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Sommet De Deauville

Mémoire : Sommet De Deauville. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Décembre 2012  •  748 Mots (3 Pages)  •  790 Vues

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Deauville, un sommet en 3D

La réunion tripartite Berlin-Paris-Moscou a été marquée notamment par le soutien d'Angela Merkel et Nicolas Sarkozy à Dmitri Medvedev.

- Angela Merkel, Nicolas Sarkozy et Dmitri Medvedev, le 18 octobre 2010 à Deauville. REUTERS/Eric Feferberg/Pool -

Le sommet entre Nicolas Sarkozy, Angela Merkel et Dmitri Medvedev qui vient de se tenir à Deauville avait trois dimensions. Certes, l’annonce la plus spectaculaire a été la participation du président russe au sommet Otan-Russie qui se réunira à Lisbonne le 19 et le 20 novembre et au cours duquel l’Alliance atlantique devrait adopter un nouveau «concept stratégique». Dmitri Medvedev a poussé la bonne volonté jusqu’à se dire prêt à examiner la participation de son pays à la défense antimissile dont l’Otan veut doter l’Europe.

Les gages donnés à Medvedev

Il ne faut cependant pas oublier les deux autres dimensions de la rencontre de Deauville. La première concerne Dmitri Medvedev lui-même. Nicolas Sarkozy, comme Angela Merkel, font assaut d’amabilités à son égard parce qu’ils croient en son avenir. Il est de toute évidence plus facile de parler avec lui qu’avec Vladimir Poutine. Même si le président français a été saisi par le réalisme et a tendu la main à Poutine alors que celui-ci était encore président de la Russie, après avoir affirmé haut et fort pendant la campagne de 2007 qu’il ne serrerait pas la main ensanglantée des autocrates, le discours «libéral» de Medvedev lui convient mieux. Quant à Angela Merkel, sa connaissance de la langue russe ne l’a pas rapprochée de Vladimir Poutine, bien au contraire. Tout se passe comme si les dirigeants français et allemands voulaient renforcer la position du jeune président russe face à son mentor. Les diplomates à Paris comme à Berlin ont beau affirmer que le tandem Poutine-Medvedev «fonctionne bien», ils ne peuvent ignorer les luttes de pouvoir qui se jouent entre les différents clans du Kremlin. Donner l’impression de soutenir Medvedev qui passe pour un moderniste ne va pas sans risques, car beaucoup de signes laissent à penser que Poutine retournera à la tête de l’Etat russe en 2012.

Mais Medvedev séduit les Occidentaux avec ses discours sur la modernisation de la Russie et la contribution indispensable que l’Europe doit y apporter, ce qu’il appelle le «partenariat pour la modernisation».

C’est là qu’apparaît une autre dimension –franco-allemande– du sommet de Deauville. Dans la course à la modernisation de la Russie, l’Allemagne et la France sont concurrentes. La première a plusieurs longueurs d’avance, ce qui n’empêche pas les entreprises françaises de revendiquer leur part du gâteau potentiel. La France, ayant moins besoin de la Russie pour son approvisionnement en produits énergétiques, ne subit pas la même pression que l’Allemagne qui cherche à développer à la fois ses échanges économiques et ses relations politiques avec Moscou. Ces différences de situation entre Paris et Berlin expliquent, en partie au moins, l’incapacité dans laquelle se sont trouvés les Européens à définir une stratégie commune vis-à-vis de la Russie. En ce sens, une rencontre tripartite est un signe encourageant

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