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Histoire de l'Amérique

Chronologie : Histoire de l'Amérique. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Octobre 2019  •  Chronologie  •  1 880 Mots (8 Pages)  •  326 Vues

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Se partager l’Amérique

En se questionnant sur les droits de propriétés des sols américains, on y constate que les premiers européens ayant entretenus des relations avec les Amérindiens furent les basques et les normands. Leurs ambitions économiques ont fait de leurs échanges avec les premières nations des marques de cordialités dans le but d’assurer le bon déroulement des opérations de sèches de poisson qui elles, nécessitent des visites saisonnières. Pendant ce temps, en Europe, la prise de Constantinople pousse les grandes puissances à abandonner les routes traditionnelles d’approvisionnements en épices ainsi qu’en métaux. L’innovation technologique et la certitude d’une Terre ronde leur fournissent l’ambition de s’aventurer en mer, découvrant alors un « nouveau continent ». Chez les Français, Jacques Cartier jette l’ancre sur le « Canada » en 1534, ce dernier étant en quête d’or. En 1608, Samuel de Champlain ainsi que Pierre Dugua de Mons désigne Québec pour lieu de « l’Habitation », terreau qui fécondera la première communauté européenne du Canada. Des alliances verront le jours avec diverses tribus amérindiennes où différents peuples prendront les armes sur un même territoire.

Un pays de fourrures

La demande soutenue pour les chapeaux de feutres pousse les colons à développer le commerce de fourrures. Réseaux et alliances s’enracinent alors, consolidant des liens entre les compagnies, individus et amérindiens. La matière première qui représente alors le pilier de cette économie mercantiliste donne de fait l’occasion à une poignée d’individus, notamment les compagnies, de s’enrichir par leur mainmise sur ce secteur. Dans l’ordre naturel des choses, l’expansion du territoire ne tarde pas; les autorités françaises ont alors besoins d’explorateurs que l’on nommera coureurs des bois. Leur but premier sera de vivre avec les Amérindiens et de prendre connaissance des spécificités du territoire. Les échanges culturels provoqueront des bouleversements dans les modes de vies de ces derniers, dont la dépendance à l’économie peu diversifiée de la fourrure ne fera que s’accroitre. Dans la même veine, une logique mercantile suppose l’enrichissement de la métropole et en contrepartie, peu d’intérêt pour le bien-être économique des colonies. Aussi, la concurrence ne tardera pas à se faire ressentir, provoquant la guerre entre les grandes puissances et leurs alliés autochtones respectifs.

Marie-Anne Barbel

Le couple de Marie-Anne Barbel et de Louis Fornel scellera son alliance dans la ville de Québec. Ils ont quatorze enfants; seulement cinq auront la chance de voir le commerce de leur père prospérer. Cette même prospérité élèvera alors les ambitions de M. Fornel en 1757 à s’attaquer aux rudes régions nordiques afin de diversifier ses activités économiques. Mme Barbel aura la responsabilité de la gestion des affaires familiales à la ville. Elle les conduira d’une main habile jusqu’à la mort de son époux, laissant derrière lui ses cinq enfants encore mineurs et incapables de prendre la relève de l’entreprise. Et malgré toutes les contraintes en matière de mariage de l’époque, la veuve fera plus que gérer ce lègue; elle diversifiera avec brio les précédentes activités économiques – notamment avec l’aide de l’intendant Bigot – jusqu’à la guerre de Sept Ans et le ralentissement économique qu’elle fera peser sur la population. Ses biens, ayant été bombardé, elle les fera reconstruire, mais sans l’ambition d’y reprendre les affaires. Mme Barbel finira ses jours à Québec, en 1793, alors âgé de 90 ans.

L’évangélisation

Le Roi, considérant les autochtones d’Amériques comme potentiels français (pourvut qu’ils reconnaissent son autorité et adoptent sa religion) incite les évangélistes à entamer leur projet. Or, la diversité des modes de vies et des mœurs entravent le chemin de leur réussite. L’adaptation requise de la part des religieux catholiques les conduisent de facto à revoir leurs propres comportements plutôt qu’à l’inverse, tel que désiré. Les Amérindiens convertis seront alors mis à l’écart selon le modèle de la « réduction ». Cet isolement qui avait pour objectif de pouvoir modeler les pratiques des autochtones s’est avérée inefficace par l’intégration des valeurs autochtones dans la spiritualité de ces derniers, menant ainsi à un syncrétisme

L’exploration et l’expansion du territoire

Contrairement aux colonies du Sud, le territoire de la Nouvelle-France n’est que très peu occupé dans les vastes limites de ses frontières. Cela s’explique par l’attrait que représentait le commerce de la pelleterie et la quête du Pacifique. Aussi, l’innovation en matière de cartographie ne fera que s’accroître par l’expertise d’explorateurs tels qu’Iberville ou La Vérendrye. Et de nouveaux postes de traites verront le jour, procurant à l’empire français des emplacements clés pour prospérer avec la fourrure. Or, vers 1670, les britanniques décideront de prendre leur part de marcher en occupant les régions plus au nord. Leur stratégie consiste à attendre les approvisionnements en fourrure de la part des Amérindiens; les Français, eux, persisteront dans la voie de l’exploration, créant de fait des liens d’interdépendances avec les premières nations.

Qui vit en Nouvelle-France?

Les diversités culturelles ou religieuses, fussent-elles multiples, ne suffisaient pas à atteindre les objectifs d’implantation massive de colons. Face à cette grande déception, Louis XIV relève de ses fonctions la Compagnie des Cents-Associés et c’est vers Jean-Talon qu’il se tourne. L’intendant, alors sur le point d’arriver avec un important cortège, verra sa tâche facilitée par ses relations avec les Iroquois, mettant ainsi la stabilité économique de son bord. Sur une dizaine d’années des mesures ayant pour but d’accélérer la croissance démographique seront mises en place. À titre d’exemple, évoquons les concessions faites aux immigrants, les filles du Roi qui arriveront en sols canadiens afin de rétablir l’équilibre entre les sexes et l’encouragement du métissage avec les Amérindiens. Bref, de quoi assurer la croissance naturelle soutenue de la population, pour un résultat d’environ 70 000 individus en 1759.

L’absolutisme royale

La légitimité se rattachant au type régime régissant les colonies avant 1789 découle uniquement du Roi, soit d’une monarchie de droit divin. Ce dernier, en 1663, mandate sa garde rapprochée pour la gestion de la colonie : c’est Jean-Baptiste Colbert, alors ministre de la Marine, qui occupera l’administration; le gouverneur assurera l’autorité militaire, diplomatique et l’agrandissement du territoire; l’intendant, enfin, s’occupe pour sa part de la gestion interne (pouvoir exécutif, finance et transmission de nouvelles au Roi). Le Conseil souverain sera de surcroit implanté dans le but d’y imposer le pouvoir juridique du Roi, alors assuré par le gouverneur, l’intendant et l’évêque. Il est à noter qu’une monarchie suppose l’absence de droits et libertés des citoyens; ils « bénéficieront » cependant de l’écoute de leurs litiges par l’intendant.

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