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Le procès des Templiers

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Par   •  1 Mai 2022  •  Dissertation  •  2 895 Mots (12 Pages)  •  219 Vues

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Le procès des Templiers

        Depuis toujours, les faits divers et/ou affaires criminelles fascinent et font frémir d’effroi le grand public. Selon les époques, certaines affaires ont traversé le temps et marqué les générations.

Ainsi, au Moyen-Age, une affaire judiciaire internationale des plus marquante, qui fait toujours l’objet de fascination de la part du public, et qui est à l’origine de nombreux ouvrages : Le procès des Templiers.

Les Templiers sont des religieux qui appartiennent à l’ordre du Temple, qui fut créer en 1099, et officialisé en 1120 lors du Concile de Troyes, par Hugues de Payns et Godefroy de Saint-Omer, un ordre religieux-militaire, destiné à protéger les pèlerins qui se rendent à Jérusalem contre les infidèles qui veulent les attaquer. Ils vont connaitre une période d’essor, puis une période de déclin, qui en arrivant en France vont subir un acharnement du roi Philippe IV.

Le procès des Templiers est une affaire qui se déroule entre 1307 et 1312, entre l’Ordre du Temple et le roi Philippe IV. Ils sont accusés, par la royauté française, de plusieurs chefs d’accusations contraire aux principes de l’Eglise et cela prend une ampleur considérable car elle met en cause un ordre religieux-militaire, et n’est qu’un dommage collatéral du bras de fer entre le roi et le pape Boniface VIII.

En quoi le procès des Templiers constitue-t-il une phase dans un processus d’affaiblissement de la théocratie pontificale et un enjeu dans la transfiguration du pouvoir royal ?

Dans une première partie nous allons voir les raisons du procès, puis nous analyserons le procès des Templiers. Pour finir, nous verrons sa portée.

  1. Aux origines du procès
  1. Les rumeurs.

En effet, le procès intenté par Philippe IV contre les Templiers, a pour seule justification une « mala fama », une mauvaise renommée, qui les accusait de crime contre la foi.

A leur arrivés en France, les Templiers se retrouvent face à un problèmes, ils sont victime de graves accusations portant sur l’hérésie, le blasphème, l’idolâtrie et la sodomie à leurs égards. A l’origine de ces rumeurs, un templier apostat, Esquieu de Floyran, qui les a rapportés au roi de France, en 1305, et aussitôt le roi décide de faire vérifier ses informations.

Mais pour le roi, ces accusations constitue un moyens de pression sur le pape, afin qu’il annule les mesures à la suite de « l’attentat d’Anagni », mais qu’il ouvre également un procès contre Boniface VIII concernant sa condamnation posthume pour hérésie.

 

  1. La relation conflictuelle entre Philippe IV et la papauté.

Selon une vieille hypothèse, la raison du conflit entre le roi Philippe IV le Bel, et les templiers vient du faite que le roi, voyant son royaume cribler de dettes, veut s’approprier les richesse des templiers pour remédier à la situation.

Mais, cette querelle né de l’initiative de Philippe IV dans un processus de pontificalisation de la royauté française, et de la construction de l’absolutisme royal. Le procès des Templiers représente une étape qui vient en définitive parachever, le processus.

En effet, tout débute en 1301, avec un conflit opposant Philippe IV et le Siège apostolique, lors du procès intenté par le roi contre l’évêque de Pamiers, Bernard Saisset, qui va etre accusé d’hérésie qui permet au roi de bafouer les privilèges pontificaux, et d’affirmer le droit du capétien à se substituer au pape.

Puis, le second procès, celui de Boniface VIII, lui aussi accusé d’hérésie, permet à Philippe le Bel de lui attribuer le « rôle de sauveur » en prenant l’initiative de convoquer un concile pour juger le pape. Le roi est présenté comme un envoyé de Dieu pour sauver les déviances de la foi.

Ici, déjà on peut voir que ces deux procès constituent des instruments politico-religieux essentiel dans l’objectif du roi.

L’arrivée des Templiers et la découverte par Philippe IV d’une hérésie des Templiers, représente une aubaine pour ce dernier, qui lui permettrait d’affirmer sa supériorité face à Clément V.

En définitive, le procès que va intenté Philippe IV contre les templiers, est similaire aux deux autres ; il prend comme point de départ une mauvaise renommée « mala fama », puis exagère les crimes et donc l’urgence à intervenir face aux violations grossières de la juridiction pontificale, et parallèlement exalté et affirmer la suprématie du roi au-dessus du pape en tant que garant de la foi.

  1. Le procès des Templiers
  1. Le déroulement du procès.

Les allégations royales selon lesquels les Templiers jouisse d’une « mauvaise renommée » ; la mala fama, qui va mener à leur arrestations, débute dans le cadre des négociations entre Philippe IV le Bel et le pape Clément V au sujet de « l’attentat d’Agani ».

Ainsi, le 14 septembre 1307 ; le jour de la fête de l’exaltation de la Sainte-Croix ; la chancellerie de Philippe le Bel rédige l’ordre d’arrestation expédiait ensuite aux commissaires spéciaux, aux baillis et aux sénéchaux du royaume, afin de préparer l’arrestation secrète des Templiers.

Arrive le Jour-J, et le 13 octobre 1307, les templiers, surpris, sont arrêtés par les agents du roi.

Mais bien évidemment, tout cela est parfaitement illégal, car elle porte atteinte aux prérogatives pontificales c’est-à-dire que ces clercs sont rattachés à la juridiction de l’Eglise, et donc que le jugement de ces derniers est réservé aux institutions de l’ordre et au pape.

Cependant, le roi bénéficie d’une couverture, car il obtient l’appui de l’inquisiteur de France, Guillaume de Paris, un représentant à qui le pape à délégué son autorité qui peut intervenir dans les affaires qui relève de la foi.

Le pape, reste tout de même le seul qui peut juger, il est donc important pour le roi et son entourage de légitimer cette procédure contre les templiers, et donc de lui présenter des preuves irréfutables concernant les crimes commis par ces derniers.

Les chargés du roi, vont alors user de mauvais traitements et de torture, comme recommandée dans l’ordre d’arrestation du 14 septembre 1307.

Ils vont commencé par faire pression sur les dirigeants, notamment Geoffroy de Charnay et Jacques de Molay qui, quelques jours plus tard, commenceront à se confesser.

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