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Cinquantenaire des indépendances des pays Africains

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Par   •  21 Février 2013  •  1 979 Mots (8 Pages)  •  1 592 Vues

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INTRODUCTION

Au XX siècle, suite à la seconde guerre mondiale et les bouleversements socio-économiques, l’on assiste à une prise de conscience des peuples africains. Celle-ci va conduire l’Afrique à s’engager dans des mouvements de révolte et de revendication qui aboutiront à l’obtention pour la plupart des pays de leurs indépendances en 1960.

C’est dans ce cadre que s’inscrit le thème intitulé “le cinquantenaire des indépendances des pays africains” sur lequel nous sommes invités à mener une réflexion.

Cinquante ans plus tard, au‐delà de l’enthousiasme de la célébration du cinquantenaire des indépendances dans dix-sept (17) pays africains que sont : le Togo, le Mali, le Sénégal, le Madagascar, la République démocratique du Congo, la Somalie, le Bénin, le Niger, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Tchad, la République centrafricaine, le Congo, le Gabon, le Nigeria et la Mauritanie ; beaucoup de questions restent posées. Des réalisations ont été faites, des organisations régionales et sous-régionales ont été constituées, mais qu’en est-il véritablement du bilan de ces pays ?

Dans l’analyse qui va suivre, il s’agira pour nous de faire le bilan socio-économique, culturel et politique après cinquante ans d’indépendances d’une part et d’autre part de mettre en exergue les perspectives envisageables.

I. QUEL BILAN PEUT-ON FAIRE DES INDEPENDANCES AFRICAINES DE 1960 A 2010 ?

De manière générale le bilan politique, social, économique et culturel des indépendances africaines est mitigé.

A. Sur le plan politique

Des progrès ont été réalisés, c’est le cas du choix de la démocratie même si cela n’est pas véritablement appliqué dans nos différents pays. Ce système politique opté par les dirigeants africains est en marche avec l’avènement du multipartisme qui est perçu comme un moyen reconnu de la démocratie.

L’Afrique de la paix est malheureusement devenue l’Afrique de la violence du fait des conflits à répétition. Aussi, si l’on peut déceler dans ses rapports déséquilibrés avec le reste du monde, notamment l’Occident, les dirigeants qui se sont succédés dans les différents pays du continent depuis les années 1960, à quelques exceptions près, ont plutôt manifesté une seule volonté, se maintenir au pouvoir contre vent et marrée dans une ambiance très souvent teintée de mauvaise gouvernance, de népotisme, de corruption, de manipulation des institutions et des règles démocratiques les plus élémentaires, qui ont permis certains d’entre eux, d’accéder au pourvoir.

La lutte pour le contrôle du pouvoir a poussé à de graves dérives : partis uniques aux mains de dirigeants tout-puissants, élections truquées et faussées, coups d’État et révolutions de palais… Et au bout du compte, le pouvoir, non pour servir, mais pour se servir, le pouvoir où chacun prend une part du gâteau commun. La minorité, qui a les moyens, se gave, et la majorité regarde de loin et peine terriblement. Au moment où, partout ailleurs, le mandat est limité au plus à deux ans, on trouve en Afrique des présidents qui ont totalisé entre 20 et plus de 40 ans de pouvoir. Le cas de Kadhafi est éloquent : à son accession au pouvoir, Barak Obama n’avait que 8 ans. À ce phénomène est venu s’ajouter celui des fils qui succèdent aux pères, c’est le cas de Faure Gnassingbé, Joseph Kabila, Ali Ben Bongo et d’autres fils de présidents sur le starting-block pour remplacer leurs géniteurs : les fils Kadhafi, Moubarak, Bozize, Obiang, Nguema, Wade etc.

B. Sur le plan socio-économique et culturel

En 50 ans d’indépendance, ces pays ont beaucoup changé. On compte aujourd’hui une trentaine d’universités contre deux seulement lors des indépendances de 1960 (Dakar et Abidjan). De nombreux centres et d’écoles de formation de divers niveaux ont également vu le jour, preuve que l’éducation constitue depuis une priorité des politiques de développement. L’enseignement primaire et secondaire se généralise lentement. Aussi, la santé n’est pas en marge. Les hôpitaux ont fleuri sur le continent, et pas seulement dans les capitales. On les trouve également dans les villes secondaires. De plus, des centres médicaux opérationnels ont été installés dans les grands villages, sans parler des dispensaires en milieu rural. Les infrastructures routières ont suivi la même courbe de croissance même si nombreuses sont en dégradation. Au total, en 50 ans, ces pays ont fait plus que six décennies de présence coloniale française, cependant quelques difficultés sont à noter.

Sur le plan économique, l’Afrique ne s’est pas départie de la tutelle coloniale car son économie est restée de rente et extravertie. Exportateurs des matières premières, les pays africains sont tributaires des cours de ces produits dont les prix sont fixés par les acheteurs. À l’inverse, ceux-ci subventionnent leurs produits, rendant ainsi les prix des produits africains non-concurrentiels. Sans compter ces pays dont les économies dépendent d’un ou de deux produits : l’Algérie avec le pétrole et le gaz, le Nigeria avec le pétrole, la RDC avec le diamant, le cuivre et le bois ; l’Angola : le pétrole et le diamant, le Congo Brazzaville : le pétrole et le bois, etc. Malheureusement quand les prix de ces produits flambent, ces pays n’en profitent pas pour diversifier leurs sources des recettes comme les industries de transformation des produits locaux. Ajouter à tout cela le retard considérable dans le transfert des technologiques à l’instar des pays d’Asie, cela fait que l’Afrique ne participe qu’à 1% des échanges commerciaux dans le monde. Une des conséquences de ces mauvais choix est l’énorme dette qui plombe les économies africaines et qui les mettent à la merci des institutions de Bretton Wood avec ses injonctions sous forme de « Programme d’ajustement structurel » imposé systématiquement. Impliquant ainsi les privatisations d’entreprises, les licenciements dans les services publics et la réduction des budgets pour des programmes sociaux et pour l’éducation ; etc. Face aux critiques et au désordre social et politique qui en découlaient, ces institutions sont passées à « l’initiative pour les Pays pauvres très endettés » (PPTE) avec la remise de la dette conditionnée à l’application des programmes d’austérité.

En outre, l’industrie

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