’un office de matière première afin de recenser les stocks pour les besoins nationaux et afin de rechercher les produits de substitution. Rathenau adopte une série de mesure passant l’industrie vers une certaine planification : organisation en cartels, office en matières premières les réparties entre les sociétés travaillant pour les besoins nationaux. Cet office fixe même les prix et les marges financières. Main mise à la fin de l’année 1916 avec le programme Hindenburg qui visait à obtenir la victoire par une mobilisation industrielle exceptionnel : main mise sur l’économie, générale Groener prend la tête d’un office de guerre qui a pouvoir d’orienter les productions des entreprises et d’orienter les productions des entreprises en fonction des besoins nationaux, exploitation des pays occupés.

Appel de la MO féminine : passage de 20% de travailleuses en 1914 à 35% en 1918. Mobilisation d’enfants, des prisonniers de la guerre et des travailleurs des pays occupés.

L’industrie allemande parvient à produire plus de 500 000 obus par jour : plus que la France et la GB. Mais ce programme H s’effectue au détriment des besoins civils soumis à de sévères restrictions (pomme de terre, pain, beurre) : carte de rationnement, ersatz (semelles de bois, orties) Les grands konzerns comme Krupp sont les principaux bénéficiaires et pour compenser leur enrichissement Groener fait lever des impôts sur les bénéfices de guerre + haut salaire des ouvriers : achat de la paix sociale

2) Une inflation chronique

Financement des dépenses croissantes qu’elle engage par elle-même mais malgré les impôts sur les bénéfices et les taxes, n’ont pas le cœur de recourir à la fiscalité pour ne pas affaiblir le moral de la pop°. Recours à l’emprunt : personnel de l’empereur sont tous issus de l’aristocratie prussienne → non-recours à la fiscalité pour leurs intérêts propres. Tous les 6 mois : emprunts intérieur = 60% des dépenses de guerre. Espère éponger la dette avec la Victoire et les indemnités de guerre. Lever de crédits doivent être votés par le Reichstag et chaque levée provoque une majorité pour de la part du SPD. Seul Liebknecht refuse de voter ces crédits de guerre en 1914 →exclusions du SPD au Reichstag. Dès 1916 l’emprunt ne suffit plus à éponger la masse d’argent évacuée du Trésor ⇒ pratiques inflationnistes : planche à billets + création d’une monnaie parallèle : les caisses de prêt émettent des bons en contrepartie et ses bons sont acceptés comme moyen de paiement ⇒ CRÉATION DE MONNAIE, politique très inflationniste. Encaisse métallique (= équivalent en or de la monnaie) qui couvrait en 1914 90% de la monnaie en circulation mais elle s’écroule et ne couvre plus que 10% à la fin de la guerre. Le mark a perdu 50% de sa valeur sur le marché des pays neutres. Avec la dette flottante, la charge des emprunts de guerre : le Reich impérial lègue au Reich républicain une précarité financière que beaucoup d’Allemands attribueront au Traité de Versailles et à Weimar.

3) De fortes tensions sociales

Guerre = sacrifices qui ne sont pas également répartis selon les classes sociales (fermes des animaux). Les masses allemandes

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